lundi 27 novembre 2017

After Anna

Heureusement qu'il y a des challenges comme le Black November (ou novembre = mois du thriller) pour me permettre de sortir des petites pépites de ma PAL. Car qui sait combien de temps encore j'aurais laissé ce roman dormir sur mes étagères avant de l'en sortir...

Une petite fille de cinq ans disparaît à la sortie de son école. La police n’a aucun indice. Pas la moindre piste sérieuse. La presse s’empare du fait divers et ne recule devant rien. Ses parents, Julia et Brian, vivent l’épreuve la plus effroyable qui soit. Pourtant, une semaine après l’enlèvement, Anna leur est rendue, indemne. Sans aucun souvenir de la semaine qui vient de s’écouler. Mais pour Julia, le pire reste à venir...

J'attendais beaucoup de ce livre, me demandant comment il était possible que les choses empirent pour une mère après qu'elle ait vécu le kidnapping puis la restitution, saine et sauve, de son enfant. A mes yeux, ce moment devrait plutôt être empli de soulagement et de joie, mais c'était sans compter sur Alex Lake.

A partir d'une situation somme toute assez banale (car il faut bien avouer que le thème de la disparition d'enfant est assez récurrent dans le monde du thriller), l'auteur réussit avec brio à nous raconter une histoire qui fait froid dans le dos.

Tout commence quand Julia, avocate spécialisée en droit de la famille, arrive en retard à l'école pour récupérer Anna, sa fille. Sauf que le personnel de l'école lui annonce qu'Anna n'est pas là. Passé le premier choc, tous se mobilisent pour tenter de retrouver la petite, en vain: Anna semble s'être volatilisée et personne n'a rien vu. Commence alors pour Julia et Brian, les parents, une lente descente aux enfers, jusqu'au moment où Anna leur est rendue saine et sauve. Qui peut bien avoir intérêt à enlever la petite pour la restituer ensuite? Et si le kidnapping d'Anna n'était que le commencement d'un jeu pervers?

Je me suis pris une bonne claque avec ce livre, déjà parce qu'en tant que maman, pour rien au monde je n'aimerais vivre ce qu'endure Julia, ensuite parce qu'il nous prouve une fois encore que les réseaux sociaux servent de défouloir à ceux qui ne savent pas où cracher leur fiel (et je suis gentille ^^').
Il est en effet extrêmement facile de cracher à la figure de parfaits inconnus, chose qui ne semble pas déranger certaines personnes qui feraient pourtant beaucoup moins les malignes si elles devaient en faire autant à visage découvert. Sauf qu'un écran ne protège pas forcément, et il serait bon que certains s'en souviennent.

Julia a donc le tort de tenter de cumuler vie professionnelle et vie privée. Le planning est pourtant bien rodé, chacun va chercher Anna alternativement à l'école. Manque de chance, ce jour-là tout se ligue contre Julia: une réunion qui se termine plus tard que prévu, un portable déchargé et une belle-mère qui ne répond pas au téléphone car elle doit faire face à une fuite dans sa cuisine.
C'est le début des ennuis: si certains éprouvent de la peine pour Julia, d'autres n'hésitent pas à lui en mettre plein la figure: elle devient très vite l'image même de la mauvaise mère.

Ajoutez à cela que Julia n'aime plus son mari et souhaite divorcer: à l'image de mauvaise mère se superpose celle de mauvaise épouse qui prévoyait de prendre le large et d'abandonner sa famille.
Ses moindres faits et gestes sont décortiqués et analysés, le moindre faux pas est aussitôt révélé dans la presse, qui semble s'en donner elle aussi à cœur joie pour démolir l'image de Julia.
 
Les critiques se montrent extrêmement virulentes dans leurs propos, et Julia doit alors faire face à un vrai déferlement de haine, entre ceux qui souhaitent qu'Anna ne lui soit jamais rendue ou ceux qui estiment qu'une femme comme elle ne devrait pas avoir d'enfants: après tout elle voulait abandonner sa famille et est arrivée en retard à l'école: quelle mère ferait ça? Elle ne mérite pas de revoir sa fille vivante. 
Ca vole haut, hein? Franchement, quelle mère n'est jamais arrivée en retard, même de quelques secondes, à la grille de l'école? 

