lundi 29 août 2016

Week-end à 1000 #5



Ce rendez-vous est organisé tous les trimestres par Lili Bouquine. Le principe? Lire, sur un week-end, 1000 pages ou plus.

Une fois encore, j'ai décidé de tenter ma chance et de participer pour la 5è fois au week-end à 1000.  
Je ne pense pas briller cette fois encore par mon score, car ce week-end tatie rentre chez elle, nous allons donc profiter au maximum de ces deux derniers jours, mais je vais faire de mon mieux! :)

Le challenge début ce vendredi soir à 19h et se termine dimanche à minuit. Prêt/e/s? C'est parti!

 

Voici la liste que j'espère avoir le temps de lire ce week-end:

* Je voudrais avancer dans ma LC sur le dernier tome du Livre perdu des sortilèges - Le nœud de la sorcière, de Deborah Harkness, et atteindre les 500 pages (il faut donc que je lise 393 pages)
* Continuer et finir De force de Karine Giebel (d'après ma tablette, il me reste 295 pages)
* Un autre de Christophe Nicolas (413 pages)



 
Ce qui fait un total de 1101 pages! Je ne pense pas avoir le temps de tout lire (comme d'habitude me direz-vous!) mais le principal reste de lire un maximum et de se faire plaisir!



Premier update:
Vendredi soir, je navigue entre repas, douche de Pucinette et mon livre. Le programme TV étant des plus pauvres, nous décidons de ne rien regarder ce soir. Zhomme joue à Dofus, Tatie à Candy Crush, et moi je continue Le nœud de la sorcière avant d'aller me coucher, crevée par notre après-midi piscine.
Pages lues: 70.

Deuxième update:
Samedi matin, je bouquine un peu en prenant le petit déjeuner, avant d'être accaparée par Pucinette qui trouve que les perles à repasser, c'est décidément super rigolo, mais encore plus quand j'en fais avec elle. 
Je ne rouvre pas mon livre avant qu'elle parte à la sieste (mouvementée), nous décidons finalement de la lever et de partir chez Papy et Mamie pour une après-midi piscine et une soirée barbecue. Je lis un peu en voiture puis sur le transat après la baignade, ce qui me permet d'avancer dans mon autre livre en cours, De force.
Pages lues: 223.

Troisième update:
Dimanche matin, Pucinette fait la grasse matinée, mais je ne trouve pas pour autant le temps de lire beaucoup: c'est l'heure de partir pour l'aéroport, Tatie rentre chez elle! Je lis un peu pendant le trajet (1h20), nous mangeons à l'extérieur (à ce propos le Campanile à proximité de l'aéroport n'est pas près de nous revoir...), puis c'est l'heure de l'embarquement. J'ai néanmoins trouvé le temps de finir De force, qui s'il n'est pas le meilleur roman de Karine Giebel m'a quand même permis de passer un bon moment.
Pages lues: 72.

Quatrième update:
Dimanche soir, nous sommes enfin de retour de l’aéroport, et après être passés chez les parents de Zhomme puis les miens nous rentrons enfin à la maison. Une migraine semble bien décidée à ne pas me lâcher, c'est donc à contrecœur que je pose Le nœud de la sorcière. Après un peu de repos, Harry Potter finit totalement de me faire lâcher prise, pour ma part le challenge c'est fini!
Pages lues: 21.


Une fois encore, ma participation se solde par un échec! Comme quoi, même en vacances il y a toujours un truc qui m'empêche de profiter totalement de ce rendez-vous consacré à la lecture... 
N'empêche qu'une fois encore j'ai pris beaucoup de plaisir à participer à ce challenge, j'aurais juste aimé avoir plus de temps à lui consacrer, surtout en ce qui concerne cet article! Mais je ne perds pas espoir, un jour j'y arriverai!
Nombre total de pages: 386.


Et vous, vous avez participé? Avez-vous relevé le défi?  

mardi 23 août 2016

Top Ten Tuesday #130





Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et est désormais repris en français sur le blog de Froggy.


Voici le thème du jour:  Les 10 livres dont j'ai l'impression que je suis la seule à les connaître/à les avoir lus.




