Ce qui m'a d'abord interpellée dans ce livre, c'est sa couverture. Ce portrait d'homme abîmé m'a tapé dans l’œil. Son
titre, puis enfin le bandeau parlant de "la plus grande énigme du Moyen-Âge" m'ont ensuite fortement intriguée. Il n'en fallait pas plus pour que ce roman rejoigne les rangs de ma bibliothèque
virtuelle ^^
Andreas Saint-Loup, maître apothicaire à Paris, est un homme de science et de raison. Orphelin, élevé par le père
Boucel en l'abbaye Saint-Magloire, cela ne l'empêche pas d'être profondément athée, et d'avoir une opinion bien arrêtée sur la religion.
Un matin, l'apothicaire trouve à mi-étage de sa maison une pièce dont il avait complètement oublié l'existence. Ses
domestiques ne semblent pas s'en souvenir non plus. A cela s'ajoute un vide sur le portrait qu'Andreas a fait réaliser de lui-même: on voit clairement que la personne qui posait à ses côtés a
également disparu. C'en est trop pour notre homme, il lui faut absolument résoudre ce mystère qui défie toute logique.
Accusé d'hérésie par le roi Philippe le Bel, poursuivi par le conseiller Guillaume de Nogaret et par le Grand
Inquisiteur de France, voilà donc Andreas, accompagné de son apprenti Robin, parti sur les routes de France et de Navarre, pour un voyage qui les mènera à Compostelle puis jusqu'au Mont Sinaï. Ils seront
rejoints en cours de route par l'Occitane Aalis, qui semble porter le poids de bien des secrets...
J'ai beaucoup aimé ce livre, même si j'avoue que je ne m'attendais pas du tout à une quête sur le gnosticisme. J'avoue
ne pas avoir lu le résumé de la quatrième de couverture, et m'être totalement fiée à mon coup de cœur pour la couverture. De plus, le bandeau me faisait plutôt penser à une enquête ou à un
thriller historique, mais au final l'histoire est prenante et bien racontée.
Les chapitres sont très courts, et chacun concerne un personnage différent, ce qui donne un rythme soutenu à
l'intrigue. J'ai également apprécié le langage un peu ancien, qui donne un côté authentique à l'histoire, ainsi que la façon qu'a l'auteur d'interpeller régulièrement le lecteur afin de le faire
participer à l'intrigue.
Il y a cependant des choses que j'ai moins appréciées, comme le fait de donner une sœur à Andreas, pour ne finalement
pas exploiter ce personnage. La fin m'a également un peu déçue: certes, je m'y attendais, car étant dans la continuité de l'intrigue elle est plutôt logique, mais je l'ai trouvée un peu abrupte. Aucun des personnages ne semble étonné de se retrouver hors de France, ils ne semblent pas se demander ce qu'ils font là.
De même, on ne sait rien des raisons qui font qu'Aalis déteste Béziers: je pense qu'il aurait pu être intéressant de creuser un peu plus cet aspect du personnage. Et pour finir, j'ai trouvé dommage que l'auteur ne nous ai pas proposé une plongée plus profonde dans le milieu de l'apothicairerie. J'aurais aimé avoir plus de détails sur le métier, les ingrédients, les potions et onguents...
En définitive, même si je n'ai pas eu un énorme coup de cœur pour ce livre, j'avoue avoir passé un très bon moment en
compagnie de M. Saint-Loup et de ses compagnons. Mon premier essai avec Henri Loevenbruck est donc transformé, et je pense lire prochainement un autre de ses romans.
lecture agréable
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