dimanche 31 mars 2013

Le Prince de la brume

Ce livre fait partie des premières œuvres de Carlos Ruiz Zafòn, mais qui n'ont été publiées que l'année dernière en France. Premier roman d'une série de trois, initialement écrit pour la jeunesse, il bénéficie de deux éditions différentes, une pour la jeunesse et l'autre en version adulte.

Fuyant la ville ravagée par la guerre, la famille Carver emménage dans un village perdu de la côte ouest de l'Angleterre, dans une maison abandonnée depuis dix ans. A peine la porte est-elle franchie, que des évènements étranges se produisent. 
Les enfants Carver ne tardent pas à se faire un ami, Roland, dont le grand-père est le gardien du phare de la plage.Ensemble, ils vont percer les secrets de la maison, mais également celui d'un ancien cargo échoué, et apprendre l'existence d'un certain Caïn, surnommé le Prince de la brume, personnage maléfique revenu régler une ancienne dette...

Une fois encore, j'ai passé un très bon moment en compagnie de ce roman. Le style de Carlos Ruiz Zafòn est reconnaissable dès le début, avec cette l'atmosphère si particulière qui se dégage de ses livres, où l'on a l'impression que le décor lui-même a un rôle à jouer. Brume, tempête, légendes et personnages mystérieux: tous les ingrédients sont réunis pour faire frissonner le jeune lecteur, et même ceux qui sont un peu plus âgés devraient y trouver leur compte ^^

Je ne sais pas quoi vous dire d'autre sur ce roman, car j'ai un peu peur de vous spoiler, alors je ne peux que vous conseiller de le lire afin de vous faire votre propre idée.

Alors certes, ce n'est pas le meilleur roman de l'auteur, on sent que l'histoire n'est pas aussi aboutie que dans ses œuvres ultérieures, mais pour ma part une fois ce livre commencé j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher. Même si on se doute assez rapidement des raisons qui poussent le docteur Caïn à revenir, même si certaines ficelles sont un peu grosses, ce court roman reste un moment de lecture très agréable.

lecture agréable

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mercredi 27 mars 2013

Stupeur et tremblements

Grâce à ma collègue, j'ai enfin pu faire connaissance avec le style d'Amélie Nothomb. Je voulais lire un de ses romans depuis un moment, mais je ne savais pas lequel choisir, et surtout j'avais peur d'être déçue, car les critiques sont soit élogieuses, soit franchement négatives.
Ayant le choix entre Le voyage d'hiver et Stupeur et tremblements, j'ai opté pour le second, et je ne le regrette pas! 
 
La narratrice de ce roman est engagée pour un an comme traductrice par la compagnie japonaise Yumimoto. Ayant vécu au Japon durant son enfance, elle garde de ce pays une vision idyllique, mais va malheureusement vite déchanter.
De traductrice à comptable, de calcul de notes de frais en stage photocopies, la narratrice (qui elle aussi s'appelle Amélie) descend les échelons, jusqu'à l'humiliation suprême: le poste de Dame Pipi.
 
Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est que l'on entre de suite dans le vif du sujet: pas de blabla inutiles, on est plongé dans l'action dès la première phrase. On ne s'ennuie pas un instant, le style est fluide et facile à lire, et Amélie Nothomb manie l'humour et l'ironie avec une facilité déconcertante.
Car oui, j'ai bien ri en lisant ce livre, alors que j'aurais plutôt du plaindre la narratrice en découvrant toutes les humiliations qu'on lui fait subir.
 
L'auteur nous montre bien les différences de culture entre les Japonais et nous. Le culte du travail, la tyrannie des chefs, la difficulté d'être une femme et de faire carrière... Alors oui c'est parfois stéréotypé, mais la touche comique sauve tout.
Je pense notamment à la scène où Amélie doit servir le café à des associés de l'entreprise: qu'une Blanche parle couramment le japonais est presque insultant... Qu'elle comprenne la conversation est perçu comme une catastrophe, on lui ordonne donc d'oublier qu'elle connaît cette langue, demande absurde s'il en est!
 
Là-bas, le comportement d'un employé rejaillit sur son supérieur, qui a lui-même un supérieur, etc. Le culte de l'honneur est très fort, et mieux vaut éviter de froisser ses collègues!
Vous voulez prendre des initiatives? N'en faites rien, cela signifie que vous voulez piquer la place de quelqu'un d'autre!
Un de vos collègues a les nerfs qui flanchent? N'allez pas le consoler, il prendra votre sympathie comme une insulte: les larmes sont perçues comme une marque de faiblesse.
Quant à la fin de contrat, avec la demande  de démission adressée à tous les supérieurs hiérarchiques, elle m'a juste fait halluciner.
 