Et puis l'école n'a-t-elle pas une part de responsabilité? Pourquoi ont-ils laissé Anna partir? Autant de questions qui méritent une réponse, mais auxquelles bien sûr les détracteurs de Julia ne pensent même pas.
Il y a très peu de bienveillance et de compréhension à son égard, peu de gens ont de la sympathie pour elle en se disant qu'elle doit tout de même bien morfler suite à la disparition de sa fille.

Julia est donc dans un sacré bourbier, jusqu'au moment où Anna est retrouvée vivante. Si Julia savoure ces retrouvailles, elle n'est pourtant pas tranquille: pourquoi avoir enlevé Anna pour ensuite la libérer une semaine plus tard? Pourquoi la fillette ne se souvient-elle de rien? Le kidnappeur va-t-il revenir?

Très vite, le bonheur laisse place au désenchantement car un nouveau cauchemar s'abat sur la vie de Julia. Je ne vous en dirai pas plus, si ce n'est que c'est machiavélique à souhait, c'est une vraie machination qui se met en place et ça fait froid dans le dos!
Ajoutez à cela que nous nous retrouvons dans la tête du kidnappeur à chaque début de chapitre, et vous comprendrez très vite que rien n'est laissé au hasard.

La tension monte crescendo, les liens entre les personnages se délitent, chacun montre peu à peu son vrai visage, jusqu'au moment où la vérité éclate.
Je n'ai pas vraiment été surprise à ce niveau-là car j'avais plus ou moins deviné (mais sans certitude) qui était derrière tout cela, malgré tout j'ai bien aimé ce final. Je me répète une fois encore, mais il y a vraiment certaines personnes qui devraient être enfermées!

Bref, After Anna est un excellent thriller psychologique bien torturé comme je les aime, et ce malgré un coupable finalement pas si étonnant que cela.
C'est un vrai page turner qu'il est difficile de reposer une fois qu'on l'a commencé, et je ne peux que vous le recommander!

lecture très agréable

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samedi 25 novembre 2017

Il est toujours minuit quelque part

Le titre de ce livre est la première chose à m'avoir interpellée, suivie de près par la très belle couverture. J'en avais déjà vaguement entendu parler, le fait qu'il soit disponible sur NetGalley a fini de me convaincre...

Bill Herrington est un homme heureux. La cinquantaine approchant, il a une femme qu'il adore, deux filles aimantes, et un poste de professeur de littérature dans une prestigieuse école préparatoire. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... jusqu'au jour où il trouve dans son casier l'exemplaire d'un roman à sensation publié par un mystérieux inconnu: Richard Philip Kirkpatrick. Pas de quoi chambouler le professeur Herrington. À un détail près: ce roman raconte une histoire vraie. L'histoire d'un crime dont Bill était persuadé que personne n'en avait jamais eu connaissance. C'est du moins ce qu'il a toujours cru. Ce livre étrange va bientôt envahir l'existence de Bill et tout contaminer autour de lui à la façon d'un virus. Sa vie paisible et confortable, ainsi que son équilibre psychologique, vont vite menacer de voler en éclats sous l'effet dévastateur de ce roman vengeur qui a réveillé tous les fantômes du passé.

Je tiens une nouvelle fois à remercier le réseau francophone NetGalley et les éditions Préludes pour m'avoir permis de lire ce livre en avant-première.
Le thème de la culpabilité est toujours intéressant à lire, j'aime voir l'impact que cela peut avoir sur le personnage du livre, sur sa vie, sa famille, surtout quand en plus il se croyait parfaitement à l'abri.

