J'aime beaucoup ce que fait Jojo Moyes, aussi quand j'ai vu qu'elle sortait un nouveau livre et que celui-ci était disponible sur NetGalley, je n'ai pas hésité et j'ai tenté ma chance...
Paris, 1916. Sophie Lefèvre doit prendre soin de sa famille alors que son mari part pour le front. Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où résident le nouveau Herr Kommandant et ses hommes. À l’instant où le nouveau commandant découvre le portrait qu’Édouard a fait de sa femme, cette image l’obsède. Une dangereuse obsession qui menace la réputation, la famille et la vie de Sophie, et va la conduire à prendre une terrible décision.
Paris, 1916. Sophie Lefèvre doit prendre soin de sa famille alors que son mari part pour le front. Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où résident le nouveau Herr Kommandant et ses hommes. À l’instant où le nouveau commandant découvre le portrait qu’Édouard a fait de sa femme, cette image l’obsède. Une dangereuse obsession qui menace la réputation, la famille et la vie de Sophie, et va la conduire à prendre une terrible décision.
Un siècle plus tard, à Londres, Liv Halston reçoit ce portrait de son mari en cadeau de mariage. Sa vie est bouleversée de plus belle lorsqu’une rencontre fortuite lui permet de découvrir la véritable histoire de ce tableau.
Je tiens avant tout à remercier les Editions Milady et le réseau francophone NetGalley pour m'avoir permis de lire ce livre.
Une fois encore, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle histoire imaginée par Jojo Moyes, et même si le fait de suivre deux jeunes femmes qui se retrouvent liées l'une à l'autre à deux époques différentes est finalement chose assez courante, ici ça fonctionne très bien, il n'y a rien redire.
Un petit détail cependant me "choque": dans le résumé de quatrième, sur Livraddict comme sur NetGalley, on peut lire: "Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où réside la Wehrmacht."
Or la Wehrmacht (à moins que je ne dise des bêtises) c'est le nom de l'armée allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale, du 21 mai 1935 jusqu'à sa dissolution officielle en août 1946 par les forces d'occupation de l'Allemagne vaincue (c'est pas moi qui le dit, c'est Wikipédia).
Bref ça pourrait n'être qu'un détail, mais pour ma part ça m'a gênée, et pourtant je ne suis ni spécialiste ni prof d'histoire!
Mis à part ça, j'ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre, qui mêle habilement histoire, amour et art.
Nous suivons donc Sophie, dont le mari Édouard est parti au front. Avant de partir, cet artiste a peint le portrait de sa femme, et ce tableau trône fièrement dans la salle principale de l'hôtel que tiennent Sophie et sa sœur Hélène.
Leur village est occupé par l'armée allemande, la vie est difficile, la nourriture rationnée, les habitants vivent dans la crainte et le dénuement, et pourtant on sent entre eux une touchante complicité face à l'occupant.
Les choses sérieuses commencent quand le nouveau Herr Kommandant vient réquisitionner l'hôtel pour lui et ses hommes. Sophie aimerait refuser, mais elle n'a pas le choix: la voilà qui tous les soirs accueille l'ennemi chez elle et cuisine pour lui.
Le Kommandant aperçoit le portrait fait par Édouard et bientôt il ressent pour ce tableau une étrange fascination, qui mènera Sophie à sa perte...
En parallèle, nous suivons également Liv, qui vit de nos jours dans la maison de verre imaginée par son défunt mari David, architecte. Liv est la propriétaire du tableau d’Édouard, Les yeux de Sophie, que David lui a offert lors de leur voyage de noces.
Seulement voilà, la famille d’Édouard souhaite aujourd'hui récupérer le tableau. Sauf que Liv, qui s'y est attachée, refuse, puisqu'il représente pour elle un lien avec son passé et avec David...
Très honnêtement, la partie nous narrant la vie de Sophie est de loin la meilleure de ce livre. C'est tellement bien décrit que l'on s'y croirait, j'ai eu peur pour et avec Sophie, pour ses enfants, pour les habitants, j'ai eu pitié de Liliane, et le Herr Kommandant m'a troublée par son côté ambivalent: même s'il est un soldat ennemi, il n'en reste pas moins un homme marqué lui aussi par la guerre.