Le pire? La supérieure directe d'Amélie, Fubuki Mori: d'une beauté digne d'un mannequin, elle m'a fait penser à une image de papier glacé, rien d'autre qu'une belle enveloppe totalement vide et froide. Cette beauté cache bien son jeu, car de tous j'ai trouvé que c'était elle la plus sadique. Ayant elle-même galéré pour en arriver là où elle est (seule femme cadre de l'entreprise), elle reporte sa hargne sur plus petit qu'elle. Le supérieur direct de Fubuki, lui, hurle directement sur la personne qui le précède dans la hiérarchie, au lieu de faire ses coups en douce.
 
Amélie a au moins le mérite d'être tenace jusque dans l'adversité. Là où d'autres auraient démissionné, elle honore son contrat jusqu'au bout, car la démission est perçue comme une honte. Mais sa ténacité lui joue des tours: le fait qu'elle se plaise dans son rôle aux WC rejaillit sur Fubuki, qui se retrouve indirectement salie par ce poste humiliant.
 
Au final, j'ai eu un coup de cœur pour ce petit roman drôle, caustique, et qui a le mérite de nous faire prendre conscience qu'on n'est pas si mal en France! 
 
Coup de cœur!
 
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dimanche 24 mars 2013

L'Héritage, tome 4 - L'Héritage

J'ai terminé il y a un mois environ L'héritage, le tome 4 qui clôt les aventures d'Eragon. Je ne l'ai pas chroniqué plus tôt car je ne savais pas comment mettre des mots sur ce que j'ai ressenti en fermant ce livre. J'éprouvais de la satisfaction quant au dénouement de l'histoire, mais aussi de la tristesse à l'idée de quitter les personnages, et un peu de déception quant au sort réservé à certains d'entre eux. 
 
Eragon et Saphira ont fait bien du chemin depuis leurs débuts en tant que dragon et dragonnier. Les Vardens ont remporté de nombreuses batailles, mais la guerre est loin d'être terminée. 
Roran est devenu un guerrier chevronné, Nasuada une experte en négociations afin de conserver les alliances durement gagnées, les Elfes ont accepté de quitter leur forêt pour combattre l'usurpateur, mais tous ont en commun la lassitude et la peur. 
Car il reste une ultime bataille à livrer, celle contre Galbatorix lui-même, et Eragon sait que leur avenir à tous se jouera lors de cette rencontre décisive: il n'y aura pas de deuxième chance... Pourront-ils sauver l'Alagaësia?
 
J'ai aimé retrouver tous les héros de cette magnifique saga dans cet ultime tome. Tous ont évolué, les fermiers sont devenus des combattants aguerris et respectés, Nasuada fait preuve d'une volonté de fer, qu'il s'agisse du commandement des Vardens ou de son face à face avec Galbatorix.
Seul Eragon doute encore, car il sait qu'il ne peut sortir vainqueur de son duel avec le roi. C'est ce que j'aime en lui: ses doutes, sa perpétuelle remise en question, même si j'avoue que parfois j'ai frôlé l'exaspération. Je trouve qu'il s'apitoie un peu trop sur lui-même, ce que les Eldunari ne manquent pas de lui faire remarquer...
Les Eldunari, justement: ils seront le point fort d'Eragon et Saphira lors de la bataille finale. Mais ils doivent compter sur bien plus que cela encore, car si les cœurs des cœurs sont une force, ils peuvent aussi devenir une faiblesse...
 
J'ai aimé suivre le cours de la guerre menée par les Vardens, même si j'ai trouvé parfois quelques longueurs, notamment lors des sièges menés par Roran. J'aurais aimé que ces batailles soient plus épiques, plus rapides. Mais bon, assiéger une ville, en général ça prend du temps, donc bon ^^
Christopher Paolini nous fait suivre l'évolution de son histoire du point de vue des différents personnages, ce qui permet de ne pas s'ennuyer. J'ai juste trouvé dommage que le point de vue d'Arya ne nous soit jamais donné, on ne peut que tenter de deviner ses pensées.
 
