samedi 28 octobre 2017

L'écarlate de Venise

Impossible de rater ce livre avec une couverture pareille! Couplée à un résumé intriguant, il n'en fallait pas plus pour me plaire...

Venise, 1752. Par une glaciale nuit de décembre, un homme est retrouvé étranglé dans une ruelle. Il est la première victime d’une série de meurtres auxquels Marco Pisani, haut magistrat de la République de Venise, se trouve mêlé.
Idéaliste et passionné, Pisani est un précurseur des Lumières qui a compris depuis longtemps que ce qui est légal n’est pas toujours juste. Amoureux de sa ville, il la voit avec tristesse sombrer dans la décadence. Ses enquêtes ne font que renforcer ce sentiment en levant définitivement le voile sur la part d’ombre d’une société en proie aux conflits familiaux, aux rumeurs destructrices et au vice.
Aidé de son ami avocat Zen, de Nani le gondolier sans scrupule et de la belle et indépendante Chiara, Pisani mène l’enquête sans relâche, des chantiers de l'Arsenal aux prisons du palais des Doges, en passant par les maisons de jeux et les palais de la noblesse… Jusqu’à découvrir la vérité, aussi amère que surprenante.

Je tiens une nouvelle fois à remercier Amazon Crossing et le réseau francophone NetGalley pour m'avoir permis de lire ce livre en avant-première.
Si cette lecture a été plutôt agréable dans l'ensemble, il y a tout de même quelques détails qui m'ont fait tiquer.

J'avoue avoir eu un peu peur en débutant ce livre. En effet, l'auteure a dressé la liste de ses personnages ainsi qu'un lexique des mots vénitiens que nous rencontrerons au fil de notre lecture. Cela augurait donc un grand nombre de noms à retenir, mais finalement ça a été plus facile que ce à quoi je m'attendais.

Nous suivons donc Marco Pisani, advocateur de Venise, dans son enquête: trois hommes ont en effet été retrouvés morts, étranglés par un bout de cordage. Tous trois étaient issus de la noblesse et se connaissaient, ce qui laisse rapidement à penser que quelqu'un en veut à ces hommes. Reste à savoir qui!

J'ai passé un bon moment en compagnie de livre, j'ai aimé suivre Marco à travers les rues de la ville, flâner sur les marchés, déambuler en gondole et découvrir la Sérénissime sous un autre jour.
Oui, mais voilà, il y a aussi pas mal de petites choses qui m'ont fait tiquer, à commencer par le langage.

Je ne demande pas à ce que le vocabulaire soit châtié à l'extrême, mais franchement est-ce qu'un domestique à l'époque aurait parlé de son employeur en disant "le patron"? Ou aurait-il dit d'une femme de chambre "elle m'a dragué ouvertement?" Je ne crois pas, et ce décalage fait tâche. 
J'aurais vraiment aimé qu'il y ait moins d'anachronismes et que le langage colle un peu plus à l'époque et au texte. Par contre, j'ai bien aimé tous les petits termes italiens employés ça et là.

De même, la romance est un peu trop omniprésente. Elle est assez mal amenée et tombe comme un cheveu sur la soupe, dommage car c'était plutôt intéressant de voir Carla débarquer dans le vie de Marco et mener l'enquête à ses côtés.
Et enfin, la réaction de Marco face au coupable à la fin m'a un peu interloquée, je n'ai pas du tout l'habitude de voir un enquêteur réagir de la sorte face à un suspect. 

A part ces petits défauts, l'auteure nous offre une enquête qui se suit avec plaisir, comme Marco on se demande qui pouvait bien en vouloir autant aux trois victimes, on cherche des indices, on essaie de trouver des liens, avant de s'apercevoir, comme notre enquêteur, que tout était sous notre nez et que l'on s'est bien fait berner.

L'auteure prend son temps, elle nous balade dans Venise, le rythme n'est pas fou-fou et les révélations ne s'enchaînent pas mais je n'ai pas non plus trouvé de longueurs et, surtout, je ne me suis pas ennuyée.
Une lecture sympa donc, mais pas non plus inoubliable.


lecture sympa

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jeudi 26 octobre 2017

Throwback Thursday Livresque #25

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Il s'agit d'un nouveau rendez-vous qui a lieu sur le blog de BettieRose Books. Il s’agit de parler d’une lecture plus ancienne sur un thème en particulier.


