mercredi 25 février 2015

Une vie si convenable

J'avais déjà entendu parler de Ruth Rendell, mais n'avais jamais rien lu de cette grande dame du polar. C'est aujourd'hui chose faite grâce à Babelio et leur Masse Critique, mais j'avoue que plusieurs jours après avoir terminé ce livre, je suis incapable de dire si je l'ai apprécié ou non, tant cette lecture a été étrange et surprenante...

Lorsque Grace et Andrew, frère et sœur, héritent de la maison de leur grand-mère, il leur paraît naturel d'y emménager ensemble. Mais quand James, le compagnon d'Andrew, s'y installe à son tour, la vie dans la maison tourne au conflit.
Pour échapper aux tensions, Grace, l'universitaire, se plonge dans un manuscrit du début du XXe siècle, jamais publié en raison de ses thèmes subversifs. Elle y découvre l'histoire d'un frère et d'une sœur, lui homosexuel, elle mère célibataire, confrontés à la violence du regard de la société.
Lorsque la vie des trois colocataires est bouleversée à son tour, au fil de sa lecture, Grace voit se télescoper les époques en un écho glaçant.

Je ne sais pas trop quoi vous dire, si ce n'est que ce livre est vraiment... bizarre. D'un côté nous avons Grace, jeune universitaire qui écrit une thèse sur les enfants illégitimes en littérature, son frère homosexuel Andrew et le compagnon de ce dernier, James. Grace a décidé pour sa thèse de s'intéresser à un roman de Martin Greenwell, qui se trouve être le grand-oncle de James.
Le livre en question s'intitule L'enfant née d'une enfant, et il traite d'une jeune femme, mère célibataire, qui vit avec son frère homosexuel. Ils se font passer pour un couple marié, ce qui leur permet d'échapper à la déchéance tout en tâchant de respecter les convenances.

Au début, nous suivons donc Grace, Andrew et James. Leurs relations sont assez tendues depuis que Grace a eu un rapport sexuel avec James, dont elle attend désormais un enfant. Andrew décide donc de quitter la maison, et c'est dans ces conditions que Grace décide de relire L'enfant née d'une enfant.
Et là, je l'avoue, grosse surprise: l'auteur décide en effet de nous offrir le texte intégral de cet ouvrage, nous transportant ainsi dans l'univers de John, Maud, Bertie et Hope. 
Je pensais en fait avoir les réflexions de Ruth durant sa lecture, ainsi que quelques extraits, mais pas le livre entier! Néanmoins, cela reste la partie du livre que j'ai préférée, surtout lorsque peu à peu on s'aperçoit qu'il y a des similitudes avec la situation de Grace: elle aussi a un frère homosexuel, et elle aussi se retrouve mère célibataire...

Du coup, les personnages principaux sont plutôt, à mon avis, les personnages de ce roman, et non pas Grace, Andrew ou James.
J'ai aimé suivre la vie de Maud, qui se retrouve enceinte à quinze ans, et de son frère John. Ce dernier est homosexuel, ce qui à l'époque est très mal vu. Il ne s'en ouvre à personne afin d'éviter le déshonneur, mais de ce fait se sent seul. Quand leurs parents indignés décident de placer Maud dans une institution, il a l'idée de lui faire tenir le rôle de sa femme dans le petit village où il vient de décrocher un poste d'enseignant. Ainsi, lui comme Maud éviteront le scandale tout en vivant une vie en apparence convenable.

Si au départ l'arrangement satisfait tout le monde, très vite les premières dissensions se font sentir. Alors que Maud s'inquiète de ce qu'il leur est désormais impossible de se marier, John a le malheur de lui avouer la vérité à son sujet, ce qui la révulse et creuse le premier écart entre eux.
A partir de cet instant, les personnages de Ruth Rendell vont peu à peu dévoiler leur véritable nature.

