dimanche 22 janvier 2012

L'appel de l'ange

Un Guillaume Musso, habituellement, c'est pour moi un moment de pure détente. Cette fois-ci, par contre, j'avoue qu'au début j'étais un peu perplexe. En effet, si le titre laisse penser à une histoire teintée de surnaturel, point de mystère cette fois-ci, mais une incursion dans l'univers des enquêtes policières.

Tout commence à la cafeteria d'un aéroport: lors d'une bousculade, Madeline et Jonathan échangent involontairement leurs portables. Problème: il habite New York, et elle à Paris.
Si au début ils semblent bien décidés à se renvoyer leurs appareils respectifs, la curiosité prend vite le dessus. Chacun fouille le téléphone de l'autre et s'immisce dans sa vie privée.
Jonathan découvre ainsi que Madeline n'est peut-être pas la femme froide et imbue d'elle-même qu'elle semble être; tandis que lui, ancien chef cuisinier auréolé de gloire, cache derrière son départ des fourneaux des blessures causées par une rupture douloureuse.

Tout les sépare, de leur ville de résidence à leur mode de vie, et pourtant ils ne vont pas tarder à découvrir qu'un secret les lie l'un à l'autre...
La découverte d'un pan du passé de Madeline, caché dans un dossier au fin fond de son téléphone, va les obliger à finalement se revoir.

Guillaume Musso nous offre une comédie romantique sur fond de thriller. Il est juste dommage que certains personnages secondaires n'aient pas été plus fouillés (j'avoue m'être demandé par exemple ce qu'il advient de Raphaël?).

Certes, si l'on compare ce roman à du Coben ou autre, il risque fort de ne pas tenir la route, mais une fois encore on a affaire à une histoire sympathique et accrocheuse, qui se lit facilement. Alors, pourquoi bouder son plaisir?

lecture agréable

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vendredi 20 janvier 2012

Si je reste

La vie de Mia, 17 ans, bascule un matin de décembre lorsque ses parents ont un accident de voiture. Elle perd les personnes qu'elle aime le plus (ses parents et son petit frère), et se retrouve plongée dans le coma. Ce livre aborde les questions qu'elle se pose, et notamment celle-ci: partir, ou rester? 

Car c'est là un terrible choix auquel elle doit faire face: partir (comprenez mourir), et laisser derrière elle les quelques personnes qui lui restent (à savoir ses grands-parents, sa meilleure amie Kim et son petit ami Adam); ou rester, avec tout ce que cela implique de difficile: le deuil, la rééducation, la souffrance...

Gayle Forman réussit le pari de ne jamais tomber dans le pathétique et le larmoyant. L'histoire, contée du point de vue de Mia, est touchante. L'adolescente "flotte" au-dessus de son corps, assiste aux différentes opérations, à la douleur de ses proches, revit des moments de son passé, se questionne sur son avenir...

L'un des moments les plus forts du livre reste pour moi le moment où le grand-père de Mia lui donne la permission de partir, et lui dit qu'il ne lui en voudra pas: partir pour ne pas souffrir, pour ne pas avoir à affronter la terrible réalité... Un autre temps fort du livre concerne Adam, mais là je n'en dirai pas plus, au risque de vous dévoiler la fin de l'histoire...

En bref, un bijou d'émotion, qui nous rappelle à tous la fragilité de l'existence, et l'amour qui unit les membres d'une même famille. Car c'est bien d'amour qu'il est question, qu'il s'agisse de l'amour entre Mia et sa famille, ou Mia et Adam, ou encore l'amour de la musique, qui leur a permis de se trouver...


Un dernier point: ne vous laissez pas influencer par le bandeau "Le livre le plus émouvant depuis Twilight". Les deux romans n'ont selon moi rien en commun, il s'agit surtout d'un coup publicitaire, car le producteur de Twilight envisage apparemment d'adapter Si je reste au cinéma...
Quant à la suite, intitulée Là où je vais, elle est d'ores et déjà disponible...


coup de cœur!

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mardi 3 janvier 2012

Le pays sans adultes

Voici un livre que je n'aurais sans doute pas acheté si j'en avais connu le sujet à l'avance. La maltraitance des enfants est un thème que je trouve bien trop lourd, et j'ai encore en mémoire mon expérience avec Punie, de Vanessa Steel, qui m'avait plus que touchée.
Mais, ayant acheté ce livre au hasard de mes flâneries, et ayant trouvé le résumé accrocheur (que peut donc bien être ce "pays sans adultes"? Est-ce une référence au pays imaginaire de Peter Pan?), je me suis laissée tenter.

L'histoire est racontée par le petit Slimane, 11 ans. L'auteur a volontairement choisi un vocabulaire plein d'innocence, de jeux de mots et d'erreurs de vocabulaire. Le style est déconcertant, parfois même un peu agaçant, mais la poésie finit heureusement par l'emporter sur le reste.

Slimane est son frère Maxence vivent dans la terreur du Démon, leur père, homme alcoolique et violent, qui passe ses journées dans son canapé à regarder la télévision. Le souci, c'est qu'il a tendance à frapper ses enfants ou leur mère pour un oui ou pour un non.
Pour tenter d'échapper à cette descente aux enfers, Maxence et Slimane se sont inventé un monde imaginaire, où l'obscurité et le Démon n'existent pas. Leur rêve absolu? Partir pour le pays sans adultes, là où tous les enfants vivraient en paix, où il ne leur serait fait aucun mal, un monde où la cruauté des adultes n'aurait pas sa place.

Mais voilà qu'un jour, Maxence part seul pour ce pays sans adultes, laissant Slimane seul et désorienté. Car Maxence était plus que son grand frère: c'était sa bouée, sa bouffée d'oxygène, celui qui lui expliquait le monde délirant dans lequel ils sont forcés de vivre. Alors Slimane va tenter de partir lui aussi, mais ce sera un échec.
Cela lui permettra cependant de faire de belles rencontres, et de lui apprendre à vivre, tout simplement.

Au final, c'est là un livre fort, qui a le mérite de ne jamais tomber dans le pathos. Les scènes sont cependant décrites avec force, et plus d'une fois je me suis surprise à serrer les dents, et à prier pour ces deux enfants et leur mère.
Un livre bouleversant, et qui ne laisse pas indemne.

Coup de cœur!

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