Cette semaine, le thème est: Fais-moi peur!



J'aime beaucoup les thrillers, les livres sombres, qu'ils soient fantastiques, psychologiques, ou même horrifiques, mais aucun ne m'a vraiment fait frissonner, contrairement au livre que je souhaite vous présenter aujourd'hui.


Voici donc:
Clic pour accéder à la chronique!

Stockholm, 13 août 2002. Un orage magnétique s'abat sur la ville, provoquant des migraines atroces chez les habitants, et empêchant les appareils électriques de s'éteindre. Puis brusquement, l'orage s'arrête, et tout revient à la normale, du moins en apparence... Car soudain, tous les personnes mortes depuis deux mois ou moins reviennent à la vie...

David vient de perdre son épouse Eva dans un terrible accident de la route, et il assiste à son réveil, à la morgue.
Elvy, elle, assiste en compagnie de sa petite-fille Flora au retour à la maison de son mari, ancien malade d'Alzheimer.
Quant à Gustav, ancien journaliste, il déterre lui-même son petit-fils...
Pour quelle raison les morts sortent-ils de leurs tombes? Que peuvent-ils bien vouloir? Comment gérer cet incroyable évènement? 
Entre horreur et espoir, les familles s'interrogent...

J'ai trouvé ce roman vraiment bizarre puisque suite à un orage magnétique les morts reviennent à la vie. C'est un livre flippant, à l'ambiance glauque, dont le thème est bien trouvé et peu commun. J'ai juste trouvé dommage que certains aspects aient été peu développés.

mardi 24 octobre 2017

Trouvez-moi

Est-ce que le résumé de ce livre ne vend pas du rêve, hein? Franchement? En tout cas, il m'en a vendu à moi, et associé à la très jolie couverture, ça a suffi à me donner envie et à le demander lors d'une des Masses Critiques de Babelio.
Mais maintenant, la question se pose de savoir si le contenu est  hauteur du contenant, et là... Bah j'avoue que ça coince.

Cinq ans plus tôt, en plein milieu de la nuit, Rosa s’est dirigée vers la jetée, elle a plongé son regard dans le tourbillon de l'eau et a sauté. Brillante élève à Cambridge, la jeune femme venait tout juste de perdre son père... mais aussi de trouver le grand amour. Alors, pourquoi se suicider et renoncer à l’avenir heureux qui s'annonçait? C'est la question qui, depuis cinq ans, hante Jar, son ancien petit ami. Il ne peut pas s’empêcher de voir Rosa partout où il se trouve: un visage dans un train, une figure familière dans la foule… Au fond de lui-même, le jeune homme n’a jamais accepté la version officielle du drame, d'autant que le corps de Rosa n'a jamais été retrouvé. Et puis, un jour, tout bascule. Il reçoit un mail: "Trouve-moi, Jar. Trouve-moi avant eux."...

J'ai failli abandonner ce livre une fois (péniblement) arrivée à la moitié. Il fait 400 pages, j'ai lu les 200 premières en 6 jours (!!!) et franchement je me suis ennuyée.
Nous avons ici une narration à deux voix: d'un côté nous suivons Jar, un jeune homme profondément affecté par le suicide de sa petite amie Rosa cinq ans auparavant. Sauf que Jar ne croit pas du tout que Rosa soit morte et il est prêt à tout pour prouver qu'elle est en vie, surtout que son corps n'a jamais été retrouvé. Et de l'autre, nous suivons Rosa par le biais de son journal intime, retrouvé crypté sur le disque dur de l'ordinateur de sa tante Amy.

Dès le départ, il y a des sauts dans le temps, sauf que j'ai vraiment eu du mal  m'y retrouver, et surtout je me demandais quelle était l'utilité de ces flashbacks. Bref, j'étais vraiment dans le flou et je ne comprenais pas grand-chose. 
Ce n'est qu'une fois que Jar entre en possession du journal de Rosa que l'on comprend que les sauts temporels correspondent aux pages dudit journal, pages que Jar récupère parfois dans le désordre au fur et à mesure de leur décryptage.