Ici, tout commence avec ce roman policier que va recevoir Bill Herrington, professeur de littérature. Sauf que Bill a une très haute idée de ce qu'est (selon lui) la "vraie" littérature, et il est donc hors de question qu'il ouvre ce livre, qu'il juge forcément médiocre. 
Mais voilà qu'Alan, une nouvelle étudiante, va tomber par hasard dessus, décider de le lire, et tomber sous son charme. Lorsqu'elle lui résume le livre, Bill tombe des nues: il s'agit là du récit de sa dernière soirée étudiante, quand il est parti avec sa bande d'amis sur une petite île. Il y avait de l'alcool, ils étaient tous bourrés, et la soirée a tourné au drame.

A partir de ce postulat assez commun, l'auteur tisse lentement sa toile autour de Bill, qui se retrouve rapidement pieds et poings liés puisque le roman atterrit chez ses parents et ses amis. Bill en trouvera même un exemplaire destiné à sa femme, posé bien en évidence sur la table de sa cuisine.

Rapidement, on se demande qui peut bien être ce Kirkpatrick et ce qu'il peut bien vouloir à Bill. Vu son âge, il est impossible qu'il ait assisté à la soirée sur l'île, donc qui peut lui avoir raconté ce qu'il s'est passé? Bill est coincé, il ne peut pas dire la vérité sans avouer qu'il est mêlé à cette histoire et cette hypothèse est juste impensable.

Nous comprenons très vite qu'il s'agit d'une histoire de vengeance, mais si ce n'est pas Kirkpatrick, alors qui est derrière tout cela? 
J'avoue m'être posé tout un tas de questions, avoir soupçonné un peu tout le monde, pour enfin découvrir la vérité quelques pages avant qu'elle me soit révélée. Je ne m'attendais pas à ce que cette personne soit coupable, ses explications m'ont parues un peu bancales, mais ma foi pourquoi pas.

Par contre, j'avoue avoir trouvé le temps un peu long quand Kirkpatrick et Bill se rencontrent, je trouvais qu'on tournait un peu en rond. 
En même temps, Bill n'est pas un personnage foncièrement intéressant, il est un peu mou et même antipathique par moments. Je l'ai trouvé très égoïste et centré sur lui-même, c'est un lâche qui ne s'assume pas et qui s'étonne que ses actes puissent avoir des conséquence plus de vingt ans après.

En fait, je crois que ce que j'ai préféré dans ce roman, c'est son ambiance glauque et malsaine. Il y a de la rancœur, des non-dits, des secrets, et tout cela vient petit à petit fragiliser l'équilibre et la vie de Bill. La culpabilité le ronge peu à peu à la manière d'un acide, et il prend conscience que ses actes ont tous des conséquences, même plus de vingt ans après.

Au final, j'ai beaucoup aimé ce roman, surtout la première partie où le suspense monte crescendo alors que la deuxième, elle, est un peu plus plan-plan. 
Une bonne lecture donc, surtout grâce à son atmosphère!

lecture agréable

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vendredi 17 novembre 2017

Lucy Valentine, tome 1 - Follement

🎃 Très honnêtement, sans le Pumpkin Autumn Challenge je pense que je n'aurais jamais lu ce livre. Mais  force de le voir dans la majorité des PAL, j'ai fini par me laisser tenter...

🎃 Lucy Valentine remplace son père, directeur d'une agence matrimoniale. Dans la famille Valentine, on a, c'est un secret, un don de double vue héréditaire qui permet de réunir des personnes qui ont la même aura. Lucy a perdu ce don. Désormais, elle ne retrouve plus que des objets égarés et a des visions en touchant les gens.
Son premier client voudrait des nouvelles de Jennifer, son premier amour. Lucy "voit" alors la bague de fiançailles de celle-ci au doigt d'un squelette enterré dans un parc ! Désemparée, elle fait appel à Sam, l'ami de son père, installé au-dessus de l'agence. Sam est en voyage, c'est Sean, son neveu, qui l'accueille. Quand il lui serre la main, Lucy les "voit" tous les deux, nus dans un lit...

