dimanche 24 mars 2019

Le dernier des treize

Ce livre figurait en bonne place au centre culturel, le résumé donnait envie, j'ai donc foncé. Et franchement, je ne suis pas sûre que j'aurais dû...

Ils étaient une bande de treize adolescents inséparables, des idéalistes nés trop tard, "une génération à la con qui a tout raté". Une nuit, soûls, ils se jurent de ne jamais désarmer et décident d'engager un tueur à gages chargé de les exécuter si, adultes, ils venaient à trahir leurs idéaux.
Aujourd’hui, proches de la cinquantaine, le poids du temps, du boulot et des compromis pèse sur leurs épaules. Ils travaillent ensemble, ne sont plus vraiment des amis mais se revoient, aux enterrements. Car la bombe à retardement de leur jeunesse s'est enclenchée: tous les treize jours, l'un d'eux est assassiné...

Très honnêtement, quand je pense à ce livre, c'est "Bienvenue à Beauf'Land" qui me vient en premier. Pas très sympa, je sais, mais je vais tenter de vous expliquer.

Nous avons donc treize personnages qui se côtoient depuis longtemps par la force des choses. Ils ne s'apprécient pas et se fréquentent uniquement parce qu'ils travaillent tous pour la même boîte.
Bien des années auparavant, ils ont fait un pacte et donné chacun 200 francs à l'un d'eux, afin qu'il engage un tueur à gages qui devrait tous les tuer s'ils venaient à trahir leurs idéaux.

Bien sûr, les années ont passé, et les envies de révolte avec elles. Restent donc des quinquas pas forcément très épanouis dans leur vie qui voient avec effarement les membres de leur groupe disparaître les uns après les autres. Malédiction liée au chiffre 13 ou le tueur à gages a-t-il vraiment été engagé, comme convenu à l'époque?

L'idée de départ me plaisait franchement bien et de plus, le style de l'auteure n'est pas désagréable. Le problème, ce sont les personnages: ils sont tous détestables, il n'y en a pas un pour racheter l'autre. 
Je pense que c'est volontaire de la part de l'auteure, qui a je pense délibérément grossi le trait. Sauf que là, j'ai frôlé l'indigestion.

Le fait de rendre ces tristes sires aussi peu sympathiques était une bonne idée, sauf que trop de cliché tue le cliché: l'homo, la mystique et ses délires, l'obèse, l'alcoolo, tous sont poussés à l'extrême et au final je ne me suis attachée à aucun d'entre eux.
Le pompon, c'est bien sûr l'inspecteur chargé de l'enquête, Louis-Edouard Dudeuil, dandy raté, fils de préfet que l'on a casé comme on le pouvait car il ne remplit pas les idéaux paternels, et qui se retrouve flic comme je me retrouverais danseuse de french cancan. Vraiment, difficile de faire plus nul que lui! Sauf que lui, bien sûr, est persuadé d'avoir tout compris.

Bref, j'avais déjà du mal à suivre le fil de l’histoire, à savoir qui était qui et qui parlait, mais le clou du spectacle c'est la fin. J'avoue que je n'y ai absolument rien compris. Je n'ai pas compris qui était le coupable, un comble pour un thriller! Du moins, si le coupable désigné dans le livre est le vrai coupable, alors je veux bien que l'on m'explique ses motivations, car là encore pour moi c'est mystère total.

Je ressors donc déçue de ce livre, cependant ne vous arrêtez pas à mon avis, car j'en ai lu de très bons. Je pense que cette lecture n'était juste pas pour moi...

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lecture décevante

vendredi 1 mars 2019

Tue-moi si tu veux

J'ai été très attirée par le résumé de ce livre, associé à cette photo sur la couverture ça me paraissait être le combo idéal pour passer un bon moment...