Maud est capricieuse, fainéante, dépensière, persuadée que la terre entière lui en veut, que jamais rien n'est de sa faute, et que les autres se servent d'elle, ce qui la conduit peu à peu à se renfermer, à refuser de voir du monde. Petit à petit, elle devient aigrie et perd ses amis. John, lui, est un faible qui se cache derrière une apparence d'homme fort qui sait ce qu'il veut, il prend des décisions qui semblent justes mais est incapable de s'y tenir. Bertie enfin, l'amant de John, est un parasite qui vit aux crochets des autres, et pour qui tous les subterfuges sont bons afin de soutirer de l'argent ou autre à ses victimes.

Bref, je ne me suis attachée à aucun des personnages, que ce soit ceux du livre ou ceux de L'enfant née d'une enfant. De même, je ne comprends pas que ce roman soit classé comme thriller: l'étude des caractères est très bien réussie, mais pour ce qui est du thriller, je reste perplexe... 
En fait, je crois que tout dans cette lecture m'aura laissée perplexe... Du coup, j'hésite à le recommander: si vous attendez un thriller avec de l'action à toutes les pages, clairement, passez votre chemin! Par contre, si vous aimez le côté étude psychologique des personnages, et si l'énumération d'auteurs ne vous rebute pas, alors ce livre pourrait vous plaire!

 lecture sympa, sans plus...

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Encore merci à Babelio et à leur Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir ce livre!

Merci également aux Editions Les Deux Terres pour cet envoi!

dimanche 22 février 2015

L'Etoile du Matin

Après le succès qu'a été ma première lecture d'un roman de Gemmell, j'ai eu envie de voir si le coup de cœur se confirmait avec un autre de ses livres, et justement celui-ci avait un résumé particulièrement tentant... Merci une fois encore à ma copine Clairemarie pour m'avoir prêté ce roman! ^^

Je me nomme Owen Odell, je suis barde et je vais mourir... J'ai vécu trop longtemps et j'ai vu trop de choses. Je fais partie de la légende. Avant de quitter ce monde, je voudrais raconter l'histoire telle qu'elle s'est réellement passée, et pas comme les gens la racontent aujourd'hui au coin du feu.
Car j'ai bien connu Jarek Mace, celui qu'on appelait l'Étoile du Matin. Le dernier héros des Highlands. Le libérateur, celui qui a uni les peuples sous sa bannière J'étais à ses côtés lorsqu'il a combattu les rois vampyres et s'est dressé face à l'envahisseur angostin. J'étais barde et je connais sa légende par cœur: cette légende, c'est moi qui l'ai écrite.
Mais j'ai laissé la vérité de côté: l'Étoile du Matin n'était pas ce héros aux cheveux blonds et débordant de bonté que l'on chante aujourd'hui. Jarek Mace était un voleur doublé d'un menteur, un homme qui aurait égorgé sa mère pour le prix d'un bon repas. Je vais vous raconter l'histoire d'un homme et de sa rédemption...

Si les toutes premières pages de ce roman ont été laborieuses, fort heureusement cela n'a pas duré, et une fois bien entrée dans l'histoire j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher! David Gemmell offre là un véritable page turner, qui s'il n'offre pas de l'action à toutes les pages réussit néanmoins à garder notre intérêt en éveil grâce à une excellent galerie de personnages, principaux comme secondaires.

Ce livre, c'est l'histoire de Jarek Mace, bandit de grand chemin, beau parleur, séducteur, voleur et menteur, prêt à tuer père et mère pour de l'or ou un bon repas. Si sa rencontre avec le barde Owen, qui nous raconte l'histoire, est le fruit du hasard, par la suite les deux hommes ne vont plus se quitter. Une belle et solide amitié va alors lier les deux hommes, qui pourtant au départ n'ont absolument rien en commun. Owen désapprouve  le comportement égoïste de Jarek, et celui-ci trouve le barde bien trop naïf.