1. Fleur de Neige de Lisa See.

2. La Dame en blanc de Wilkie Collins.

3. Je sais où tu es de Claire Kendal.
 
4. Poussière d'homme de David Lelait.

5. Blanche comme le lait, rouge comme le sang d'Alessandro d'Avenia.

6. Bel-Ami de Guy de Maupassant.

7. Demain est une autre vie de Thierry Serfaty.

8. Dracula l'Immortel de Dacre Stoker (ce n'est d'ailleurs pas une grande perte, c'est une bouse littéraire ^^').

9. Le Moine de Matthew G. Lewis.

10. Le pays sans adultes d'Ondine Khayat.



Et voilà pour moi! Et vous, quels sont les 10 livres dont vous avez l'impression que vous êtres les seul(e)s à les connaître/à les avoir lus?

lundi 22 août 2016

La couleur du lait

J'ai longtemps hésité avant de me procurer ce livre, et plus encore avant de le lire. Habituellement, quand un livre suscite autant l'engouement, je suis presque sûre de ne pas l'apprécier, pourtant j'ai décidé de satisfaire ma curiosité et de me lancer...

En cette année 1831, Mary, une fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible et sévère, en bref, une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.Simple et franche, lucide et impitoyable, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu'on l'a envoyée travailler chez le pasteur Graham, afin de servir et tenir compagnie à son épouse, femme fragile et pleine de douceur.
Elle apprend avec elle la bienveillance, et découvre avec le pasteur les richesses de la lecture et de l'écriture... mais aussi l'obéissance, l'avilissement et l'humiliation. Finalement, l'apprentissage prodigué ne lui servira qu'à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession.

Comme beaucoup, je pense, j'ai été au début assez désarçonnée par le style d'écriture choisi par Nell Leyshon. On sent que Mary, la jeune narratrice, en est au début de son apprentissage de la lecture et de l'écriture, ce qui nous donne un style très oral, avec peu de ponctuation et des fautes régulières de syntaxe et de grammaire. Il faut dire que Mary, dernière d'une fratrie de quatre filles, n'a guère reçu d'éducation, son père préférant la voir travailler aux champs.

Mary a donc grandi dans la ferme familiale, entre un père violent et une mère insensible. Ses relations avec ses sœurs ne sont guère plus chaleureuses, et Mary ne sent bien qu'en présence de son grand-père.
Seulement voilà, un été, le pasteur Graham propose au père de prendre l'une de ses filles chez lui afin qu'elle tienne compagnie à son épouse, femme fragile au cœur malade. Puisque Mary a "une patte folle" et qu'elle ne peut accomplir tout le travail qu'on attend d'elle, c'est elle qui est choisie. 
Au début désœuvrée, Mary peine à prendre ses marques, avant de finalement s'attacher à la femme du pasteur.

Le récit se divise en quatre parties, une pour chaque saison de cette funeste année que va vivre Mary. Au début, elle évoque la vie à la ferme, les corvées dont elle doit se charger, ses échanges avec son grand-père, la violence de son père (horreur que d'avoir quatre filles, aucune ne pouvant abattre la même quantité de travail qu'un homme) et la rudesse de sa mère

Et pourtant, Mary s'est attachée à cette vie, elle qui n'a jamais rien connu d'autre, aussi c'est un véritable déchirement pour elle que de partir vivre chez le pasteur. C'est cependant une aubaine pour son père: il se débarrasse de Mary, la plus fragile du fait de son infirmité, une bouche de moins à nourrir et en plus le pasteur lui donne de l'argent en échange!

Seulement, Mary n'a pas sa langue dans sa poche! Manquant d'éducation, elle n'a pas les manières requises pour travailler en maison, elle dit toujours ce qu'elle pense, sans aucune arrière-pensée, ce qui pourrait la faire passer pour insolente et lui causer des ennuis.
Au début, Mary est un peu perdue, elle essaie d'aider mais c'est un peu mal perçu par la gouvernante qui craint qu'elle ne veuille lui prendre sa place. La charge de travail n'étant pas la même qu'à la ferme, Mary se sent parfois un peu désœuvrée, elle n'a pas l'habitude de rester sans rien faire à juste tenir compagnie à une malade.

