samedi 28 octobre 2017

L'écarlate de Venise

Impossible de rater ce livre avec une couverture pareille! Couplée à un résumé intriguant, il n'en fallait pas plus pour me plaire...

Venise, 1752. Par une glaciale nuit de décembre, un homme est retrouvé étranglé dans une ruelle. Il est la première victime d’une série de meurtres auxquels Marco Pisani, haut magistrat de la République de Venise, se trouve mêlé.
Idéaliste et passionné, Pisani est un précurseur des Lumières qui a compris depuis longtemps que ce qui est légal n’est pas toujours juste. Amoureux de sa ville, il la voit avec tristesse sombrer dans la décadence. Ses enquêtes ne font que renforcer ce sentiment en levant définitivement le voile sur la part d’ombre d’une société en proie aux conflits familiaux, aux rumeurs destructrices et au vice.
Aidé de son ami avocat Zen, de Nani le gondolier sans scrupule et de la belle et indépendante Chiara, Pisani mène l’enquête sans relâche, des chantiers de l'Arsenal aux prisons du palais des Doges, en passant par les maisons de jeux et les palais de la noblesse… Jusqu’à découvrir la vérité, aussi amère que surprenante.

Je tiens une nouvelle fois à remercier Amazon Crossing et le réseau francophone NetGalley pour m'avoir permis de lire ce livre en avant-première.
Si cette lecture a été plutôt agréable dans l'ensemble, il y a tout de même quelques détails qui m'ont fait tiquer.

J'avoue avoir eu un peu peur en débutant ce livre. En effet, l'auteure a dressé la liste de ses personnages ainsi qu'un lexique des mots vénitiens que nous rencontrerons au fil de notre lecture. Cela augurait donc un grand nombre de noms à retenir, mais finalement ça a été plus facile que ce à quoi je m'attendais.

Nous suivons donc Marco Pisani, advocateur de Venise, dans son enquête: trois hommes ont en effet été retrouvés morts, étranglés par un bout de cordage. Tous trois étaient issus de la noblesse et se connaissaient, ce qui laisse rapidement à penser que quelqu'un en veut à ces hommes. Reste à savoir qui!

J'ai passé un bon moment en compagnie de livre, j'ai aimé suivre Marco à travers les rues de la ville, flâner sur les marchés, déambuler en gondole et découvrir la Sérénissime sous un autre jour.
Oui, mais voilà, il y a aussi pas mal de petites choses qui m'ont fait tiquer, à commencer par le langage.

Je ne demande pas à ce que le vocabulaire soit châtié à l'extrême, mais franchement est-ce qu'un domestique à l'époque aurait parlé de son employeur en disant "le patron"? Ou aurait-il dit d'une femme de chambre "elle m'a dragué ouvertement?" Je ne crois pas, et ce décalage fait tâche. 
J'aurais vraiment aimé qu'il y ait moins d'anachronismes et que le langage colle un peu plus à l'époque et au texte. Par contre, j'ai bien aimé tous les petits termes italiens employés ça et là.

De même, la romance est un peu trop omniprésente. Elle est assez mal amenée et tombe comme un cheveu sur la soupe, dommage car c'était plutôt intéressant de voir Carla débarquer dans le vie de Marco et mener l'enquête à ses côtés.
Et enfin, la réaction de Marco face au coupable à la fin m'a un peu interloquée, je n'ai pas du tout l'habitude de voir un enquêteur réagir de la sorte face à un suspect. 

A part ces petits défauts, l'auteure nous offre une enquête qui se suit avec plaisir, comme Marco on se demande qui pouvait bien en vouloir autant aux trois victimes, on cherche des indices, on essaie de trouver des liens, avant de s'apercevoir, comme notre enquêteur, que tout était sous notre nez et que l'on s'est bien fait berner.

L'auteure prend son temps, elle nous balade dans Venise, le rythme n'est pas fou-fou et les révélations ne s'enchaînent pas mais je n'ai pas non plus trouvé de longueurs et, surtout, je ne me suis pas ennuyée.
Une lecture sympa donc, mais pas non plus inoubliable.


lecture sympa

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2 commentaires:

  1. En effet la couv' est superbe ! En revanche ce que tu dis des petits défauts me fait penser que ce livre n'est pas pour moi.

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  2. Je l'ai tout de suite demandé quand je l'ai vu sur NetGalley et j'ai hâte de pouvoir m'y mettre. Les quelques bémols que tu cites me refroidissent un peu car je pense que je peux moi aussi sortir de ma lecture à cause de ce genre de choses.

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