🎃 Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en commençant ce livre, j'en avais vaguement entendu parler mais sans plus. Et je dois dire qu'au final ça a été une bonne surprise!
Lucy, l'héroïne, est attachante et drôle. Perdue dans une famille totalement loufoque où le don de double-vue est héréditaire, elle ne peut "que" retrouver des objets perdus alors que les autres membres, eux, peuvent former des couples grâce aux auras qu'ils sont seuls à voir.

🎃 Certaines scènes sont d'une drôlerie sans nom, notamment celles où les parents de Lucy sont présents. L'auteure nous offre une galerie de personnages déjantés et savoureux, aucun n'est oublié, chacun est croqué avec une verve saisissante.
Lucy tente par tous les moyens d'aider son père, qui s'est retrouvé en fâcheuse posture, alors même qu'elle se sait incapable de remplir sa mission. Elle va tenter de se donner les moyens de réussir, pleine d'une bonne volonté qui risque pourtant de ne pas suffire.

🎃 Ce qui est agréable ici, c'est qu'il y a de la romance, mais juste ce qu'il faut. Les visions de Lucy chaque fois qu'elle touche Sean font monter la température, mais sans non plus pousser à l'extrême. Alors oui parfois le jeu du chat et de la souris peut agacer, mais c'est aussi ce qui donne du piquant à cette histoire.

🎃 Le pendant de cette histoire, c'est l'enquête policière, qui permet d'apporter un ton un peu plus grave à ce tome, et qui surtout permettra à Lucy de sortir enfin de l'ombre.

🎃 Vous l'aurez compris, j'ai vraiment passé un très bon moment en compagnie de ce livre. Alors oui, on voit venir certaines choses à des kilomètres à la ronde, oui certains indices nous mettent facilement la puce à l'oreille et oui l'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard, mais ce livre remplit sa part du contrat, et il le fait bien. Je cherchais une lecture rafraîchissante, je l'ai eue.

🎃 Est-ce que pour autant je lirai la suite? J'avoue que je ne me précipiterai pas dessus, mais si l'occasion se présente, pourquoi pas.

🎃 lecture agréable 🎃

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lundi 13 novembre 2017

La faucheuse, tome 1

🎃 Ce livre a fait grand bruit lors de sa sortie, et j'avoue qu'il me tentait pas mal. J'ai mis du temps  le sortir, de peur d'être une nouvelle fois déçue du fait qu'il s'agit d'un énième roman fantastique destiné à la jeunesse...

🎃 Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d'immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t'ont résisté.
 

MidAmérique, milieu du 3e millénaire. Dans un monde où la maladie a été éradiquée, on ne peut plus guère mourir qu’en étant tué aléatoirement ("glané") par un faucheur professionnel. Citra et Rowan sont deux adolescents qui ont été sélectionnés pour devenir apprentis-Faucheurs; et, bien qu’ils aient cette vocation en horreur, ils vont devoir apprendre l’art de tuer et comprendre en quoi cette mission est bel et bien une nécessité. Mais seul l’un des deux adolescents sera choisi comme apprenti à part entière, et lorsqu’il devient clair que la première tâche du vainqueur sera de glaner la vie du perdant, Citra et Rowan se retrouvent dressés l’un contre l’autre bien malgré eux… 

🎃 Il m'aura fallu du temps avant de me décider à lire enfin ce livre. Coups de cœur en rafale et chroniques à gogo m'ont fait hésiter à de multiples reprises car j'apprécie rarement les livres adorés par le plus grand nombre. Une fois encore, c'est grâce au Pumpkin Autumn Challenge que je me suis finalement décidée, et vraiment je ne le regrette pas.

🎃 Il y avait bien longtemps que je n'avais pas autant apprécié un livre jeunesse de ce style. Généralement, on nous sert une soupe réchauffée maintes et maintes fois, avec des situations déjà vues mille fois et une romance (voire un triangle amoureux) qui finit par prendre toute la place.
Fort heureusement, rien de tout cela ici, ce bouquin est fichtrement bien foutu et ça se lit vraiment tout seul. Les personnages sont sympas, bien décrits, avec chacun leurs propres traits de caractère, ce ne sont pas des figures creuses qui se contentent de suivre un scénario prédéfini à l'avance.

