vendredi 1 mars 2013

La saga du Roi Arthur, tome 1 - Le Roi de l'hiver

Pour ma première participation au challenge de Calypso, mon but était de choisir un livre dont le titre contenait le mot "roi". Ca tombait plutôt bien, j'adore tout ce qui se rapporte à la légende arthurienne, et ça faisait un moment que le tome 1 de la saga du Roi Arthur, intitulé Le roi de l'hiver, traînait dans ma PAL. Ca m'a donc donné une bonne occasion de l'en sortir ^^

Uther Pendragon maintient l'unité des royaumes de Bretagne d'une poigne ferme. Seulement, le Grand Roi se fait vieux. De plus son héritier, né lors d'une nuit d'hiver, est estropié, les Romains ont fui, les Saxons attaquent de toutes parts, le christianisme peine face aux dieux païens, et les royaumes bretons sont prêts à se faire la guerre au moindre prétexte.
Seul un homme de l'envergure du Pendragon pourrait redresser la situation, et protéger son héritier: Arthur, son fils illégitime, qu'il a renié et exilé. Grand chef de guerre et homme d'état, Arthur pourra-t-il enfin amener la paix et réunir les royaumes de Bretagne sous sa bannière?

Le narrateur de ce roman, Derfel, est un ancien soldat d'Arthur. Aujourd'hui moine, il couche par écrit l'histoire de ce dernier à la demande de la jeune reine Igraine.
J'avoue avoir eu beaucoup de mal à entrer dans le récit: je ne retrouvais pas ce qui me plaît habituellement dans les récits arthuriens. De plus j'ai trouvé l'histoire très longue à se mettre en place: il a fallu presque 200 pages et l'arrivée d'Arthur pour qu'enfin les choses bougent.

L'auteur a choisi ici de raconter les faits d'un point de vue purement historique: la guerre, les combats, les enjeux  politiques... Tout le côté féérique de la légende est gommé, pour ne laisser place qu'aux faits et aux hommes, qu'ils soient chefs de clan ou soldats. Tout cela donne donc un côté très brut et très sombre au récit.

Derfel insiste de nombreuses fois sur le côté authentique de son récit, dont il sait qu'il décevra sa jeune reine. Plus d'une fois Igraine fait en effet allusion à des épisodes de la légende que nous connaissons bien: la rencontre entre Arthur et Guenièvre, Excalibur plantée dans son rocher, Lancelot... Mais d'après Derfel, les faits étaient bien différents: point de magie et de fantaisie donc, tout cela a été ajouté au fil du temps, au fur à mesure que se construisait la légende d'Arthur...
Mais Igraine participe à la légende à sa façon: Derfel écrit son récit en langue saxonne, et elle le fait ensuite traduire en breton. Elle en profite ainsi pour modifier à sa convenance les détails qui lui déplaisent, et qui surtout lui paraissent trop terre-à-terre...

J'avoue avoir eu du mal avec les personnages de Guenièvre et de Lancelot, qui sont bien loin de l'image idéale et romantique que l'on se fait habituellement d'eux. Guenièvre est une reine égoïste, obnubilée par la beauté, et qui a provoqué la guerre comme Hélène de Troie en son temps. Quant à Lancelot, ce n'est qu'un couard à l'ego surdimensionné, dont l'honneur sur les champs de bataille n'existe que dans les chansons, et qui s'approprie la gloire des autres... Pour le coup, le mythe en prend pour son grade!
J'ai été un peu déçue également par le personnage de Merlin, mais sans doute est-ce dû au fait qu'il n'apparaît que tardivement dans le récit...

Cependant, malgré tous ces détails un peu négatifs, je ne peux pas nier avoir passé un bon moment en compagnie de ce livre. Une fois que l'on a dépassé les préjugés habituels liés à la légende arthurienne, c'est une lecture qui s'avère en fait agréable. On y trouve une amorce de la future quête du Graal, on y parle de Camelot... On se retrouve enfin un peu en terrain familier ^^
Certes, dans le même style, j'ai tout de même préféré Le cycle de Pendragon de Stephen Lawhead. Lui aussi s'attache plutôt aux faits, mais sans toutefois effacer la magie de la légende, puisqu'elle est totalement intégrée au récit.

Cela ne m'empêchera pas pourtant de lire le tome 2 de cette saga du Roi Arthur, car j'ai bien envie de poursuivre cette aventure plus humaine que magique avec Derfel, et de retrouver tous les personnages de la légende, même s'ils ne correspondent pas tout à fait dans cette version à ceux que j'ai pour habitude d'imaginer. Le traitement est différent, mais au fond la légende reste...

lecture agréable
 
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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge "Un mot, des titres" sur le blog de Calypso.

http://aperto.libro.over-blog.com/article-challenge-un-mot-des-titres---session-14-114348069.html

Tous les billets pour cette session "Roi" sont disponibles ici!

4 commentaires:

  1. Réponses
    1. C'est plutôt sympa à lire une fois qu'on a dépassé le côté magique de la légende ^^

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  2. La légende sans magie doit perdre de sa saveur quand même... ça me tente beaucoup moins d'un coup !

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    1. Bah ça n'en perd pas tant que ça, c'est juste très factuel, il faut aimer voir les hommes pour ce qu'ils sont vraiment, c'est un peu déroutant...

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