J'ai beaucoup aimé l'épisode de la captivité de Nasuada. Je trouve que c'est là qu'elle démontre vraiment toute l'étendue de sa force psychologique. Pour ma part, j'aurais été totalement incapable de mener un tel combat mental! Ce sont ses objectifs à atteindre et aussi ses souvenirs qui lui permettent de tenir, c'est vraiment là qu'elle dévoile toutes ses qualités de meneuse: elle nous prouve qu'il ne suffit pas d'être fort physiquement...
J'ai également aimé l'évolution de sa relation avec Murtagh, ils m'ont énormément émue, surtout lors de l'épisode de torture mentale où elle aperçoit ce qui pourrait être son avenir, mais chut j'en ai déjà trop dit!
 
Passons à la rencontre tant attendue entre Eragon et Galbatorix: je l'ai trouvée très bien écrite. Il était clair dès le départ qu'un affrontement physique n'était pas possible, un combat mental restait donc la seule option possible. J'ai très souvent lu des  réactions comme "tout ça pour ça?", ou alors "c'est nul", eh bien je ne suis pas d'accord. Cette bataille est, à mon avis, tout à fait justifiée. Je ne vois pas comment l'auteur aurait pu s'en sortir autrement, alors je lui dis bravo. Certes, j'aurais préféré un grand duel épique, mais je pense que ça aurait sonné faux.
 
Seul gros bémol de ce livre: la fin. Non pas qu'elle soit mal écrite ou mal trouvée, loin de là, je la trouve au contraire en totale adéquation avec tout ce qui s'est passé durant ces quatre tomes, mais j'ai eu plusieurs pincements au cœur.
Murtagh, notamment: quel triste destin que le sien! Tout comme celui de Nasuada d'ailleurs, qui au final pour continuer à mener les Vardens doit mettre de côté sa vie sentimentale.
Eragon, qui lui aussi doit faire face à certains choix: le destin de dragonnier continue à peser lourdement sur ses épaules, l'obligeant à prendre des décisions difficiles.
Arya, qui doit faire face à son nouveau destin: suivre la voie qu'elle s'est choisie ne sera pas facile non plus. Une fois encore, dommage que l'on en sache pas plus sur les sentiments qu'elle éprouve réellement, n'avoir que les suppositions d'Eragon ne m'a pas suffi.
 
J'avoue que j'aurais aimé que tout cela soit empreint d'un peu plus de gaieté, j'aurais aimé qu'Eragon et Arya s'avouent leurs sentiments, qu'ils puissent être heureux, mais il n'y a rien de tout cela.
Seul Roran, qui va devenir père, s'en tire plutôt bien, ainsi que Saphira, qui ne sera peut-être pas la dernière de son espèce, au final...
C'est cette fin un tantinet tristounette qui m'empêche de classer ce livre en coup de cœur...
 
Il me reste un espoir, cependant. J'ai trouvé cette fin plutôt ouverte, alors j'avoue que j'espère qu'il y aura une suite à cette histoire. Peut-être pas une suite immédiate, mais qui prendrait place d'ici 10 ou 20 ans... Et qui sait, peut-être que les personnages y seraient un peu plus heureux... C'est tout ce que je peux espérer!
 
lecture agréable
 
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samedi 23 mars 2013

Loup, y es-tu?

J'ai acheté ce livre car j'ai eu un vrai coup de cœur pour la couverture. Le résumé de quatrième de couverture est également très accrocheur, ne donnant qu'une envie: se jeter dessus à peine acheté! 
 
Imaginez: et si les personnages maléfiques des contes de fées de notre enfance existaient réellement? Et s'ils se cachaient, anonymes, parmi nous? Sans nul doute chercheraient-ils à devenir les maîtres de notre monde, se cachant dans l'ombre des puissants, organisant guerres et massacres, de la Seconde guerre Mondiale au terrorisme d'aujourd'hui.
Mais si ces puissances obscures existent, il faut espérer que leur double bienfaisant vive également, afin d'équilibrer la balance... Quatre jeunes femmes, quatre symboles des contes de fées de notre enfance, ont pour mission de combattre les forces du mal. Seul problème: leur mémoire endormie...

Il fallait oser: détourner les contes de fées pour en faire une fable moderne, mélangeant thriller, humour et clins d’œil aux histoires de notre enfance. Transposer le mythique château de Blanche-Neige en Bavière; projeter les personnages dans notre monde moderne; faire de la méchante sorcière de Blanche-Neige une reine incontestée des médias mêlée à d'obscurs trafics en tous genres, tirant les ficelles des plus grandes tragédies historiques de ce siècle, et du petit chaperon rouge une star de la haute couture, ce n'est pas donné à tout le monde.
 
