Ce roman de 1999 est l'un des premiers de Carlos Ruiz Zafòn. Publié en 2011 pour la première fois en France, il est disponible en deux
éditions: une version jeunesse, et une adulte. Cependant, pour un roman "jeunesse", il n'est à mon avis pas à mettre dans toutes les mains, car il pourrait heurter les plus sensibles.
Oscar a quinze ans, et il aime fuir son pensionnat pour aller flâner dans les rues de Barcelone. Au hasard de ses pérégrinations, il
est attiré par une maison apparemment abandonnée, mais où vivent en réalité Marina et son père German.
Marina entraîne son nouvel ami dans un cimetière oublié, attirée là par un mystère qui l'intrigue: qui est la dame en noir qui vient
régulièrement se recueillir sur une tombe anonyme, où il n'est gravé qu'un papillon noir aux ailes déployées? Que signifie ce symbole?
En suivant cette femme, ils se retrouvent dans une vieille demeure, jouxtant une serre désaffectée renfermant des mannequins affligés
de diverses difformités.
A partir de cet instant, Oscar et Marina mènent l'enquête, réveillant le souvenir d'un certain Mihaïl Kolvenik, sorte de savant fou
immigré à Barcelone trente ans auparavant.
Dès les premières pages, on devine à qui l'on a affaire, l'ambiance est reconnaissable entre toutes, et le récit porte indubitablement
la marque de l'auteur.
Comme dans les autres romans de Zafòn, on
retrouve ici un ambiance mystérieuse, et Barcelone occupe une place de
choix,
avec ses vieilles demeures où règnent les fantômes du passé, son
labyrinthe de ruelles, et son ambiance si particulière, entre ombres et
lumière...
On devine de suite ce qui va se passer, et si vous avez déjà lu du Zafòn, sans doute éprouverez-vous une sensation de déjà-vu, voire de la lassitude, car Marina possède la même construction narrative que ses
prédécesseurs.
Pour résumer: un personnage principal un peu trop curieux, qui découvre par hasard un mystère et décide de mener l'enquête, remuant les
ombres du passé, allant parfois jusqu'à mettre sa vie en danger, car il est prêt à tout pour résoudre l'énigme qu'il a involontairement déterrée.
Au final, le mystère est résolu, et les fantômes
qu'il a dérangés peuvent désormais reposer en paix.
Marina est finalement un bon livre, quoique à mon sens inférieur à L'ombre du vent. Il souffle sur ce roman un vent
de mystère, alimenté par l'histoire tragique de Kolvenik, les ruines d'une Barcelone souterraine, et d'un théâtre désaffecté. Il y plane l'ombre de Maria (Mary?) Shelley, et le fantastique occupe
une bonne place dans ce récit.
Un bon roman donc, auquel il manque pourtant le souffle qui habite ceux qui le suivront, et c'est là ce qui est dommage.
lecture agréable
J'avais aussi préféré l'ombre du vent! Mais celui-ci est très bien quand même!
RépondreSupprimerOui il est très bon, mais c'est difficile de soutenir la comparaison avec L'ombre du vent ^^
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