Je souhaitais faire une pause dans ma lecture du Trône de fer, non pas que celle-ci ne me plaise pas, au contraire, mais je voulais avoir un livre plus mince à glisser dans mon sac, et plus pratique à feuilleter à la pause-déjeuner. Mon choix s'est porté sur Les dames à la licorne de Barjavel. Ne vous fiez pas à la couverture bizarre, ce livre n'a rien d'érotique!
Sir John Greene a décidé de quitter Londres avec sa femme et ses cinq filles pour revenir vivre sur l'île qui l'a vu naître: St Albans, en Irlande.
Cinq filles, et cinq caractères bien différents, chacune rêvant d'amour, chacune trouvant sa voie, avec plus ou moins de bonheur et de réussite...
Griselda, la troisième fille, rêve elle aussi d'amour, mais également de liberté. Elle attend celui qui l'emportera loin de la demeure familiale, loin de son île, celui qui lui fera vivre la grande aventure de sa vie, qui l'aimera mais sans lui imposer de chaînes...
J'ai apprécié ce livre, et pourtant paradoxalement je suis déçue. Quand j'ai lu le résumé de quatrième de couverture, ça m'avait vraiment donné envie: l'Irlande, ses forêts, ses légendes, ses sortilèges... Là j'ai juste envie de dire: où sont donc les légendes? Certes, il s'agit ici d'une histoire vraie (celle de l'arrière-grand-mère d'Olenka de Veer, qui coécrit ce livre avec Barjavel), on nous raconte tout de même la légende de Deirdre et de son amoureux Naoïse, ainsi que celle de la licorne, mais je ne sais pas, je m'attendais à autre chose, ce qui fait que je suis un peu déçue.
J'ai aimé le personnage de Griselda, son envie de vivre une autre vie, son besoin de liberté, son histoire avec Shawn... Griselda qui telle la licorne accepte le cavalier mais pas les rênes qu'il souhaite lui imposer...
Le personnage d'Augusta, fort en gueule, m'a bien fait rire, notamment au cours de la scène du bal. Amy est le seul personnage à apporter une petite touche de fantastique: conteuse d'histoire, un peu ensorceleuse sur les bords, elle est avec Griselda le personnage que j'ai préféré dans ce livre.
Il me faut avouer que la plume de Barjavel est juste magique: il donne vie à ses personnages, on a juste envie de crier à Griselda "emmène-moi avec toi!", de courir dans la forêt avec le renard Waggoo...
Mais cette même plume dessert aussi le texte: il faut environ 120 pages avant d'entrer pleinement dans le vif du sujet. 120 pages pour nous expliquer la filiation de la famille Greene avec les Plantagenêt, les origines du mariage entre la licorne et le lion (la légende de Foulques tombant amoureux de la licorne devenue femme)... 120 pages d'histoire que pour ma part j'ai trouvées un peu longues, et qui font qu'au début j'ai failli reposer ce livre, car j'avais l'impression de m'être fait avoir...
Heureusement, le reste du roman sauve l'ensemble, en nous proposant l'histoire de Griselda et ses sœurs, leur quête d'amour qui aboutira différemment pour chacune d'elles.
C'est au final un très belle histoire que celle de Shawn et Griselda, mais je m'attendais en fait à un roman sur les légendes irlandaises. La faute en revient sans doute au résumé, qui nous promet une terre sauvage qui vit toujours au rythme mille légendes, pour finalement nous offrir une histoire d'amour finalement assez terre-à-terre...
Lecture agréable
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