Je me suis beaucoup attachée aux différents personnages. Albe est une jeune fille sage et raisonnable. Bien qu'incarnant Blanche-Neige, elle est absolument incapable de faire le ménage, ce qui m'a fait sourire.
Virginia est une croqueuse d'hommes, une jeune femme qui veut vivre libre et sans attaches.
Marylin Von Sydow, la méchante reine, règne sans partage sur son empire médiatique, tout en craignant de vieillir et de voir qu'une autre femme puisse être plus belle qu'elle. J'aurais juste aimé que son côté maléfique soit un peu plus poussé ^^
Il y a juste un petit détail qui m'a un peu énervée à propos de ces femmes: elle sont toutes les trois incroyablement belles. OK, ce sont des personnages de contes, mais de là à en faire des beautés parfaites, ça me gêne un peu, elles n'ont aucun défaut physique.
La révélation finale sur le personnage de Virginia m'a un peu gênée aussi, j'ai trouvé cela dommage et cruel. Mais bon, ce n'est qu'un détail!
 
Je crois que le personnage qui m'a le plus marquée est le Traqueur, ou le chasseur de Blanche-Neige. Il m'a vraiment fait mal au cœur, j'avoue que j'aurais aimé une fin un peu différente, un peu plus heureuse en ce qui le concerne. Quant au miroir enchanté de Marylin, chapeau! J'ai beaucoup apprécié ce petit clin d’œil ^^
 
Ce qui est sûr, c'est que j'ai eu un vrai coup de cœur pour ce roman. Il m'a fait passer par diverses émotions, j'ai ri, j'ai eu le cœur serré, j'ai eu comme des envies de meurtre (surtout en ce qui concerne Albert et Franz, mais chut je n'en dis pas plus)...

Il me faut parler de la scène d'ouverture, de cette utilisation de l'histoire qui donne une nouvelle dimension à la tragédie du World Trade Center: faire tomber les tours pour éliminer Cendrillon, il fallait oser! Mais en ce qui me concerne, le pari est gagné, car cette relecture est extrêmement audacieuse et bien utilisée dans la suite du roman, bien qu'elle soit toujours aussi tragique et inhumaine.
 
J'ai également beaucoup aimé la fin ouverte, qui montre que malgré le happy end (un peu trop rapide), on reste bien ancré dans la réalité: les forces sont pour l'instant équilibrées, mais il suffit d'un rien pour faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre...
 
 
Coup de cœur!
 
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lundi 18 mars 2013

L'enfant des cimetières

Ma première rencontre avec l’œuvre de Sire Cédric remonte à 3 mois, et j'avais eu un véritable coup de cœur pour son univers et son style. Je souhaitais donc lire au plus vite un autre de ses romans, afin de valider (ou pas) ma première impression. Après Le jeu de l'ombre, mon choix s'est porté sur L'enfant des cimetières, et je ne regrette absolument pas mon choix! Ce livre n'est pas passé loin du coup de cœur, c'est donc un essai brillamment transformé!

David, photographe de presse, est appelé au milieu de la nuit par sa collègue journaliste Aurore pour couvrir un meurtre. Un fossoyeur a en effet massacré sa famille au fusil à pompe avant de se donner la mort.
Le lendemain, c'est Kristel, la petite amie de David, qui est assassinée par un tueur fou. Les deux meurtriers, en plus d'appartenir à la même famille, étaient la proie d'hallucinations, se croyant poursuivis par des ombres capables d'entrer dans leur tête pour les rendre fous et les pousser au suicide. Simple hasard, ou jeu pervers du destin?
David et Aurore se retrouvent bientôt entraînés dans une spirale sanglante, où les cadavres s'enchaînent. Un adolescent, Nathaniel, semble lié à ces morts atroces: simple légende urbaine ou réalité?

Il faut avouer que ce roman-ci est plus noir et plus gore que Le jeu de l'ombre, certaines scènes sont même assez choquantes, et peuvent heurter un public un peu sensible.
Sire Cédric se joue de nos peurs, et Nathaniel est l'instrument parfait, l'enfant qui a perdu son innocence et qui se plaît à terroriser ceux qui ont osé le regarder dans les yeux. Quoi de mieux en effet qu'un adolescent à l'enfance brisée, brutal et pervers pour donner corps et vie à nos pires cauchemars? Car l'enfant battu est devenu bourreau, les mains tachées du sang de ses victimes: ses propres parents n'ont été que les premiers...