Le pays est en guerre, des villages sont incendiés, des familles assassinées, et très vite Jarek et les siens rejoignent la forêt. De là, ils s'opposent aux forces du roi, et très vite naît la légende de l'Etoile du Matin, le libérateur, celui qui n'a peur de rien et qui ose, seul, s'opposer à l'envahisseur Angostin. Je ne sais pas vous, mais moi ça m'a un peu rappelé Robin des Bois, même si Jarek a plutôt tendance à voler pour son propre compte que pour les pauvres!

Il combattra également les Rois Vampyres morts depuis des siècles et rappelés à la vie par un sorcier fou, avide de pouvoir et de savoir. Seulement voilà, comme toutes les légendes, celle-ci a une faille, puisque Jarek Mace est loin d'être le guerrier sans peur et plein de bonté que décrit l'histoire.
En fait, L'Etoile du Matin c'est l'histoire d'un homme ordinaire, qui par ses actions devient peu à peu une légende. De ce fait, quand des gens ou des soldats découvrent l'homme qui se cache derrière ce nom célèbre, ils sont un peu déçus, car il faut bien dire que l'homme ne correspond pas vraiment à l'image que l'on se fait de lui!

Faire un héros d'un homme tel que Jarek Mace était un pari un peu risqué, et pourtant je me suis énormément attaché à lui ainsi qu'à tous les autres personnages qui émaillent ce livre. Comment ne pas aimer la puissante sorcière Mégane, l'attachant géant napolitain Piercollo, ou le bossu Wulf? Tous acceptent de se battre aux côtés de Jarek, même quand celui-ci doit faire face à une ancienne menace que tous croyaient disparue: les Rois Vampyres, combattus plusieurs siècles auparavant par un autre héros de légende, Rabain. 
La comparaison entre les deux hommes est tentante, même si Jarek est loin d'avoir la prestance du héros d'antan. Et pourtant, les hommes le suivent, et si Jarek a souvent envie de fuir ses responsabilités, il finit toujours par revenir et par accomplir son devoir. 

Bien qu'il n'y ait pas d'action à toutes les pages, ce livre nous offre quelques belles scènes de bataille. Le récit s'accélère vers la fin, avec notamment l'affrontement contre les Rois Vampyres, et nous offre une jolie surprise dans les cent dernières pages, un retournement de situation que je n'avais pas vu venir et qui a été plaisant à lire: chapeau bas M. Gemmell, c'est très bien trouvé!

Avec ses airs de Robin des Bois, ses scènes de bataille et ses personnages attachants, ce livre a donc tenu son pari, j'ai passé un très agréable moment et je ne peux que le recommander!

lecture très agréable

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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge Top 50, catégorie "Un livre conseillé par un ami".

http://pinklychee-millepages.blogspot.fr/p/challenges-2015.html


mercredi 18 février 2015

Top Ten Tuesday #91

 

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.




Voici le thème du jour:  Les 10 problèmes (sérieux ou drôles) que je rencontre avec les livres.



1. Je suis incapable de sortir sans avoir mon livre avec moi. Je lis partout, dès que j'ai un moment de libre, du coup il me semble impensable de sortir sans! ^^

2. Malgré une PAL qui déborde, je ne peux pas m'empêcher d'acheter de nouveaux livres!

3. Du coup, mes étagères débordent et je manque de place! Même si j'adore voir mes bibliothèques bien remplies, parfois la place devient un réel problème!

4. Les sagas sont également un problème. Déjà à cause du temps d'attente entre deux tomes (pour peu qu'en plus l'auteur nous sorte un cliffhanger insoutenable...), mais également à cause du nombre de tomes: parfois, ça devient de la folie!

5. J'ai du mal à m'y retrouver dans toutes les nouvelles sorties! Difficile de se tenir à jour, il y a tant de nouveautés qui sortent (et qui font envie)!

6. Mon budget livres est limite plus important que mon budget fringues...

7. Ce qui nous amène au prix des livres. Je n'achète quasiment jamais de grands formats, justement parce qu'ils sont hors de prix!


8. J'aimerais vraiment avoir plus de temps pour lire! Entre le travail, la maison, ma pucinette et le reste, parfois j'avoue que c'est dur de trouver un peu de temps!

9. Par contre, quand je me plonge dans un livre, plus rien d'autre ne compte! Et tant pis si parfois j'ai un peu de retard dans le ménage ou autre, tant que j'avance dans ma lecture! ^^

10. J'ai bien souvent un petit pincement au cœur quand je finis un livre, devoir le refermer et quitter l'univers et les personnages est parfois difficile, surtout quand le livre est très bon!




Et vous, quels sont vos 10 problèmes avec les livres?

jeudi 12 février 2015

Chroniques Lunaires, Livre I - Cinder

Je me suis procuré ce livre un peu par hasard, attirée par tous les commentaires élogieux que j'en lisais sur la toile, mais aussi par le fait qu'il s'agit d'une réécriture du conte de Cendrillon. Je n'en attendais pas grand chose, et j'ai finalement été agréablement surprise.

A New Beijing, Cinder est une cyborg, autant dire une paria. Elle partage sa vie entre l'atelier où elle répare des robots et sa famille adoptive. A seize ans, la jeune fille a pour seul horizon les tâches plus ou moins dégradantes qu'elle doit accomplir pour ses sœurs et sa marâtre.
Mais le jour où le prince Kai lui apporte son androïde de compagnie et seul ami, le destin de Cinder prend un tour inattendu. La forte attirance qu'éprouvent le beau prince et la jeune cyborg n'a aucune chance de s'épanouir, surtout que le royaume est menacé par Levana, la terrible reine de la Lune...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette lecture aura été étonnante. Je m'attendais à un énième roman young adult, à une réécriture de conte de fées sans aucune profondeur, avec une romance niaise qui une fois de plus prendrait le pas sur l'intrigue, dont je n'attendais pas grand chose non plus. Je dois également avouer que le fait que Marissa Meyer ait fait de Cinder une cyborg ne m'attirait pas des masses!
Tout cela fait que si je ne l'avais pas lu en LC avec Méli, il y aurait eu de grandes chances pour que ce livre continue à prendre la poussière (virtuelle) sur les étagères de ma tablette!

Nous sommes donc à New Beijing, dans la communauté orientale. Cinder a été adoptée par la famille de Garan à l'âge de onze ans, suite à un terrible accident qui a coûté la vie à ses parents et fait d'elle une cyborg. Elle n'a aucun souvenir de son passé d'avant l'accident, si ce n'est qu'elle vivait autrefois en Europe. Mi-humaine, mi-machine, elle est mal considérée par sa nouvelle belle-mère, Adri, et par la fille aînée de celle-ci, Pearl. Seuls Peony, la fille cadette, et Iko l'androïde de la famille lui témoignent un peu d'affection.

Cinder est donc bien isolée, d'autant plus que l'on apprend que Garan est mort de la létumose, ou fièvre bleue, une maladie mystérieuse dont on ne connaît aucun remède et qui tue ses victimes en à peine quelques jours. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la pauvre Peony est infectée elle aussi... 
L'arrivée du prince Kai tombe donc à point nommé: ici point de rencontre au bal, mais au marché, où le prince recherche un mécanicien capable de réparer son robot de compagnie.
On sent de suite qu'il y a de l'attirance entre eux, pourtant Cinder se garde bien de révéler sa véritable nature au prince: elle a envie, l'espace de quelques instants, d'être traitée comme une jeune fille normale, semblable aux autres, et je ne peux que la comprendre.

Je suis ravie de la tournure que prend l'histoire: je craignais que le béguin entre Cinder et Kai ne soit mis au premier plan, occultant ainsi le reste de l'histoire, mais fort heureusement il n'en est rien. L'univers créé par Marissa Meyer est très fouillé et bien construit, j'ai aimé la façon dont elle retravaille le conte originel, en lui restant fidèle tout en sachant s'en éloigner. Ses personnages sont sympathiques et j'ai hâte d'en savoir plus sur cette terrible reine de la Lune! Certes, certains évènements sont assez prévisibles, même s'ils ne sont pas forcément issus du conte, mais cela ne m'a empêchée d'en profiter pleinement!

Au final, Cinder a été une lecture très plaisante et rafraîchissante. Je m'attendais à beaucoup de choses, mais certainement pas à être aussi scotchée par ce livre! Ca a donc été une excellente surprise, et c'est avec plaisir que je me plongerai dans les autres tomes de la saga.


Ce livre a été lu avec Méli du Bazar de la Littérature: pour retrouver son avis, c'est ici! :)

lecture très agréable

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mardi 10 février 2015

Trente-six chandelles

Ce livre m'a fait de l’œil depuis sa sortie: la couverture, le résumé, l'idée de départ saugrenue, tout me plaisait et m'interpellait. J'ai bien fait de m'y arrêter, car ce livre est une petite pépite!

Allongé dans son lit en costume de deuil, ce 15 février, jour de son anniversaire, Mortimer Decime attend sagement la mort car, depuis son arrière grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés à onze heures du martin, le jour de leurs 36 ans. La poisse serait-elle héréditaire? Y a-t-il un chromosome du manque de pot? Que faire de sa vie, quand le chemin semble tout tracé à cause d'une malédiction familiale?
Entre la saga tragique et hilarante des Decime, quelques personnages singuliers et attendrissants, une crêperie ambulante et une fille qui pleure sur un banc, on suit un Mortimer finalement résigné au pire. Mais qui sait si le Destin et l'Amour en ont réellement terminé avec lui?

Que feriez-vous de votre vie si vous connaissiez à l'avance la date et l'heure de votre mort? C'est à partir de cette idée que Marie-Sabine Roger nous offre ce petit roman plein d'humour et de tendresse.
Mortimer Decime s'attend à la mort depuis son plus jeune âge. En effet, tous les hommes de sa famille meurent le jour de leur trente-sixième anniversaire, à onze heures tapantes. Seulement voilà, le jour fatidique, Mortimer... ne meurt pas. La vie a-t-elle décidé de lui jouer un mauvais tour, ou lui offre-t-elle au contraire une nouvelle chance?

Ce roman a été une vraie bulle de douceur, très plaisant à lire, qui se déguste comme les crêpes de Paquita. Les personnages sont très sympas et hauts en couleur, surtout Paquita, justement. Elle et Nassardine sont mes chouchous, plus que des amis ils sont comme des parents pour Mortimer. 
Paquita a un côté maman poule hyper protectrice, elle qui n'a pas eu d'enfants couve Mortimer comme son propre fils. Nassardine, malgré son côté taciturne, a un grand cœur et le prouve à maintes reprises.

Mortimer, lui, n'a pas fait grand chose de sa vie. Il s'ennuie dans un travail insignifiant, vit célibataire par peur d'infliger à un enfant ou à une femme la malédiction familiale. Il n'a pas fait d'études car il estimait que ça aurait été une perte de temps, voyage mais sans envie, bref il passe à côté de sa vie et il lui faudra ce coup de massue du destin pour s'en rendre compte. Mortimer est un vivant qui s'ignore, il adorerait en profiter mais n'ose pas, persuadé que c'est inutile puisqu'il mourra jeune de toute façon.

La malédiction familiale qui pèse sur Mortimer est bien trouvée, faire mourir ses personnages de façon stupide à onze heures pile le jour de leur anniversaire est une idée de départ originale, et j'avais peur (à tort) de la façon dont elle allait être traitée.
De même, donner à tous les enfants mâles de cette famille un prénom qui commence par Mor(t) et aux filles un prénom en Vi(e) rend l'ensemble encore plus cocasse, sachant que ces dernières vivent généralement jusqu'à plus de 80 ans. Et le nom de Decime ne fait qu'ajouter au comique de la chose... Ca aurait pu être lourd, ça ne l'est jamais, et j'ai bien souvent souri au cours de ma lecture.