La vie de Nick Connor paraît enviable à plus d’un titre: un roman à succès, une jolie maison, une vie de famille épanouie aux côtés de Tasha, sa femme, et de leur fille de cinq ans, Ellie. Ce bonheur de façade se brise le jour où Ellie est enlevée sur le chemin de l’école. Soumis à la pression médiatique et policière, Nick et Tasha s’éloignent l'un de l'autre.
Mais le pire reste encore à venir. Le ravisseur d’Ellie pose à Nick un ultimatum terrible: s’il veut revoir sa fille vivante, il doit assassiner sa femme. Un compte à rebours implacable se met en place. Qui est le ravisseur d’Ellie? Nick pourra-t-il échapper à cet odieux chantage sans commettre l'irréparable? Et si, sous ses airs de père et de mari modèle, Nick était en partie responsable de cette tragédie?

Je tiens une nouvelle fois à remercier le réseau francophone NetGalley et les éditions Amazon Crossing pour m'avoir permis de lire ce livre en avant-première.
 
Je voulais apprécier ce livre. Vraiment. Malheureusement, ça n'a pas été le cas.
J'ai eu beaucoup de mal avec les personnages, et surtout avec Nick. Bon j'avoue, Tasha aussi m'a tapé sur les nerfs, surtout en raison d'un détail qui ne lui est en rien imputable: pourquoi choisir d'appeler son personnage Natasha si c'est pour lui donner ce pauvre surnom tout pourri de "Tasha"? Voilà c'est dit, je ne comprends pas, haha.

Le souci avec Nick, c'est qu'il est égoïste et immature. Moi, moi, moi, voilà sa litanie tout au long du livre. Nick apprécie son petit confort, ses petites habitudes, tout en oubliant que c'est à sa femme qu'il les doit, puisque c'est elle qui fait bouillir la marmite.

Par contre, j'avoue avoir quelque peu compris son agacement vis-à-vis du travail de Natasha car celle-ci est carriériste à l'extrême. Son travail passe avant tout et elle essaie de nous faire comprendre qu'elle n'a pas le choix: Nick n'a connu qu'un seul succès en tant qu'écrivain, ils ont des factures à payer, une fille à élever... Sauf que j'ai eu le sentiment que tout cela n'était qu'un prétexte.
J'aurais largement préféré que Natasha assume pleinement aimer son travail, qu'elle dise qu'elle s'y épanouit, au lieu de le prendre comme prétexte afin d'excuser son comportement vis-à-vis de sa famille.

Je comprends que l'on puisse s'épanouir au travail, aimer ce que l'on fait et que faire des heures supplémentaires ne soit pas dérangeant, mais là j'ai trouvé ça limite malsain. Natasha ne cesse de répéter "Oui mais tu comprends je fais ça pour Ellie, pour qu'elle ait une belle vie". Certes, mais du coup lever sa fille à 5h du matin pour pouvoir profiter d'elle, ça ne choque que moi?
Bref, fin de la parenthèse 😉

Autre souci avec Nick: il reçoit un mail lui demandant de tuer sa femme s'il veut revoir sa fille vivante. Va-t-il voir la police? Non. La première chose qu'il pense, c'est qu'effectivement sa vie serait plus simple si sa femme n'était plus là. Carrément. 
Du coup, de suite il se demande comment se débarrasser de Natasha, s'il doit le faire lui-même ou contacter un tueur à gages... J'avoue que ça m'a un peu choquée, ce n'est pas forcément à ça que j'aurais pensé si j'avais été à sa place...

Le pire, c'est que la fin ne parvient même pas à rattraper cet immense gâchis. J'attendais un truc mordant, une révélation finale qui me laisserait sur les fesses. Alors certes, je n'avais pas deviné l'identité du ravisseur d'Ellie, de ce côté-là c'est bien joué. 
Mais le reste est d'une banalité affligeante. Reprenons nos vies comme si rien ne s'était passé, après tout ce n'était pas si grave, hein. Encore une décision de l'auteur que je ne comprends pas, mais j'ai envie de dire qu'à ce stade, je n'étais plus à ça près...

Une déception, donc. Dommage!

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