mardi 15 juillet 2014

Histoires regrettables

Ceux qui me suivent depuis un certain temps savent que je suis une fan inconditionnelle du grand Wilkie Collins. Je ne connaissais cependant de lui que ses romans, aussi quand j'ai vu qu'un recueil de nouvelles faisait partie de la liste des livres proposés lors de la Masse Critique de Babelio, je n'ai pas hésité à postuler, et je ne le regrette pas!

Ce recueil se compose donc de huit nouvelles, plus ou moins courtes, mais toutes faciles et rapides à lire.

Chacune d'entre elles est prétexte à ce que Wilkie Collins fait de mieux: la peinture des mœurs et des divers travers de la société victorienne bien pensante de l'époque.
Dans chaque nouvelle, il y a un mystère à résoudre, qu'il s'agisse d'une meurtre, de chantage, ou d'une histoire d'argent. Et chaque fois, le coupable n'est pas forcément celui (ou celle, d'ailleurs) que l'on pense...

J'ai été ravie de retrouver la plume de Wilkie Collins, c'est un vrai plaisir chaque fois renouvelé. Comme avec ses romans, je n'ai pas été déçue par son écriture et ses raisonnements dans cet art difficile qu'est la nouvelle. Réussir en effet à exposer la situation, les personnages, le crime, son enquête et sa résolution en peu de pages n'est pas des plus évident!

Chaque nouvelle explore un thème différent: la jalousie, le désir amoureux, le besoin d'argent, le mensonge, la malédiction familiale...
Toutes les classes sociales sont représentées, et toutes ont les mêmes défauts, preuve que la richesse et les titres de noblesse ne rendent pas ceux qui les possèdent meilleurs que le commun des mortels...

La nouvelle que j'ai le plus apprécié est sans conteste Un redoutable limier, qui met en scène un homme qui souhaite entrer dans la police, et qui s'imagine avoir des talents de déduction incroyables. Il prouvera au final être d'une bêtise affligeante, et passera totalement à côté des constatations les plus élémentaires. 
J'ai aimé l'humour dont est empreinte cette nouvelle, et le fait que déjà à l'époque on pouvait tourner la police en ridicule. Certaines personnes ont une haute estime d'elles-mêmes sans que cela soit justifié, et le fait qu'ici cet homme soit démasqué mais continue malgré tout de croire qu'il a raison est assez drôle, puisqu'il ne s'aperçoit pas qu'il est l'objet des moqueries.

J'ai moins apprécié Le fantôme de John Jago, à cause du caractère assez antipathique du personnage principal, et des frères Ambrose et Silas.
Si les autres personnages des nouvelles sont plutôt sympathiques malgré leurs défauts, ici je les ai trouvés vraiment détestables, mais aussi très réussis!

Au final, ça a été un immense plaisir que de retrouver la plume du maître Collins, et une fois encore, merci à la Masse Critique de Babelio et aux éditions Libretto!

  
lecture agréable


Libretto

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