La fin est bien trouvée, certes prévisible, mais malgré tout très agréable. Pour une fin ouverte, je l'ai appréciée quand même, car elle permet d'imaginer ce que sera le futur de Mortimer: trouvera-t-il ce qu'il est venu chercher? A nous de l'imaginer!


lecture très agréable

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lundi 9 février 2015

Maudit karma

J'ai acheté ce livre un peu hasard, je le voyais depuis un bon bout de temps sans oser franchir le pas. C'est chose faite, et je ne le regrette pas!

Kim Lange est animatrice de talk-show et au sommet de sa gloire. Alors que sa fille fête ses cinq ans, Kim choisit de se rendre à une cérémonie de remise de prix. Manque de chance, cette nuit-là elle est écrasée par une météorite, qui s'avère en fait être un lavabo de station spatiale.
Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence: elle a négligé sa fille, trompé son mari, et n'a pas hésité à écraser ses rivales pour parvenir à ses fins. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi, et de ses minuscules yeux d'insecte, voit bientôt une autre femme la remplacer auprès de sa famille. 
Elle doit donc au plus vite remonter l'échelle des réincarnations, seulement de fourmi à humain, le chemin est plutôt long...

J'ai passé un très bon moment avec ce livre, et je ne regrette absolument pas mon achat! Certes, ce n'est pas le roman de l'année, mais ça reste néanmoins très agréable et rapide à lire.
Je suis passée par toute une palette d'émotions, j'ai très souvent eu le sourire aux lèvres, j'ai parfois ri car certains des passages sont vraiment très drôles, mais il y a aussi des scènes touchantes et tout en finesse.

Je me suis attachée au personnage principal, Kim, une jeune femme haute en couleurs bien que détestable qui, au fur et à mesure de ses réincarnations, apprend à devenir meilleure et à redéfinir ses priorités. Peu à peu, elle va ouvrir les yeux sur ce qui compte réellement dans sa vie, et tout faire pour l'obtenir. Certes, ses bonnes actions ne partent pas toujours d'un bon sentiment, Kim agit souvent par égoïsme, mais elle a au moins le mérite de faire des efforts.
Ce n'était pas gagné d'avance avec une telle héroïne, mais le pari de l'auteur est gagné: malgré son égoïsme et ses réactions farfelues, j'ai apprécié Kim, j'ai ri de ses travers, je me suis émue de ses faiblesses. 

L'autre personnage a avoir emporté mon adhésion est Casanova. Certes, ce n'est pas le genre de personnage que je m'attendais à voir dans ce genre de livre, mais sa présence était rafraîchissante et ses digressions, sous forme d'extraits de ses Mémoires en notes de bas de page, pleines d'humour. J'avoue que je ne m'attendais pas à voir le Signore réincarné en fourmi, même si sa vie passée explique sans doute cela!
Nina est le personnage à m'avoir fait le plus de peine. Je ne cautionne pas sa façon de s'immiscer dans la vie de famille de Kim, même si elle est amoureuse d'Alex, pourtant j'avoue avoir été triste de la voir se faire évincer de cette manière.

Le seul petit point noir de ce livre, c'est sa fin. Certes, je m'attendais à un happy end, mais je l'ai trouvée un petit peu guimauve. La réincarnation finale ne m'a pas vraiment convaincue, c'était prévisible, et c'est un peu dommage. Cependant, cela n'enlève en rien au capital sympathie de cette histoire, et c'est avec le sourire aux lèvres que j'ai refermé ce livre.


lecture très agréable

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mardi 3 février 2015

Top Ten Tuesday #90

 

Le Top Ten Tuesday est un rendez-vous hebdomadaire dans lequel on liste notre top 10 selon le thème littéraire défini.
Ce rendez-vous a initialement été créé par The Broke and the Bookish et repris en français sur le blog de Iani.