Sire Cédric nous livre un roman horrifique, qui fait froid dans le dos, où les scènes macabres sont très réalistes, et où celui qui devrait incarner l'innocence est en fait l'instrument du mal. Clairement orienté vers le fantastique (la scène d'ouverture avec le démon Naemah donne le ton dès les premières lignes), ce livre mêle habilement les genres.

Je n'ai pas vraiment apprécié les interventions du spectre de Kristel, je pense que je suis trop terre-à-terre pour apprécier ce genre de scènes. Sa présence est utile à David, mais pour ma part j'ai du mal à croire à ce genre de choses.
En même temps, il s'agit là d'un thriller fantastique, donc bon, je m'y attendais, mais voilà je n'accroche pas! Je préfère quand le fantastique n'est que suggéré, comme c'est le cas dans Le jeu de l'ombre. C'est d'ailleurs la seule petite chose qui m'empêche de classer ce roman comme un coup de cœur.
Ce qui est sûr, c'est que je compte bien continuer mon exploration de l'univers de Sire Cédric, probablement avec De fièvre et de sang.

lecture agréable

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mercredi 6 mars 2013

Demain

A peine le nouveau Musso vient-il d'être publié, que je n'ai pas pu résister... J'ai mis de côté ma lecture du moment, que je venais juste de commencer, pour me consacrer cette nouveauté: je l'ai terminé en 2 jours à peine...
 
Matthew est prof de philo et vit à Boston avec sa fille de 4 ans. Il peine à se remettre de la mort de sa femme, décédée un an plus tôt dans un accident de voiture. Emma est sommelière au restaurant l'Imperator (ça vous dit quelque chose? ^^), elle a 32 ans et rêve de rencontrer l'homme de sa vie. Ils font connaissance grâce à internet, et bientôt décident de se rencontrer pour de vrai.
Ce soir-là, chacun pousse la porte du restaurant, ils s'assoient à la même table, et pourtant... ils ne se rencontrent pas! Rendez-vous manqué? Erreur du destin? Bientôt, Emma et Matthew se rendent compte qu'il s'agit de bien plus que cela...
 
L'histoire de Matthew m'a beaucoup touchée: ce père veuf qui peine à retrouver goût à la vie et qui rencontre celle qui pourrait être la nouvelle femme de sa vie en la personne d'Emma. Lorsqu'il comprend qu'une année jour pour jour le sépare d'elle, il espère pouvoir saisir sa chance: il supplie donc Emma de sauver sa femme, Kate, en empêchant l'accident qui lui coûtera la vie d'une manière ou d'une autre.
Mais tout se complique lorsque Emma découvre que Kate semble cacher bien des secrets. Commence alors une enquête qui mènera notre héroïne de surprise en surprise...

Ce qui m'a fait plaisir, c'est que j'ai eu l'impression de retrouver enfin le Musso du début. J'avoue qu'après la déception causée par 7 ans après, j'avais un peu peur de ce que je risquais de trouver... Certes, on est de nouveau en présence d'une romance mâtinée de thriller, mais j'y ai retrouvé tout ce qui faisait le charme de ses anciens romans.
Je me suis attachée aux personnages, ils sont fouillés, ils ont du caractère et de la profondeur. J'ai particulièrement craqué pour Romuald, le geek rondouillard et timide, qui peu à peu se transforme et prend confiance en lui.
J'ai également apprécié les descriptions des rues de Boston, j'ai eu l'impression d'y être et de flâner dans la ville. Seul bémol: les termes anglais qui fleurissent un peu trop régulièrement à mon goût...
 
Alors bien sûr, l'histoire de la faille temporelle a déjà été maintes fois exploitée, et j'avoue que je n'ai pas pu m'empêcher de faire un petit parallèle avec Et si c'était à refaire de M. Levy au début de ma lecture, mais toute comparaison s'arrête là. Chacun a choisi d'aborder ce thème à sa manière, et leurs intrigues sont bien distinctes.
La fin est également un peu facile, certes bien trouvée et bien écrite, mais par certains aspects un peu trop simple à deviner.
 
Malgré tout, ce roman a été un vrai coup de cœur: une fois commencé, j'ai eu beaucoup de mal à le lâcher! J'ai passé un moment très agréable, ça a été une très bonne surprise, et je n'ai pas du tout boudé mon plaisir!


coup de cœur!
 
