Comme beaucoup, j'ai adoré Le Diable s'habille en Prada.
Comme beaucoup, quand j'ai su qu'il y avait une suite, j'ai absolument voulu la lire.
Et comme beaucoup (je pense), je ressors mitigée de cette lecture.
Il y a dix ans, Andrea a plaqué son job de rêve d'assistante de Miranda Priestly pendant la semaine de la mode à Paris.
Mais elle a su rebondir, en fondant avec Emily, elle aussi ex-assistante de Miranda, le magazine The Plunge, spécialisé dans les mariages.
Andrea a su faire face à l'adversité, elle a 30 ans, du succès, et s'apprête à se marier.
Mais Miranda n'a rien perdu de son flair: The Plunge a du succès, et elle sait qu'il y a là une opportunité à saisir: racheter le magazine afin qu'il fasse partie de la ligne éditoriale d'Elias Clark...
La première chose à m'avoir interpellée dans ce livre, c'est l'amitié entre Andrea et Emily. Le moins que l'on puisse dire, c'est que dans le premier opus leurs relations n'étaient pas franchement au beau fixe.
Et là pouf, on les découvre meilleures amies, avec Emily comme témoin de mariage d'Andrea, et sur le coup je me suis demandée si je n'avais pas loupé un épisode. Fort heureusement, l'explication nous sera donnée plus loin dans le récit, car j'avoue que sur le coup je me suis demandée si je n'avais pas été trompée sur la marchandise: elle est où Emily-la-garce que j'adorais détester?
Mis à part ce petit détail, ma lecture a été plutôt agréable. j'ai retrouvé avec plaisir la plume de Lauren Weisberger et les personnages hauts en couleur de Runway.
On apprend que Miranda n'a pas été des plus charmantes avec Emily (qu'elle a fini par mettre à la porte), qu'Andrea a eu une liaison avec Christian Thompson (mais si, l'écrivain hyper sexy), qu'elle a renoué avec Emily par hasard, et que celle-ci lui a présenté son futur mari, un beau gosse millionnaire.
Bref, la Andy du Diable s'habille en Prada est bien loin! On retrouve une femme plus mûre, plus sûre d'elle (quoique...), heureuse en amour et au succès florissant.
Et si finalement tout n'était pas si rose? Andrea continue tout de même à faire des cauchemars la nuit, se retrouvant perchée sur des stilettos de 10cm, le fameux portable vissé à l'oreille avec la voix de Miranda ponctuant ses ordres du célèbre "c'est tout". Un poil névrosée, non?
Emily a-t-elle vraiment changé? Si elle n'hésite pas à reconnaître que Miranda l'a traitée de la plus humiliante des manières, elle est pourtant prête à tout quand celle-ci se rappelle à leur bon souvenir afin de racheter The Plunge. Finalement, l'ancienne Emily n'est peut-être pas morte, ouf!
Bref, vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié ma lecture. J'ai souvent eu le sourire aux lèvres, levé les yeux au ciel quand Emily parlait de Miranda, bref j'ai aimé. Et pourtant...
Pourtant, il y a des détails qui ont quand même sacrément gâché ma lecture.
La non-présence de Miranda, par exemple. On sous-titre ce livre: Le retour du Diable: euh bah, pas vraiment, non. Miranda apparaît très peu, certes toujours égale à elle-même, mais j'ai trouvé sa présence trop épisodique.
De même, niveau vengeance, bah bof quoi, j'ai déjà vu beaucoup mieux dans le genre!
Lors du mariage d'Andrea, celle-ci découvre une lettre que sa belle-mère a adressé à son fils, lui disant de ne pas se marier, qu'elle n'apprécie pas Andrea, et qu'elle préfère de très loin son ex.
Certes, les belle-mères c'est pas la joie, mais voilà qu'Andrea se monte tout un film, qu'elle fait d'un détail toute une montagne, et ça en devient agaçant. On n'arrête pas de nous en parler, Andy va jusqu'à faire la tête à son mari et à refuser de lui en parler, se comportant là en véritable gamine capricieuse. J'en dis que si elle avait pas confiance, fallait pas qu'elle se marie ;)
De même, son histoire d'amour avec Max m'a parue un peu guimauve: le beau gosse millionnaire, macho par excellence, qui au bout de quelques mois parle mariage, ça m'a paru presque trop beau pour être vrai. Son insistance auprès d'Andrea pour qu'elle vende The Plunge m'a également parue suspecte, bref le marié ne m'a pas convaincue!
Et que dire du dîner avec Miranda: la cerise sur la gâteau! Je n'en dirai pas plus, si ce n'est que ça m'a semblé totalement irréel, la ficelle pour le coup était beaucoup trop grosse, cette scène m'est restée en travers.
Heureusement, la fin m'a plu. On peut y voir une ouverture pour un éventuel 3è tome, ou y voir une jolie conclusion de l'histoire d'Andy, au choix.
Cette fin, bien qu'un peu prévisible, rehausse un peu l'ensemble. J'ai vraiment aimé ma lecture, j'ai passé un bon moment avec, mais je pense franchement que je l'aurais encore plus appréciée si elle n'avait pas été estampillée "suite du Diable s'habille en Prada", s'il s'était agi d'un roman totalement à part.
En tant que roman indépendant, il est plutôt pas mal, mais en tant que suite, il est décevant.
lecture sympa, mais...
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