Voici le thème du jour:  Les 10 livres que je n'ai toujours pas lus alors que ce sont des must have de tel ou tel genre.



1. L'Assassin Royal, de Robin Hobb. J'avoue que le nombre de tomes de cette saga me démoralise d'avance!

2. La Quête d'Ewilan, de Pierre Bottero. Je n'ai testé aucun de ses livres, bien que j'en aie beaucoup entendu parler en bien!

3. La saga Insaisissable, de Tahereh Mafi. Je l'ai dans ma PAL, il faudrait que je me décide à l'en sortir!

4. La saga Outlander, de Diana Gabaldon. Le tome 1 est dans ma PAL aussi, mais certaines critiques lues récemment m'ont un peu refroidie...

5. La trilogie du Seigneur des Anneaux, de J.R.R. Tolkien. J'ai essayé, et j'ai lamentablement échoué à 80 pages de la fin du tome 1 :/

6. Nord et Sud, d'Elizabeth Gaskell. Un jour, peut-être...

7. Nos étoiles contraires, de John Green. J'ai très peur de ne pas aimer, et puis l'effet de masse en général, très peu pour moi!

8. La Dernière Terre, de Magali Villeneuve. J'en ai entendu de très bon échos, donc il faudra vraiment que je m'y mette!

9. Rose Morte, de Céline Landressie. Pareil que pour le 8 ^^

10. Les oiseaux se cachent pour mourir, de Colleen McCullough. Il traîne sur mes étagères depuis plus de trois ans, il faut vraiment que je m'y mette...




Et vous, quels sont les 10 livres incontournables que vous n'avez toujours pas lus?

dimanche 1 février 2015

Mon bilan de lecture de janvier 2015




Bilan du mois de janvier:



Ce mois-ci, j'ai lu:
* Dangerous Perfection, d'Abbi Glines.
* Séduis-moi si tu peux, de Jennifer Crusie.
* Une mariée de trop, de Louise Vianey.
* Jusqu'à ce que la mort nous sépare, de Lisa Gardner. 
* Chroniques Lunaires, Livre I - Cinder, de Marissa Meyer.
* Chroniques Lunaires, tome 0.5 - Il était une fois... Cinder, de Marissa Meyer.
* Moi, Lucifer, de Glen Duncan (56/347).
* Maudit karma, de David Safier (253/343).
* Trente-six chandelles, de Marie-Sabine Roger (72/278).


J'instaure un petit changement: pour les livres non terminés à la fin du mois, je note entre parenthèses à quelle page je suis arrivée, afin d'avoir le nombre exact de pages lues sur le mois ^^
Pour ce mois de janvier, j'ai donc lu 2329 pages (sans compter la petite dizaine de pages de la nouvelle sur Cinder). Je démarre l'année en douceur, mais ça me va très bien! :)



Je suis en train de lire:
Ayant terminé Maudit karma ce matin, je tente de continuer Moi, Lucifer, mais sans grande conviction hélas! Ce livre qui promettait d'être plein d'humour est surtout bourré de verbiage inutile! :/
Par contre, j'aime beaucoup Trente-six chandelles, c'est une lecture qui se savoure lentement et qui me rappelle un peu le côté rêveur de Mathias Malzieu...



Je compte lire ensuite:
L'Etoile du Matin, de David Gemmell. 



J'ai acheté:
* Feu de glace, de Nicci French.
* La Dague et la Fortune, tome 1 - La Voie du Dragon, de Daniel Hanover.
* Demain est une autre vie, de Thierry Serfaty.
* La vérité sur l'affaire Harry Quebert, de Joël Dicker.
* Léonie, un secret de famille, de Sveva Casati Modignani.
* Maudit karma, de David Safier.




Et vous, quel est votre bilan pour ce mois de janvier?