L'autre grande question, c'est pourquoi les autorités semblent en vouloir à Rosa. Il semble que les policiers cherchent à tout prix à mettre la main sur son journal, et qu'eux non plus ne la croient pas morte. 
Tout cela ne fait que renforcer la conviction de Jar, cependant certains éléments viennent jeter le trouble sur cette histoire. Du coup, je ne savais plus quoi croire, entre Jar qui a du mal à faire son deuil et a des visions post-traumatiques où il croit voir Rosa partout et n'importe où, les éléments qui laissent à penser que Rosa est en vie et d'autres qui laissent croire que tout a été inventé.

Et c'est là qu'il y a un autre hic: à ce stade, pour moi je n'avais absolument pas l'impression d'être dans un thriller psychologique, mais plutôt dans un roman d'espionnage, qui plus est fort lent, et ce n'était clairement pas ce que je recherchais ni ce à quoi je m'attendais.
Du coup, je n'avais aucune envie de continuer. J'aime pourtant le genre de livres où il faut sans cesse démêler le vrai du faux, où les coupables ne le sont pas vraiment, où les apparences sont trompeuses, mais là il y avait un tel manque de rythme et j'avais tellement peu de choses auxquelles me raccrocher que vraiment ça ne me donnait pas envie.

Dernier point, et là ça m'horripile: les résumés de quatrième. C'est vrai quoi, celui-ci m'a vendu du rêve et n'a pas tenu ses promesses, donc ce serait sympa qu'on arrête de nous balancer des trucs qui nous font saliver (ok c'est le but recherché, un résumé moisi n'a jamais donné envie) mais qui au final arrivent super tard dans le livre (spoil bonjour!) ou même qui n'arrivent... jamais.
Ici c'est le cas du mail envoyé par Rosa: à aucun moment Jar ne reçoit ce fameux mail. Du moins, il en reçoit un, mais Rosa ne lance pas d'appel à l'aide désespéré. Elle demande à Jar de la retrouver à un endroit précis, mais voilà.
Donc si on pouvait éviter de nous prendre pour des truffes, ce serait sympa, merci.

Et là, arrive la deuxième partie de ce livre et avec elle un troisième narrateur. Cette nouvelle voix nous permet d'en apprendre plus, et au fur et à mesure que l'on avance, les pièces du puzzle commencent à se mettre en place. Enfin on avance, et j'ai envie de dire qu'il était temps!
Cette seconde partie m'a forcément davantage plu, d'ailleurs oui, à partir de là on peut dire que l'on est enfin en train de lire un thriller psychologique, et les 50 dernières pages m'ont franchement tenue en haleine. Dommage juste que sur 400 pages, il n'y en ait finalement que si peu qui vaillent le coup d'être lues!

Cette accélération donne envie (enfin!) d'en savoir plus, mais cela ne rattrape hélas pas le rythme extrêmement lent du début. Certes, la première partie est utile pour la mise en place de l'intrigue, et une fois que l'on a toutes les cartes en main on réalise que l'auteur ne s'est pas attardé sur certains détails pour rien. J'ai compris qu'il m'a volontairement laissée dans le flou pour mieux me surprendre, n'empêche que certains passages auraient pu être abrégés, cela aurait allégé le texte.

La révélation finale est bien trouvée, même si avec tous les indices on peut finalement plus ou moins deviner la vérité environ 50 pages avant.
Seulement, quand je lis un livre de 400 pages, ce n'est pas pour seulement en apprécier 50. Même si elles relèvent le niveau, j'ai tout de même eu l'impression de me faire avoir.

lecture décevante

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Encore merci à Babelio et à leur Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir ce livre!

samedi 21 octobre 2017

Ne m'appelez pas Blanche-Neige

🎃 Pour bien commencer mon Pumpkin Autumn Challenge, j'ai eu envie de me tourner vers ce livre. La couverture promettait quelque chose de léger et de sucré, je me suis lancée les yeux fermés (enfin, façon de parler ^^).