Tout cela fait que j'ai beaucoup apprécié ce roman. Mary est une jeune fille attachante, simple, franche et vraie, quant à la femme du pasteur, elle m'a fait pitié, et sa douceur est un vrai plus dans ce livre somme toute assez sombre. Par contre, son fils est un vrai coureur de jupons qui ne se soucie pas des conséquences de ses actes (bon, les filles séduites non plus, me direz-vous), j'ai donc eu plus de mal avec lui.

Quant à ce qui se passe avec le pasteur, je l'avais déjà plus ou moins deviné en lisant le résumé de quatrième. Du coup, je pensais que ce récit m'amènerait juste à comprendre comment tout cela s'était passé, sauf que Nell Leyshon va plus loin que cela, car cet acte va avoir de lourdes conséquences. 
Et ce sont justement de ces conséquences que l'on parle, sans pathos ni rien de larmoyant, juste des faits terribles que Mary nous raconte sans fard, nous les exposant à la terrible lueur du jour. 

C'est fort, dérangeant, percutant, et c'est la raison pour laquelle je vous recommande ce livre, petit par son nombre de pages mais grand de par son sujet et la façon dont il est traité.  

lecture très agréable

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lundi 15 août 2016

Waylander, tome 1

J'avais envie de continuer mon exploration de l’œuvre du grand David Gemmell, et une fois n'est pas coutume je n'avais pas envie de voyager aux côtés de Druss. Ayant entendu beaucoup de bien de Waylander, c'est sur ce héros que s'est porté mon choix...

Le Roi de Drenaï a été assassiné. Une armée d’envahisseurs déferle sur le pays, avec pour mot d’ordre de tuer hommes, femmes et enfants. Mais tout espoir n’est pas perdu. Il repose sur les épaules de celui que la nation surnomme Waylander. Seul, il va s’aventurer en territoire nadir pour retrouver la célèbre Armure de Bronze, symbole de liberté.
Mais peut-on faire confiance à ce Waylander?...
Après tout, c’est lui qui a assassiné le roi.

Une nouvelle fois, je me suis régalée avec ce roman de David Gemmell. Il a le chic pour me transporter à chaque fois dans son univers et pour me faire apprécier ses personnages, même quand ceux-ci ne sont pas des plus sympathiques.
La trame de ce livre est on ne peut plus classique, mais ça fonctionne toujours aussi bien: nous suivons Waylander, un assassin, qui sauve d'une mort certaine un prête de la Source, Dardalion. Contre toute attente, les deux hommes vont voyager ensemble et devenir amis, et partager des aventures qui ne seront pas toujours de tout repos. Dardalion deviendra un prêtre-guerrier (j'ai assisté à la construction d'une légende, j'en ai eu des étoiles plein les yeux) tandis que Waylander réussira à obtenir pardon et rédemption.

On trouve bien évidemment dans ce récit des scènes de bataille, de l'amour, de la sueur, du sang, de l'amitié, et des causes perdues qui finalement seront sauvées quand on ne s'y attendait plus. J'aurais pu m'ennuyer durant ma lecture, car au fond la trame des romans de Gemmell est presque toujours la même, mais ça n'a pas été le cas. 

Waylander est parfait en anti-héros meurtri, en assassin qui espérait autre chose de la vie. Il n'est au fond qu'un homme qui cache bien des trésors derrière une façade bourrue de mercenaire qui a tout vu et préfère rester seul, un homme qui saura se révéler à qui sait voir et chercher, un homme bon et au sens de l'honneur très aiguisé.  

Les seconds rôles ne sont pas en reste, on passe plus ou moins de temps en leur compagnie, mais une fois encore ça a été un régal que faire un bout de route avec eux! Les méchants ne sont pas tous si méchants, certains ennemis deviennent des amis, l'honneur conduit à la camaraderie, bref il y a un vrai code d'honneur qui par moments m'a fait fait penser à Druss.

Par contre, j'avoue ne pas avoir franchement adhéré à la romance, mais bon Danyal est la seule femme de l'histoire et son attirance pour Waylander était courue d'avance... Mais bon, ça ne prend pas non plus toute la place et au moins cela allège l'atmosphère entre deux batailles et donne à notre héros une seconde chance en amour.