🎃 En plus, il n'y a pas de romance, ce qui à mes yeux est vraiment un gros gros plus. On sent bien qu'il y a une espèce d'attirance entre Citra et Rowan, mais sans qu'il y ait jamais de déclaration ou de rapprochement entre eux. Chacun reste dans son camp, chacun suit son chemin et son initiation, et j'avoue que ça fait vraiment du bien, car cela permet de se concentrer sur d'autres aspects de l'histoire.

🎃 J'ai bien aimé cet aspect assez futuriste d'une humanité qui ne peut plus mourir, et surtout le fait que l'auteur nous décrive comment on en est arrivé là. Ce n'est pas juste "oh tiens je te prends ça et je le place là dans l'histoire, pouf comme ça en vrac parce que ça fait bien et sans expliquer, évidemment", il y a un vrai background, ce qui est très appréciable.
Citra et Rowan ont la profession de Faucheur en horreur, cette formation leur pèse et pourtant ils vont comprendre qu'en cette époque où la mort n'est plus naturelle, elle n'en reste pas moins nécessaire. Ils vont prendre conscience de cette nécessité et appréhender cette "vocation" avec un nouveau regard.
Chaque Faucheur a sa façon de voir les choses, sa façon de glaner, ses rituels, chacun choisit en fonction de données variables qui va mourir, que ce soit par hasard ou en fonction de statistiques.

🎃 Alors oui, il y a quand même quelques clichés, et là je pense notamment à Maître Goddard, qui dans le rôle du psychopathe sanguinaire et incendiaire en jette franchement. Ce type fait froid dans le dos, c'est un méchant particulièrement réussi que j'ai adoré détester, même si parfois c'était un peu poussé à l'extrême.

🎃 De même, la fin m'a vraiment fait penser à Hunger Games, avec ce pari où l'un devra forcément tuer l'autre à la fin, où un seul des deux pourra s'en sortir vivant. Et pourtant ici aussi ça marche terriblement bien, hop vas-y que je t'entourloupe et que je contourne les règles pour mieux te montrer la faiblesse de ton système... Certes ce n'est pas novateur, mais cela permet de terminer ce premier tome en beauté et c'est tout ce qui compte.

🎃 Ce n'est pas nouveau, je ne porte pas forcément la saga Hunger Games dans mon cœur. Le premier tome était une vraie réussite à mes yeux tandis que les tomes 2 et 3 s'étaient mués en un immense gâchis.
J'espère donc qu'ici il n'en sera pas de même, et que Neal Shusterman a plus d'un tour dans son sac pour continuer sur la voie qu'il a choisie sans se fourvoyer en cours de route...


🎃 lecture très agréable 🎃

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Wild Fell

🎃 Ce roman m'a fait de l’œil depuis que Myriam en a parlé de façon si enthousiaste dans une de ses vidéos. La magnifique couverture, couplée à la promesse d'une histoire de fantômes et de frissons ont fini de me convaincre...

🎃 Elle attend dans l’obscurité depuis plus d’un siècle. Dressée sur les rives désolées de Blackmore Island, Wild Fell tombe en ruine. La vieille demeure résiste pourtant aux assauts des saisons depuis des décennies. Bâtie pour sa famille par un homme de pouvoir du XIXème siècle, la maison a gardé ses terribles secrets. Depuis cent ans, les habitants de la région prient pour que les ombres piégées à l’intérieur de Wild Fell y restent, loin, très loin de la lumière. À présent, il est venu à elle. Jameson Browning, qui connaît bien la souffrance, a acheté Wild Fell avec l’intention d’y commencer une nouvelle vie. De laisser entrer la lumière. Mais ce qui rôde dans la maison est fidèle aux ténèbres qui y règnent, et la garde jalousement. Elle a attendu Jameson toute sa vie… ou même plus longtemps. Et maintenant, enfin… elle l’a trouvé.