🎃 Qui a dit que la vie était un conte de fées? Lorsqu’on est trahie par sa meilleure amie, difficile d’y croire. Sous le choc, Blanche, 18 ans, préfère s’enfuir dans la nuit parisienne, entraînée par de mystérieux fêtards rencontrés sur le réseau social le plus populaire du moment. Si la magie devient virale, une princesse peut-elle s’en sortir avec pour seules armes sa répartie et son téléphone? Oserez-vous croquer cette pomme d’amour et découvrir le cœur des princes de votre entourage? 

🎃 Ce n'est pas une surprise, j'adore les réécritures de contes de fées. Inutile donc de dire que j'attendais beaucoup de celle-ci, surtout après ma cuisante mésaventure avec Ronces blanches et roses rouges... Et j'ai bien cru qu'il allait en être de même ici, et ce au bout d'à peine quelques pages.

🎃 Nous suivons donc Blanche, une jeune femme qui après avoir surpris sa meilleure amie dans les bras de son père s'enfuit sans même les laisser s'expliquer. Elle va alors rencontrer une "sorcière" qui va lui proposer de s'inscrire sur un réseau social étrange et très populaire.
Le souci, c'est que la rencontre avec la "sorcière" est quelque peu surréaliste, j'ai trouvé cette scène mal amenée, bref je n'ai pas du tout été convaincue.
Pourtant, j'ai décidé de donner une seconde chance à ce livre et au final ça a été une lecture sympa malgré plusieurs défauts qui m'ont plus d'une fois fait lever les yeux au ciel.

🎃 L'idée du réseau social pomme-d'amour.com est bien trouvée, de même que les avatars des contacts qui changent selon la personne à laquelle ils sont reliés et qui montrent également leurs traits de caractère. C'est bien trouvé et il faut avouer que ça correspond vraiment bien aux personnages dont Blanche va croiser la route.

🎃 Par contre, pour le reste... Dommage que ce soit finalement assez peu réaliste. Alors oui, je sais bien que niveau crédibilité, les contes ne sont pas forcément des modèles, mais bon...
Tu veux des amis? Fais un vœu ma chérie! Tu veux un travail? Hop, claque des doigts et je te trouve ça en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
La romance ne m'a pas forcément convaincue non plus, les héros se mettent des barrières pour rien, un coup c'est oui, un coup c'est non, et ça devient vite lassant.

🎃 Autre point noir: les relations entre les deux frères, Rob et Matthias, ont surtout provoqué de l'agacement et de l'incompréhension. Pourquoi semblent-ils se détester? Matthias joue-t-il un double jeu ou est-il vraiment juste odieux? Puis quand on a une explication à la chose, j'ai juste envie de vous dire: tout ça pour ça?

🎃 Et cerise sur le gâteau: le caractère de Blanche: ce qu'elle est chouineuse! Je ne l'ai pas du tout trouvée mature ou indépendante (alors qu'elle prétend l'être), elle se place toujours sous la protection de quelqu'un d'autre et ne semble pas vraiment capable de prendre une décision par elle-même. 
De même, sa manière de toujours ressasser la trahison de sa meilleure amie et de son père m'a donné envie de lui coller des baffes. Au bout d'un moment, il faut passer à autre chose!

🎃 Fort heureusement, ce livre se lit vite, le style est assez agréable et fluide. J'ai retrouvé avec plaisir les éléments du conte originel, même si je suis assez dubitative quant  la fameuse sorcière, qui ici ne tient pas vraiment le rôle de la méchante. 

🎃 Bref, j'attendais beaucoup de cette lecture que j'imaginais pleine de peps, mais hélas la sauce n'a pas vraiment pris avec moi. Oui il y a de bonnes idées, oui le conte originel est respecté, mais hélas ça ne suffit pas.


🎃 lecture décevante 🎃

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dimanche 15 octobre 2017

Ne pars pas sans moi

J'avais envie de découvrir de nouveaux auteurs, des nouvelles plumes, d'autres horizons, aussi quand j'ai vu les bonnes notes attribuées à ce roman j'ai eu envie de lui donner sa chance...