Bref, vous l'aurez compris, une fois encore David Gemmell fait mouche avec ce récit épique, mené tambour battant, et j'ai désormais hâte de connaître la suite des aventures de Waylander l'Assassin! 

lecture très agréable

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vendredi 12 août 2016

Quand la nuit devient jour

J'ai lu par hasard les premières pages de ce livre gratuitement en ligne. J'ai tellement été scotchée que dès la fin du passage atteinte, je n'avais plus qu'une idée en tête, me procurer ce livre au plus vite! C'est chose faite, et je n'en ressors pas indemne...

On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression. Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée.

Que dire de ce livre qui n'a pas déjà été dit? C'est un récit coup de poing, très fort mais aussi très beau. J'avoue l'avoir terminé en larmes, touchée par l'histoire de Camille et des siens et par cette difficulté qu'a la jeune femme à vivre dans un corps qu'elle n'accepte pas et qui la fait tant souffrir et qu'elle martyrise à son tour, dans un ballet incessant.

Plus d'une fois, j'ai eu le souffle coupé devant la violence des réactions du corps de Camille, devant les douleurs qu'elle subit, mais aussi devant celles qu'elle s'inflige. Elle oscille entre boulimie et anorexie, ne se sentant jamais dans la norme qu'elle soit grosse ou mince (voire même maigre), tombe dans tous les excès sans jamais se sentir "normale", jolie et désirable.
Ajoutez à cela des petits amis pas franchement francs et honnêtes, et vous comprendrez que la pauvre Camille n'a pas vraiment eu de chance dans ses relations amoureuses, et qu'elle ait du mal à se sentir bien dans sa peau.

Rébellion du corps, rébellion du cœur, souffrance, font que Camille n'en peut plus, et puisque rien ne peut alléger son mal-être et que ni médecins ni psychologues ne réussissent à apaiser ses souffrances, elle se tourne alors vers l'euthanasie volontaire assistée.  
Sa demande acceptée, Camille va passer ses dernières semaines de vie dans une clinique privée, où personne ne sait vraiment pourquoi elle est là. Mais là-bas, elle va rencontrer un psy pas comme les autres, aux méthodes bien différentes, qui va bouleverser ses certitudes. Pourra-t-il lui redonner goût à la vie avant qu'il ne soit trop tard? Réussira-t-il là où tous les autres, médecins comme famille, ont échoué?

La famille, justement, est dévastée par le choix de Camille: ses parents se demandent ce qu'ils ont bien pu rater dans son éducation pour qu'elle choisisse de mourir, quand tant d'autres sont condamnés et aimeraient justement vivre.
Je ne juge pas les décisions de Camille, limite je peux comprendre qu'à force de souffrir elle ait envie de baisser les bras et de tout plaquer, mais je trouve ça dommage qu'elle n'ait plus envie de se battre, de s'offrir une dernière chance... 

Il n'en reste pas moins que c'est une histoire forte, un récit poignant qui ne peut pas laisser indifférent et dont la fin risque fort de vous faire hurler de frustration (ce qui a été mon cas).
Au début, j'en ai voulu à Sophie Jomain, je la trouvais cruelle d'avoir écrit cette fin, avant de comprendre qu'elle nous offre ainsi la possibilité d'imaginer la suite et de choisir ce qui nous convient le mieux. Je n'aime pas les fins ouvertes, mais ici je suis bien obligée d'admettre que c'est le meilleur choix que l'auteur pouvait faire, car si elle avait tranché net il y avait de fortes chances pour que les lecteurs lui en veuillent de ce choix ou d'un autre (ceux qui ont lu le livre comprendront).

Bref, j'ai dévoré ce livre, et même si je n'ai pas toujours été d'accord avec les choix de l'héroïne, même si je ne me suis pas vraiment attachée à elle car je n'ai absolument pas pu m'identifier à elle (malgré quelques passages qui ont eu une résonance particulière, difficile de s'identifier à un personnage en telle souffrance), je reconnais que son histoire est touchante et qu'elle devrait parler à beaucoup de gens. 
On a tous droit à une mort digne, et même si le sujet est difficile à aborder, je trouve que Sophie Jomain le fait avec une grande sobriété et beaucoup de délicatesse. A lire, donc!

coup de cœur!

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