J'ai eu beaucoup plus de mal avec la partie contemporaine du livre, du fait que je ne me suis pas attachée à Liv. C'est une jeune femme malheureuse, enfermée dans son deuil et qui a du mal passer à autre chose.
Liv se raccroche à son tableau comme une naufragée à une bouée, ce que je peux comprendre puisqu'il s'agit d'un cadeau de son défunt mari. Sauf que dès qu'elle apprend que la famille du peintre souhaite le récupérer, elle refuse et surtout elle s'obstine.
Cela va cependant lui permettre d'apprendre l'histoire du tableau, de savoir comment il a pu disparaître de l'hôtel familial et se retrouver à l'étranger, là où David l'a acheté et offert à Liv.
Nous naviguons entre passé et présent, cheminant aux côtés de Sophie et de son mari, du Kommandant et de bien d'autres, et petit à petit les circonstances de la disparition du tableau nous sont dévoilées. C'est une histoire belle et douloureuse, où l'on voit l'amour dévorant d'une femme pour son mari. Jusqu'où Sophie sera-t-elle prête à aller pour sauver son mari? Comment pourrait-elle survivre quand l'espoir est la seule chose qui la fait avancer et qu'il menace de s'éteindre à tout moment?
Liv souffre également, elle a beaucoup de mal à se détacher de son passé, on sent qu'elle aime toujours David et qu'elle est elle aussi prête à tous les sacrifices afin de respecter sa mémoire.
Sauf que son attitude m'a fait tiquer. Cette façon de s'accrocher au tableau, genre "il est à moi et personne ne me le prendra" m'a fait lever les yeux au ciel, j'ai eu l'impression d'être face à une petite fille qui fait un caprice.
Pourtant, et c'est là tout le paradoxe, je peux la comprendre, moi aussi si demain mon mari venait à mourir je m'accrocherais désespérément à tout ce qui me le rappelle (et encore plus à son dernier cadeau) et je chérirais son souvenir, mais là je ne sais pas ça m'a mise mal à l'aise.
Est-ce dû au fait que tant de gens se sont effectivement fait spolier durant la guerre? Me suis-je trop laissée atteindre par le côté affectif de la chose?
Ce bizarre sentiment d'ambivalence ne m'a cependant pas empêchée de savourer et d'apprécier ma lecture, même si comme je le disais j'ai largement préféré la partie consacrée à Sophie.
Fans de Jojo Moyes, ce livre vous convaincra une fois encore que l'auteure est une magicienne des mots et des sentiments!
Je tiens avant tout à remercier les Editions Milady et le réseau francophone NetGalley pour m'avoir permis de lire ce livre.
Une fois encore, j'ai beaucoup aimé cette nouvelle histoire imaginée par Jojo Moyes, et même si le fait de suivre deux jeunes femmes qui se retrouvent liées l'une à l'autre à deux époques différentes est finalement chose assez courante, ici ça fonctionne très bien, il n'y a rien redire.
Un petit détail cependant me "choque": dans le résumé de quatrième, sur Livraddict comme sur NetGalley, on peut lire: "Quand la ville tombe entre les mains de l’armée allemande, au milieu de la Première Guerre mondiale, Sophie est contrainte de faire le service tous les soirs à l’hôtel où réside la Wehrmacht."
Or la Wehrmacht (à moins que je ne dise des bêtises) c'est le nom de l'armée allemande pendant la Seconde Guerre Mondiale, du 21 mai 1935 jusqu'à sa dissolution officielle en août 1946 par les forces d'occupation de l'Allemagne vaincue (c'est pas moi qui le dit, c'est Wikipédia).
Bref ça pourrait n'être qu'un détail, mais pour ma part ça m'a gênée, et pourtant je ne suis ni spécialiste ni prof d'histoire!
Mis à part ça, j'ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre, qui mêle habilement histoire, amour et art.
Nous suivons donc Sophie, dont le mari Édouard est parti au front. Avant de partir, cet artiste a peint le portrait de sa femme, et ce tableau trône fièrement dans la salle principale de l'hôtel que tiennent Sophie et sa sœur Hélène.
Leur village est occupé par l'armée allemande, la vie est difficile, la nourriture rationnée, les habitants vivent dans la crainte et le dénuement, et pourtant on sent entre eux une touchante complicité face à l'occupant.