Alors qu'elle se promène dans les bois avec son fils Ben, 8 ans, Rachel le laisse partir devant elle jusqu'à l'aire de jeux. Quand elle arrive sur les lieux, Ben a disparu. Bientôt, médias et réseaux sociaux se déchaînent: Rachel est accusée d'être une mauvaise mère qui n'a pas veillé sur son fils... à moins qu'elle n'ait fait le coup? Attaquée de toutes parts, soupçonnée par la police, Rachel ne peut se fier à personne. Elle seule peut découvrir la vérité et retrouver Ben...

Les livres traitant de la disparition d'enfants sont légion, et chaque fois je me dis qu'il faudrait vraiment que j'arrête d'en lire, car chaque fois j'en ressors avec la boule au ventre, en me disant que pour rien au monde je n'aimerais vivre la situation dans laquelle se retrouvent les personnages.

Ce qui est encore pire ici, c'est que Rachel, ça pourrait parfaitement être moi. Il arrive fréquemment que ma fille parte un peu devant moi quand nous rentrons de l'école. Nous habitons à la campagne, et pour rentrer nous prenons un petit chemin qui longe la route principale et notre maison.
En lisant ce livre, je me suis dit que s'il devait arriver malheur à ma fille (et je peux vous dire que je prie très fortement pour que ce ne soit jamais le cas), on pourrait me faire les mêmes reproches qu'à Rachel: même si je lui tiens la main pour traverser la route et que je la garde à l’œil quand elle prend un peu d'avance, je me dis qu'on trouverait forcément un truc à me reprocher.

Nous suivons donc Rachel ainsi que Jim, l'inspecteur chargé de l'enquête. Celui-ci se démène pour retrouver le petit garçon, car il sait que dans un cas de disparition d'enfant, les premières heures sont cruciales.
Heureusement, il ne se laisse pas influencer, il reste droit dans ses bottes malgré ses quelques erreurs et il va tout faire pour retrouver le petit garçon. C'est un type bien, que cette affaire ne va pas laisser indemne.

Cependant, Ben reste introuvable et très vite Rachel est montrée du doigt: en effet, elle ne correspond pas vraiment à l'image que l'on se fait d'une mère éplorée. Les réseaux sociaux ne sont pas tendres, le lynchage y est monnaie courante, car il faut bien admettre qu'il est très facile de cracher sur quelqu'un lorsqu'on est derrière un écran et elle va en subir les frais.

Les questionnements de Rachel ont trouvé un écho en moi (et si je ne l'avais pas lâché, et si...?), j'ai ressenti sa culpabilité, son désarroi face à ce véritable déferlement de haine: on l'accuse d'être une mauvaise mère, voire même d'avoir tué son fils. 
Elle est seule, désarmée, incomprise, sa vie privée passée avec son ex-mari est fouillée et analysée dans les moindres détails, et elle va finir par craquer, mais hélas au pire moment entre tous: lors de son passage à la télévision, pendant l'allocution donnée avec son ex-mari.
Dès lors, tous se déchaînent contre elle, pour tout le monde (ou presque) Rachel est coupable et il n'y a pas à chercher plus loin.

Malgré la douleur, l'incompréhension, la terreur, le chagrin, Rachel ne va pas se laisser abattre et va au contraire tout faire pour retrouver son fils.
Tout cela donne un rythme haletant au récit, qui est entrecoupé d'articles de presse et de blogs. On peut ainsi voir tout le mal que peuvent faire la presse, mais aussi des personnes qui s'imaginent tout savoir mieux que les autres et qui peuvent déverser à loisir leur fiel.

J'ai tourné les pages avec frénésie tellement je voulais savoir comment tout cela allait se finir et, surtout, qui avait enlevé Ben et s'il était toujours vivant.
Je n'ai pas été déçue par cette fin, à aucun moment je ne me suis doutée de l'identité du coupable, et j'adore être surprise de la sorte.

J'ai vraiment passé un excellent moment de lecture en compagnie de ce livre, et je me tournerai très certainement vers le nouveau de l'auteure, La fille idéale.

lecture très agréable

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jeudi 12 octobre 2017

Les yeux de Sophie

J'aime beaucoup ce que fait Jojo Moyes, aussi quand j'ai vu qu'elle sortait un nouveau livre et que celui-ci était disponible sur NetGalley, je n'ai pas hésité et j'ai tenté ma chance...