🎃 Quelle meilleure période que Halloween pour se lire une bonne petite histoire de fantômes? Le Pumpkin Autumn Challenge m'a donné une bonne excuse supplémentaire pour me plonger dans ce livre, où nous suivons Jameson, un jeune garçon qui n'a que deux amies: Hank, une petite fille très garçon manqué, et une autre mystérieuse fillette qui vit... dans son miroir. Et je peux vous dire que la gamine fout les chocottes.

🎃 Puis nous suivons Jameson plusieurs années plus tard, alors qu'il s'apprête à prendre possession de sa nouvelle maison, Wild Fell, où il compte bien commencer une nouvelle vie.
Honnêtement, la description de la maison fait rêver, à la place de Jameson j'aurais moi aussi été ravie de constater que la maison est en très bon état, et je serais à coup sûr tombée sous le charme de cette ambiance à l'ancienne.

🎃 Jameson va pourtant se retrouver à se poser des questions, car certains phénomènes étranges ne tardent pas à se produire. La maison est vieille, elle craque d'un peu partout, quoi de plus normal, et pourtant...
Les fantômes de l'enfance de Jameson l'auraient-ils suivi? La fillette du miroir a-t-elle vraiment disparu?

🎃 Autant de questions qui trouveront une réponse, mais là hélas pour le coup je n'ai pas vraiment été satisfaite par l'explication donnée. Est-ce parce que je n'avais rien vu venir, parce que je n'ai rien trouvé de suspect dans l'attitude des personnages? Je l'ignore, mais toujours est-il que pour le coup je suis un peu restée sur ma faim.

🎃 De plus, il faut avouer que le roman est assez court, et qu'il s'attarde pour la majeure partie sur l'enfance de Jameson. Rien à redire à ce sujet, et même si au début je trouvais ça plutôt long et que je ne comprenais pas pourquoi on entrait pas plus vite dans le vif du sujet, je dois avouer qu'au final c'est assez bien vu. En effet, sans toute cette partie, il nous est impossible de comprendre le comment du pourquoi de la suite à Wild Fell. 

🎃 Et pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que la partie se déroulant justement à Wild Fell est bien trop courte. J'aurais aimé avoir une bonne vingtaine ou cinquantaine de pages de plus afin d'étoffer le propos. L'auteur a de bonnes idées, mais hélas il ne les a pas suffisamment développées à mon goût.

🎃 Reste l'ambiance glauque et malsaine, la fillette du miroir vraiment flippante, son influence grandissante et sa présence de plus en plus terrifiante.
Tout cela est vraiment très bon, pourtant j'en attendais plus de ce livre. Je ne sais pas quoi exactement, mais je sais que je n'ai pas totalement eu ce que j'étais venue y chercher.
Ca n'en reste pas moins une très bonne histoire de fantômes idéale pour se mettre dans l'ambiance d'Halloween!

🎃 lecture sympa 🎃

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samedi 11 novembre 2017

Le Paris des Merveilles - L'intégrale

🎃 J'ai (trop) longtemps repoussé la lecture de cette intégrale, échaudée par ma précédente (et unique et pas du tout concluante) rencontre avec l'univers steampunk et effrayée à l'idée de ne pas aimer quand tant d'autres autour de moi l'avaient appréciée...

🎃 Paris, début du XXe siècle.
Les messieurs ont de fières moustaches, des chapeaux melons; les dames portent des corsets, des jupons, des bottines à boutons. Déjà, de rutilants tacots pétaradent parmi les fiacres le long des Grands Boulevards aux immeubles haussmanniens. Mais ce n’est pas le Paris de la Belle Époque tel que nous l’entendons: la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, des chats-ailés discutent philosophie et une ligne de métro permet de rejoindre le pays des fées.
Occupé à enquêter sur un trafic d’objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, se retrouve mêlé à une série de meurtres. Confronté à des gargouilles immortelles et à un puissant sorcier, Griffont n’a d’autre choix que de s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien...