Les choses sérieuses commencent quand le nouveau Herr Kommandant vient réquisitionner l'hôtel pour lui et ses hommes. Sophie aimerait refuser, mais elle n'a pas le choix: la voilà qui tous les soirs accueille l'ennemi chez elle et cuisine pour lui.
Le Kommandant aperçoit le portrait fait par Édouard et bientôt il ressent pour ce tableau une étrange fascination, qui mènera Sophie à sa perte...
En parallèle, nous suivons également Liv, qui vit de nos jours dans la maison de verre imaginée par son défunt mari David, architecte. Liv est la propriétaire du tableau d’Édouard, Les yeux de Sophie, que David lui a offert lors de leur voyage de noces.
Seulement voilà, la famille d’Édouard souhaite aujourd'hui récupérer le tableau. Sauf que Liv, qui s'y est attachée, refuse, puisqu'il représente pour elle un lien avec son passé et avec David...
Très honnêtement, la partie nous narrant la vie de Sophie est de loin la meilleure de ce livre. C'est tellement bien décrit que l'on s'y croirait, j'ai eu peur pour et avec Sophie, pour ses enfants, pour les habitants, j'ai eu pitié de Liliane, et le Herr Kommandant m'a troublée par son côté ambivalent: même s'il est un soldat ennemi, il n'en reste pas moins un homme marqué lui aussi par la guerre.
J'ai eu beaucoup plus de mal avec la partie contemporaine du livre, du fait que je ne me suis pas attachée à Liv. C'est une jeune femme malheureuse, enfermée dans son deuil et qui a du mal passer à autre chose.
Liv se raccroche à son tableau comme une naufragée à une bouée, ce que je peux comprendre puisqu'il s'agit d'un cadeau de son défunt mari. Sauf que dès qu'elle apprend que la famille du peintre souhaite le récupérer, elle refuse et surtout elle s'obstine.
Cela va cependant lui permettre d'apprendre l'histoire du tableau, de savoir comment il a pu disparaître de l'hôtel familial et se retrouver à l'étranger, là où David l'a acheté et offert à Liv.
Nous naviguons entre passé et présent, cheminant aux côtés de Sophie et de son mari, du Kommandant et de bien d'autres, et petit à petit les circonstances de la disparition du tableau nous sont dévoilées. C'est une histoire belle et douloureuse, où l'on voit l'amour dévorant d'une femme pour son mari. Jusqu'où Sophie sera-t-elle prête à aller pour sauver son mari? Comment pourrait-elle survivre quand l'espoir est la seule chose qui la fait avancer et qu'il menace de s'éteindre à tout moment?
Liv souffre également, elle a beaucoup de mal à se détacher de son passé, on sent qu'elle aime toujours David et qu'elle est elle aussi prête à tous les sacrifices afin de respecter sa mémoire.
Sauf que son attitude m'a fait tiquer. Cette façon de s'accrocher au tableau, genre "il est à moi et personne ne me le prendra" m'a fait lever les yeux au ciel, j'ai eu l'impression d'être face à une petite fille qui fait un caprice.
Pourtant, et c'est là tout le paradoxe, je peux la comprendre, moi aussi si demain mon mari venait à mourir je m'accrocherais désespérément à tout ce qui me le rappelle (et encore plus à son dernier cadeau) et je chérirais son souvenir, mais là je ne sais pas ça m'a mise mal à l'aise.
Est-ce dû au fait que tant de gens se sont effectivement fait spolier durant la guerre? Me suis-je trop laissée atteindre par le côté affectif de la chose?
Ce bizarre sentiment d'ambivalence ne m'a cependant pas empêchée de savourer et d'apprécier ma lecture, même si comme je le disais j'ai largement préféré la partie consacrée à Sophie.
Fans de Jojo Moyes, ce livre vous convaincra une fois encore que l'auteure est une magicienne des mots et des sentiments!
lecture très agréable
Allez hop, un de plus dans ma WL !
RépondreSupprimerMerci pour ton avis :)
Je sais où je serai le octobre, moi... Dans ma librairie, pour la sortie de ce roman !!! *.*
RépondreSupprimerJ'aimerais vraiment le découvrir ! J'aime lire des romans se passant pendant cette période historique.
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