Paris, 1916. Sophie Lefèvre doit prendre soin de sa famille alors que son mari part pour le front. Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où résident le nouveau Herr Kommandant et ses hommes. À l’instant où le nouveau commandant découvre le portrait qu’Édouard a fait de sa femme, cette image l’obsède. Une dangereuse obsession qui menace la réputation, la famille et la vie de Sophie, et va la conduire à prendre une terrible décision.
Un siècle plus tard, à Londres, Liv Halston reçoit ce portrait de son mari en cadeau de mariage. Sa vie est bouleversée de plus belle lorsqu’une rencontre fortuite lui permet de découvrir la véritable histoire de ce tableau.

Je tiens avant tout à remercier les Editions Milady et le réseau francophone NetGalley pour m'avoir permis de lire ce livre.
Une fois encore, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle histoire imaginée par Jojo Moyes, et même si le fait de suivre deux jeunes femmes qui se retrouvent liées l'une à l'autre à deux époques différentes est finalement chose assez courante, ici ça fonctionne très bien, il n'y a rien  redire.

Un petit détail cependant me "choque": dans le résumé de quatrième, sur Livraddict comme sur NetGalley, on peut lire: "Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où réside la Wehrmacht." 
Or la Wehrmacht (à moins que je ne dise des bêtises) c'est le nom de l'armée allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale, du 21 mai 1935 jusqu'à sa dissolution officielle en août 1946 par les forces d'occupation de l'Allemagne vaincue (c'est pas moi qui le dit, c'est Wikipédia).
Bref ça pourrait n'être qu'un détail, mais pour ma part ça m'a gênée, et pourtant je ne suis ni spécialiste ni prof d'histoire!

Mis à part ça, j'ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre, qui mêle habilement histoire, amour et art.
Nous suivons donc Sophie, dont le mari Édouard est parti au front. Avant de partir, cet artiste a peint le portrait de sa femme, et ce tableau trône fièrement dans la salle principale de l'hôtel que tiennent Sophie et sa sœur Hélène. 
Leur village est occupé par l'armée allemande, la vie est difficile, la nourriture rationnée, les habitants vivent dans la crainte et le dénuement, et pourtant on sent entre eux une touchante complicité face à l'occupant.

Les choses sérieuses commencent quand le nouveau Herr Kommandant vient réquisitionner l'hôtel pour lui et ses hommes. Sophie aimerait refuser, mais elle n'a pas le choix: la voilà qui tous les soirs accueille l'ennemi chez elle et cuisine pour lui.
Le Kommandant aperçoit le portrait fait par Édouard et bientôt il ressent pour ce tableau une étrange fascination, qui mènera Sophie à sa perte...

En parallèle, nous suivons également Liv, qui vit de nos jours dans la maison de verre imaginée par son défunt mari David, architecte. Liv est la propriétaire du tableau d’Édouard, Les yeux de Sophie, que David lui a offert lors de leur voyage de noces.
Seulement voilà, la famille d’Édouard souhaite aujourd'hui récupérer le tableau. Sauf que Liv, qui s'y est attachée, refuse, puisqu'il représente pour elle un lien avec son passé et avec David...

Très honnêtement, la partie nous narrant la vie de Sophie est de loin la meilleure de ce livre. C'est tellement bien décrit que l'on s'y croirait, j'ai eu peur pour et avec Sophie, pour ses enfants, pour les habitants, j'ai eu pitié de Liliane, et le Herr Kommandant m'a troublée par son côté ambivalent: même s'il est un soldat ennemi, il n'en reste pas moins un homme marqué lui aussi par la guerre.

J'ai eu beaucoup plus de mal avec la partie contemporaine du livre, du fait que je ne me suis pas attachée à Liv. C'est une jeune femme malheureuse, enfermée dans son deuil et qui a du mal  passer à autre chose.
Liv se raccroche à son tableau comme une naufragée à une bouée, ce que je peux comprendre puisqu'il s'agit d'un cadeau de son défunt mari. Sauf que dès qu'elle apprend que la famille du peintre souhaite le récupérer, elle refuse et surtout elle s'obstine. 
Cela va cependant lui permettre d'apprendre l'histoire du tableau, de savoir comment il a pu disparaître de l'hôtel familial et se retrouver à l'étranger, là où David l'a acheté et offert à Liv.

