mercredi 22 juin 2016

Que la bête meure...

J'ai choisi ce livre un peu par hasard parmi d'autres lors de la dernière Masse Critique organisée par Babelio. J'ignorais tout de l'auteur ou encore que ce livre avait l'objet d'une adaptation avec entre autres Jean Yanne (excusez du peu), mais le résumé me plaisait bien, donc je me suis laissée tenter...

Un chauffard tue un jeune garçon avant de prendre la fuite. Désespéré, le père entreprend la traque du meurtrier. A force d'obstination, et aidé par le destin, il est mis sur la piste de George, un être odieux, vulgaire, haï de tous, véritable tyran domestique envers sa femme et son fils. Il parvient à entrer dans l'intimité de cette famille, bien décidé à se venger et tuer l'assassin de son fils. Il profite pour cela d'une sortie en bateau, mais tout ne se déroule pas comme prévu…

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette lecture a été laborieuse. 
Nous suivons donc Frank Cairnes, auteur de romans policiers écrivant sous le nom de Félix Lane. Frank a perdu son petit garçon, Martin, quelques mois plus tôt: l'enfant a été renversé par un chauffard qui a pris la fuite. Puisque la police n'obtient aucun résultat lors de son enquête, Frank décide de faire des recherches de son côté, qui bientôt le mettent sur la route de George Rattery, propriétaire d'un garage et ancien amant d'une starlette de cinéma, dont Frank devient rapidement l'amant. Sous le couvert de son identité de Félix Lane, Cairnes obtient bientôt ses entrées chez George, qu'il projette d'assassiner afin de venger la mort de son fils...

Certes, l'intrigue est un peu alambiquée, mais certainement pas autant que l'écriture de l'auteur. Ce roman se divise en 4 parties: le journal de Félix, l'accident qui doit mettre fin à la vie de George, l'après-meurtre et enfin la vérité dévoilée.
Honnêtement, je n'ai pas accroché à la partie consacrée au journal de Félix. Je me suis ennuyée, j'ai trouvé le temps long et le style de Nicholas Blake lourd et pompeux. Le fait d'interpeller trop souvent un lecteur imaginaire m'a agacée, et plus d'une fois j'ai eu envie de poser ce livre et de ne pas y revenir.

Puis arrive la fin du journal, et soudain le point de vue devient externe, nous sommes spectateurs du drame annoncé sans plus d'incursions dans la tête de l'un ou l'autre des protagonistes. Et ça, je vous promet que ça fait du bien! Je n'ai rien contre les récits à la première personne, mais là je ne sais pas ça ne l'a pas fait du tout.
 
En fait, les deux dernières parties, qui concernent l'enquête sur la mort de George et la découverte du coupable, sont de loin les plus prenantes du livre. J'ai beaucoup aimé le personnage de Nigel Strangeways, le détective amateur embauché par Cairnes pour défendre ses intérêts, qui réussit à découvrir l'identité de l'assassin de George.

Car oui, George va mourir, mais pas de la manière dont on croit. Ce retournement de situation a été le bienvenu, car c'est lui qui a relancé mon intérêt pour cette histoire.
A partir de là, chacun devient suspect, de l'épouse battue et humilié au fils craintif, de l'associé cocu à la mère pour qui le sens de l'honneur passe avant la famille. J'ai aimé suivre l'évolution de l'enquête, on découvre toutes les facettes des différents suspects et on s'aperçoit que tous avaient une raison de vouloir que George disparaisse.

Tour à tour, chacun des protagonistes devient suspect, Strangeways et l'inspecteur Blount, chargé officiellement de l'enquête, échafaudent des hypothèses qui m'ont toutes parues plus ou moins crédibles quand on connaît un minimum les personnages et leur caractère.
Pourtant, le coupable était là où je ne m'y attendais pas et j'avoue que j'ai été surprise, je ne m'y attendais pas car cela révèle une facette de sa personnalité que je n'avais pas remarquée.

Au final, si cette lecture s'est faite en dents de scie, la fin rattrape fort heureusement le reste. Si l'enquête policière est vraiment le gros point fort à mes yeux, il n'en a pas été de même du style, que j'ai trouvé parfois trop ampoulé. J'avoue cependant que je suis curieuse de voir le film qui en a été tiré, histoire de comparer mon ressenti.

lecture sympa

Logo Livraddict



Encore merci à Babelio et à leur Masse Critique pour m'avoir permis de découvrir ce livre!


Merci également aux Editions Omnibus pour cet envoi!

4 commentaires:

  1. Malgré la fin qui rattrape le reste, je ne pense pas découvrir ce livre. Je crains de ne pas atteindre la fin ... si une grosse partie de l'histoire ne m'emballe pas :-/

    RépondreSupprimer
  2. Je ne pense pas lire ce livre mais merci pour la découverte :)

    RépondreSupprimer