🎃 Là vraiment je me demande pourquoi j'ai autant tardé à lire ce livre, j'y allais à reculons tellement j'avais des préjugés à l'idée d'un Paris empli de créatures d'un autre monde et un peu steampunk. Il faut dire que ma seule expérience de la chose a été Le drake mécaniste de Lilith Saintcrow, livre auquel je n'ai rien compris et que j'ai abandonné très vite.
J'ai reculé pour finalement mieux sauter, le Pumpkin Autumn Challenge était le moment idéal pour enfin oser me lancer. Et je me dis qu'en fait j'aurais dû lire ce livre bien plus tôt et que j'ai été bien bête de me laisser influencer par mes stupides préjugés.

🎃 Nous voilà donc dans le Paris de la Belle Epoque, du moins en apparence, car ce Paris-là est un poil différent de celui que nous connaissons. En effet, mages et fées se promènent librement, les chats-ailés font montre d'une rare érudition, et la Tour Eiffel est faite d'un bois blanc enchanté qui luit dans l'obscurité. Le monde des fées a accepté de nous révéler son existence et il n'est donc étonnant pour personne de croiser un ogre ou un gnome au détour d'un chemin.
Bref c'est un Paris magique et enchanteur qui s'offre à nous.

🎃 J'ai adoré cette lecture, j'ai été transportée dans un Paris magique et féérique et honnêtement je n'aurais pas été contre à l'idée de prolonger encore le voyage, car je suis sûre qu'une certaine baronne ne nous a pas encore dévoilé tous ses secrets...

🎃 Car c'est là le point fort de cette histoire: ses personnages. Si j'avoue, à ma grande honte, que je n'ai pas forcément tout retenu des différentes intrigues qui ont occupé ces pages, j'avoue que les personnages, eux, me sont bien restés e tête, et ce pour encore un bon bout de temps (j'espère).

🎃 Force est d'avouer que le couple formé par Griffont et la baronne Isabel de Saint-Gil est très attachant, mais aussi haut en couleurs. J'ai aimé leurs prises de bec, leurs disputes qui n'en sont pas vraiment, leurs réconciliations, mais aussi la tendresse qui émane d'eux, l'inquiétude qu'ils ont l'un pour l'autre, et la jalousie de la baronne pour Cécile de Brescieux est on ne peut plus savoureuse! 
Ces deux-là sont faits pour être ensemble, c'est aussi évident que le nez au milieu de la figure, et pourtant ils ne cessent de se chamailler (sans doute pour mieux se retrouver!).

🎃 Les autres personnages ne sont pas en reste, que ce soit le duo Auguste-Lucien, qui suit la baronne dans toutes ses aventures, ou Etienne, le domestique pince-sans-rire de Griffont, sans oublier Delveccio ou Gélancourt, doyens des Cercles Cyan et Magenta, Falissière ou encore Troisville.
Bon par contre j'avoue, j'ai eu un peu plus de mal avec les dragons, leurs noms ont une fâcheuse tendance à se mélanger dans mon esprit. 

🎃 C'est vraiment cette galerie de personnages savoureux qui est au premier plan, et même si les intrigues sont bien pensées, j'avoue qu'elles ne m'ont pas plus marquée que cela.
Il faut dire qu'elles se déroulent un peu de la même façon: Isabel et Griffont enquêtent chacun de leur côté sur un mystère qui leur est soumis par untel, et très vite ils se rendent compte qu'ils poursuivent la même personne, même si leurs raisons sont différentes.

🎃 S'ensuivent alors des rebondissements échevelés, des courses-poursuites, avant que tout ne se termine bien, même si le tome 3, bien plus sombre, m'a laissé une petite touche d'amertume et quelques questions sans réponses (d'où mon envie furieuse de voir un tome 4 être publié afin d'avoir des réponses!).

🎃 J'avoue avoir eu un petit pincement au cœur quand est arrivé (bien trop vite!) le moment de tourner la dernière page. J'étais si bien dans ce monde enchanteur que j'y serais bien restée un peu plus...

🎃 lecture très agréable 🎃

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