Nous naviguons entre passé et présent, cheminant aux côtés de Sophie et de son mari, du Kommandant et de bien d'autres, et petit à petit les circonstances de la disparition du tableau nous sont dévoilées. C'est une histoire belle et douloureuse, où l'on voit l'amour dévorant d'une femme pour son mari. Jusqu'où Sophie sera-t-elle prête à aller pour sauver son mari? Comment pourrait-elle survivre quand l'espoir est la seule chose qui la fait avancer et qu'il menace de s'éteindre à tout moment?

Liv souffre également, elle a beaucoup de mal à se détacher de son passé, on sent qu'elle aime toujours David et qu'elle est elle aussi prête à tous les sacrifices afin de respecter sa mémoire.
Sauf que son attitude m'a fait tiquer. Cette façon de s'accrocher au tableau, genre "il est à moi et personne ne me le prendra" m'a fait lever les yeux au ciel, j'ai eu l'impression d'être face à une petite fille qui fait un caprice.

Pourtant, et c'est là tout le paradoxe, je peux la comprendre, moi aussi si demain mon mari venait à mourir je m'accrocherais désespérément à tout ce qui me le rappelle (et encore plus à son dernier cadeau) et je chérirais son souvenir, mais là je ne sais pas ça m'a mise mal à l'aise.
Est-ce dû au fait que tant de gens se sont effectivement fait spolier durant la guerre? Me suis-je trop laissée atteindre par le côté affectif de la chose? 

Ce bizarre sentiment d'ambivalence ne m'a cependant pas empêchée de savourer et d'apprécier ma lecture, même si comme je le disais j'ai largement préféré la partie consacrée à Sophie. 
Fans de Jojo Moyes, ce livre vous convaincra une fois encore que l'auteure est une magicienne des mots et des sentiments!

lecture très agréable

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lundi 9 octobre 2017

Dompteur d'anges

La Bête Noire frappe décidément très fort et continue de m'appâter avec ses romans bien noirs et ses titres alléchants...

On ne choisit pas sa famille. Encore moins celle de son ravisseur...
Condamné pour un meurtre qu'il n'a pas commis, Max Ender a été jeté en pâture à ses codétenus par ceux-là mêmes censés assurer l'ordre et la discipline au sein de la prison. Lorsqu'il est reconnu innocent et libéré, ce n'est plus le même homme. Il n'a désormais plus qu'une seule idée en tête: se venger de cette société qu'il hait par-dessus tout.
Pour frapper ses bourreaux au cœur, il va enlever leurs enfants et, méthodiquement, au fil des ans, faire de ces petits anges des bêtes féroces avant de les envoyer punir ses tortionnaires à sa place. Tout se déroulera selon ses plans jusqu'à ce qu'une de ses créatures lui échappe et disparaisse dans la nature...

J'ai commencé ce roman sans trop savoir où je mettais les pieds, inquiète que j'étais à l'idée de lire un roman sur l'embrigadement d'enfants. J'avoue que le fait d'avoir un enfant me rend plus sensible sur le sujet, j'imagine toujours ce que je ressentirais si ce genre de choses venait à m'arriver et cela me fait froid dans le dos.

Une fois encore, Claire Favan démarre son roman sur les chapeaux de roues, ça commence très fort sans redescendre jusqu'à la fin.
Max a été condamné pour un crime qu'il n'a pas commis. En prison, il subit les pires humiliations et sévices, sous l’œil complaisant des gardiens qui ne bougent même pas le petit doigt afin de le soustraire à cette violence. 
Quand il finit par sortir après avoir été innocenté, Max n'a plus qu'une idée: se venger de ceux qui devaient le protéger mais qui ont préféré le jeter en pâture à ses co-détenus pour ensuite mieux se voiler la face.

