lundi 10 octobre 2016

N'éteins pas la lumière

Ce livre a atterri dans ma PAL depuis plus d'un an, attendant tranquillement son heure, me narguant avec sa couverture magnifique et la promesse de retrouver un de mes héros préférés. Challenges aidant, je me suis finalement décidée à le sortir...

 "Tu l'as laissée mourir..." Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l'homme qui l'interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire... Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu'un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s'effondre. Avant que l'horreur fasse irruption. Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d'une chambre d'hôtel, une chambre où une artiste s'est donné la mort un an plus tôt. Quelqu'un veut le voir reprendre du service... ce qu'il va faire, à l'insu de sa hiérarchie et de ses collègues...

Mais quel plaisir ça a été de retrouver la plume de Bernard Minier! J'ai longtemps hésité à ouvrir ce livre, allez savoir pourquoi! Je savais que je passerais forcément un bon moment, un opus avec Martin Servaz c'est forcément du tout bon, et pourtant... Je mentirais si je disais que j'ai été déçue, mais je referme ce livre avec un sentiment de frustration. 

Ouais, voilà, c'est ça: frustrée je suis. Si j'ai beaucoup aimé l'histoire, malgré le thème récurrent - voire banal - du harcèlement, il m'a manqué un petit quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Je vous le donne en mille: Martin Servaz himself. Alors oui, il est présent, oui c'est lui qui résout l'enquête, mais il n'empêche qu'il n'apparaît que trop peu. Je dois être accro à ce perso, je sais pas, mais il m'a manqué. Christine Steinmeyer est bien gentille, mais moi je voulais que l'histoire tourne autour de Servaz, donc de ce côté-là bah c'est pas trop ça, Martin il fait plutôt de la figuration pour le coup.

J'espérais également un face à face avec Hirtmann, qui bien sûr n'a pas lieu, et quelque part tant mieux. Bien sûr, cette histoire reste présente en toile de fond, un peu comme un fil rouge que l'on retrouve tome après tome, mais qu'ici il ne soit pas question du bonhomme m'arrange. Je me dis que comme ça, au moins, on peut espérer voir les deux adversaires s'affronter dans un prochain tome qui leur serait uniquement dédié...

A part ça, une fois encore M. Minier m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre de son roman. Alors oui, j'ai trouvé le début longuet, je n'appréciais pas vraiment Christine, je ne sais pas vraiment pourquoi en plus, car vu ce qui lui arrive par la suite j'aurais plutôt dû la plaindre!
Car Christine va voir sa vie basculer petit à petit: tout commence par une lettre qu'elle trouve dans sa boîte aux lettres et qui semble s'y trouver par erreur. Le lendemain, à la radio, un homme l'appelle: il semble lui reprocher de ne pas avoir réagi suite à la réception de cette lettre, qui annonce tout de même un suicide! 

Et à partir de ce moment, tout se dégrade: Christine perd son boulot, son fiancé, se rend compte qu'un inconnu rentre chez elle et qu'il semble savoir bien des choses sur sa vie... Bref, l'existence de Christine se fissure et il semble ne pas y avoir d'échappatoire.
Pourtant, elle ne va pas se laisser abattre, et va démontrer à son harceleur qu'elle est pleine de ressources. Même quand tout paraît désespéré, Christine tente de ne pas perdre pied, de ne pas donner la satisfaction de la voir à terre, et rien que pour ça, elle m'a bluffée!

De son côté, Martin Servaz est en arrêt maladie, dans une maison de repos pour flics dépressifs. Il reçoit un paquet contenant la clef d'une chambre d'hôtel, chambre qui a abrité le suicide d'une jeune photographe un an auparavant. Bien vite, Servaz comprend que son correspondant souhaite le voir reprendre du service, mais est-il prêt à revenir?

Bien évidemment, les deux enquêtes vont se recouper, et j'ai attendu ce moment avec impatience. Sauf qu'on ne sait pas encore comment les deux affaires vont pouvoir se rapprocher, jusqu'à ce petit indice qui sème le trouble.
A partir de là, impossible de décrocher: j'avais un vrai page turner entre les mains, il était très difficile de m'en sortir afin de m'occuper des autres choses de la réalité tant je voulais savoir la suite. J'ai échafaudé tout un tas de théories, persuadée d'avoir (pour une fois) trouvé le coupable très tôt dans le livre. Evidemment, j'avais tort, toutes mes théories se sont effondrées les unes après les autres, mais pas grave, j'aime qu'on me mène par le bout du nez (dans les livres s'entend, hein ^^).

Bon par contre, j'avoue, la fin ne m'a pas plu tant que ça: c'était un poil trop capillotracté pour moi. Toute cette histoire de vengeance m'a laissée sceptique, c'était limite trop rapide pour que j'y adhère totalement. Reste le dernier et très malin retournement de situation, qui m'a laissée gonflée d'espoir: c'est bien trouvé et cela laisse augurer le meilleur. J'attends, donc, et j'espère ne pas être déçue! (ceux et celles qui ont lu le livre comprendront ^^)

lecture très agréable

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une couverture bleue

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