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vendredi 1 mars 2013

La saga du Roi Arthur, tome 1 - Le Roi de l'hiver

Pour ma première participation au challenge de Calypso, mon but était de choisir un livre dont le titre contenait le mot "roi". Ca tombait plutôt bien, j'adore tout ce qui se rapporte à la légende arthurienne, et ça faisait un moment que le tome 1 de la saga du Roi Arthur, intitulé Le roi de l'hiver, traînait dans ma PAL. Ca m'a donc donné une bonne occasion de l'en sortir ^^

Uther Pendragon maintient l'unité des royaumes de Bretagne d'une poigne ferme. Seulement, le Grand Roi se fait vieux. De plus son héritier, né lors d'une nuit d'hiver, est estropié, les Romains ont fui, les Saxons attaquent de toutes parts, le christianisme peine face aux dieux païens, et les royaumes bretons sont prêts à se faire la guerre au moindre prétexte.
Seul un homme de l'envergure du Pendragon pourrait redresser la situation, et protéger son héritier: Arthur, son fils illégitime, qu'il a renié et exilé. Grand chef de guerre et homme d'état, Arthur pourra-t-il enfin amener la paix et réunir les royaumes de Bretagne sous sa bannière?

Le narrateur de ce roman, Derfel, est un ancien soldat d'Arthur. Aujourd'hui moine, il couche par écrit l'histoire de ce dernier à la demande de la jeune reine Igraine.
J'avoue avoir eu beaucoup de mal à entrer dans le récit: je ne retrouvais pas ce qui me plaît habituellement dans les récits arthuriens. De plus j'ai trouvé l'histoire très longue à se mettre en place: il a fallu presque 200 pages et l'arrivée d'Arthur pour qu'enfin les choses bougent.

L'auteur a choisi ici de raconter les faits d'un point de vue purement historique: la guerre, les combats, les enjeux  politiques... Tout le côté féérique de la légende est gommé, pour ne laisser place qu'aux faits et aux hommes, qu'ils soient chefs de clan ou soldats. Tout cela donne donc un côté très brut et très sombre au récit.

Derfel insiste de nombreuses fois sur le côté authentique de son récit, dont il sait qu'il décevra sa jeune reine. Plus d'une fois Igraine fait en effet allusion à des épisodes de la légende que nous connaissons bien: la rencontre entre Arthur et Guenièvre, Excalibur plantée dans son rocher, Lancelot... Mais d'après Derfel, les faits étaient bien différents: point de magie et de fantaisie donc, tout cela a été ajouté au fil du temps, au fur à mesure que se construisait la légende d'Arthur...
Mais Igraine participe à la légende à sa façon: Derfel écrit son récit en langue saxonne, et elle le fait ensuite traduire en breton. Elle en profite ainsi pour modifier à sa convenance les détails qui lui déplaisent, et qui surtout lui paraissent trop terre-à-terre...

J'avoue avoir eu du mal avec les personnages de Guenièvre et de Lancelot, qui sont bien loin de l'image idéale et romantique que l'on se fait habituellement d'eux. Guenièvre est une reine égoïste, obnubilée par la beauté, et qui a provoqué la guerre comme Hélène de Troie en son temps. Quant à Lancelot, ce n'est qu'un couard à l'ego surdimensionné, dont l'honneur sur les champs de bataille n'existe que dans les chansons, et qui s'approprie la gloire des autres... Pour le coup, le mythe en prend pour son grade!
J'ai été un peu déçue également par le personnage de Merlin, mais sans doute est-ce dû au fait qu'il n'apparaît que tardivement dans le récit...

Cependant, malgré tous ces détails un peu négatifs, je ne peux pas nier avoir passé un bon moment en compagnie de ce livre. Une fois que l'on a dépassé les préjugés habituels liés à la légende arthurienne, c'est une lecture qui s'avère en fait agréable. On y trouve une amorce de la future quête du Graal, on y parle de Camelot... On se retrouve enfin un peu en terrain familier ^^
Certes, dans le même style, j'ai tout de même préféré Le cycle de Pendragon de Stephen Lawhead. Lui aussi s'attache plutôt aux faits, mais sans toutefois effacer la magie de la légende, puisqu'elle est totalement intégrée au récit.

Cela ne m'empêchera pas pourtant de lire le tome 2 de cette saga du Roi Arthur, car j'ai bien envie de poursuivre cette aventure plus humaine que magique avec Derfel, et de retrouver tous les personnages de la légende, même s'ils ne correspondent pas tout à fait dans cette version à ceux que j'ai pour habitude d'imaginer. Le traitement est différent, mais au fond la légende reste...

lecture agréable
 
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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" sur le blog de Calypso.

http://aperto.libro.over-blog.com/article-challenge-un-mot-des-titres---session-14-114348069.html

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