Max a changé, désormais il est habité par la rancœur et rêve de se venger. Quoi de mieux pour cela que de s'attaquer à l'innocence même: les enfants de ses bourreaux. 
Ces si petits bouts arrachés à leurs parents vont être reconditionnés, on les voit meurtris dans leur chair et dans leur esprit, et cette partie est vraiment dure et saisissante d'horreur.
Max va les enlever et les "former": entre coups, privations et bourrage de crâne, il va leur inculquer sa haine de la société et va en faire des machines à tuer, des enfants qui sous leurs airs innocents vont être sans pitié. 
Seulement voilà, une de leurs "missions" tourne mal et l'un des enfants réussit à s'enfuir...

J'ai beaucoup aimé cette partie, où l'on va suivre cet enfant dans sa nouvelle vie. Je me suis demandé ce qu'il allait devenir, s'il allait se remettre de ses blessures ou au contraire retourner à l'état "sauvage", comment Max allait bien pouvoir le retrouver, etc.
Je n'ai vraiment pas été déçue par cette lecture, à part pour un petit point (une quantité négligeable, vraiment) et aussi pour le fait que j'avais plus ou moins compris le rôle qu'un des personnages en particulier est amené à jouer.

Cela n'enlève cependant rien à la qualité de ce roman, que j'ai trouvé très dur mais aussi très bien écrit. C'est rythmé, haletant, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.
Claire Favan maîtrise à la perfection l'art du suspense, elle nous fait douter de tout, mais surtout quelle finesse dans les portraits des personnages! Ils sont complexes et torturés à souhait, que ce soit Max, l'homme si bon devenu si dur et si froid, ou les enfants, qu'il a privés de leur enfance, de leurs parents et de leur innocence pour mieux en faire des machines dépourvues de toute humanité et de toute compassion.

La fin m'a surprise, je ne m'y attendais pas vraiment, mais je me dis qu'après tout, pourquoi pas. Ce n'est pas vraiment conventionnel, mais ça a le mérite d'être original et de laisser libre cours à l'imagination du lecteur.

Du coup, c'est bien sûr une nouvelle fois une réussite, et je sais déjà que je serai au rendez-vous pour le prochain roman de l'auteure!

lecture très agréable

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mercredi 4 octobre 2017

Mon bilan de lecture de septembre 2017


Bilan du mois de septembre:


Ce mois-ci, j'ai lu:  
* Prince des ténèbres, de Rachel Caine (444 pages).
* Inferno, de Dan Brown (565 pages).
* Une saison à Longbourn, de Jo Baker (456 pages).
* Younger, de Pamela Redmond Satran (254 pages)
* Les yeux de Sophie, de Jojo Moyes (658 pages).
* Ne m'appelez pas Blanche-Neige, de Gally Lauteur (342 pages).
* L'équivalent du tome 1 de L'intégrale du Paris des Merveilles, de Pierre Pevel (382 pages si je prends l'édition du tome 1 de chez Bragelonne).
Total: 3101 pages.


Eh bien, ce mois n'est finalement pas si catastrophique que je le pensais! 
Je remets doucement le pied à l'étrier, j'ai encore un point à faire sur mes challenges (j'ai juste 4 mois de retard, hein ^^' ahem...) et une tonne de chroniques en retard (là par contre j'avoue que j'ai arrêté de compter) mais je relativise.
La rentrée s'est bien passée, on reprend nos habitudes, Pucinette est ravie de sa nouvelle classe (en même temps cette année il y a toutes ses copines), elle commence la gym et la piscine, tout le monde est content!
Je n'ai plus qu'à trouver mon propre rythme, je posterai quand je le pourrai, et si je n'ai pas envie, eh bien tant pis! :)

Et vous, votre rentrée?



 Je suis en train de lire:
Trouvez-moi, de J.S. Monroe et Les Élus, tome 2 - La légende céleste d'Inès L.B.



Je compte lire ensuite:  
Ne pleure pas, de Mary Kubica, histoire de continuer mon challenge ABC polar/thriller (il ne me reste plus que 4 livres à lire!)



J'ai acheté:
* Pour tout l'or du Sud, d'Alexandra Ripley.



Et vous, quel est votre bilan pour ce mois de septembre?