Ce petit roman me faisait de l’œil depuis pas mal de temps, de par son titre (oui j'étais curieuse de savoir ce qu'il pouvait bien y avoir dans cette fameuse liste d'envies ^^), mais aussi par sa couverture. Je me suis donc lancée, et il m'a fallu 2 heures à peine pour en venir à bout.
Jocelyne tient une mercerie à Arras. Elle est mariée, a deux enfants, en a perdu un troisième, et ce deuil a bien failli avoir raison de son mariage.
Sa mère, morte brutalement, lui manque, et son père, malade, vit sa vie en cycles de six minutes. Ses voisines, qui tiennent le salon de coiffure, lui proposent un jour de jouer au loto. Et là, miracle, elle gagne le gros lot...
Que dire de ce livre, si ce n'est qu'une fois encore, je ne m'attendais pas du tout à cela. Le résumé de quatrième est très court, et ne laisse rien deviner de l'atmosphère qui se dégage de ce roman. Au vu de ce résumé et du titre, je m'attendais à quelque chose de plus joyeux, à une comédie au ton léger... Eh bien non!
Il faut bien avouer qu'au début du livre Jocelyne mène une vie on ne peut plus banale. Ses rêves de jeune fille se sont envolés il y a bien des années: elle rêvait stylisme, elle est devenue mercière pour payer les soins à l'hôpital de son père; elle rêvait au prince charmant et a épousé Jocelyn; elle se rêvait mannequin, et les grossesses lui ont laissé quelques kilos en trop...
Bref, la vie de Jocelyne n'est pas rose. On se dit que ce pactole de 18 millions d'euros pourrait lui changer la vie, qu'elle pourrait enfin tout plaquer et vivre ses rêves, mais non: en fait, Jo l'aime bien sa vie, et elle n'a pas envie d'en changer. Et cela, malgré la méchanceté de son mari après la mort de leur troisième bébé, malgré sa mère qui lui manque et son père qui toutes les six minutes ne se rappelle même plus qui elle est.
C'est qu'elle sait aussi que l'argent pervertit les gens. Son mari rêve à bien des choses: un écran plat, une grosse voiture, et Jocelyne craint qu'en lui offrant cela il ne finisse par avoir d'autres rêves et par partir.
Elle le sait, l'argent ne fait pas le bonheur, et réfléchit donc à ce que ce pactole pourrait bien lui apporter qu'elle n'ait déjà. Et c'est là qu'intervient cette fameuse liste d'envies: Jocelyne s'aperçoit alors qu'elle n'a envie de rien. Elle a déjà tout ce dont elle a besoin: un mari, une maison, deux enfants, un travail. Bien sûr, c'est loin d'être parfait, c'est même banal, mais au final cela lui convient.
Dès lors, que faire de cet argent, puisqu'elle n'en a ni besoin ni envie? Cela, je ne vous le dirai pas, et vous laisse le découvrir par vous-mêmes ;)
Au final, il s'agit là d'un roman très court et agréable à lire, au style simple et poétique. Certes, il m'a laissé un goût amer auquel je ne m'attendais pas, et j'avoue m'être sentie déprimée après l'avoir refermé.
Sans vouloir trop en dire, je ne m'attendais pas à certains retournements de situation, et la tristesse qui se dégage de ce récit m'a vraiment touchée.
C'est un beau roman sur le lien entre argent et bonheur, sur nos relations avec nos proches, et sur ce dont nous avons vraiment besoin ou envie. Dommage qu'au final il ne soit pas un peu plus gai...
lecture agréable
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire