samedi 13 avril 2013

Le plus petit baiser jamais recensé

2013 semble décidément être une très bonne année pour les auteurs que j'apprécie. Tout comme pour Guillaume Musso et Demain, j'ai eu un vrai coup de cœur pour le dernier roman de Mathias Malzieu, Le plus petit baiser jamais recensé, alors que son opus précédent, Métamorphose en bord de ciel, m'avait plutôt déçue.
J'y ai retrouvé tout ce qui me plaît habituellement dans l'écriture du chanteur de Dionysos: la poésie, la tendresse, l'amour, l'absurde, et cette petite touche de fantaisie qui vous met du baume au cœur.
 
Le narrateur, inventeur-dépressif, tombe sous le charme d'une fille qui disparaît quand on l'embrasse. Il aimerait la revoir, mais comment faire pour retrouver une fille invisible?
Aidé d'un détective privé à la retraite et d'un curieux perroquet, il se lance à sa recherche,  bien décidé à lui prouver que malgré leurs blessures amoureuses respectives, l'amour pourrait fort bien les réunir...
 
Mathias Malzieu nous livre une fois encore une belle histoire, à l'écriture tour à tour poétique et drôle (jolis jeux de mots sur les noms de rues, comme la place de la Pastille, ou la rue Brautigan), qu'il met au service d'un roman qui se déguste comme une petite douceur, ou comme l'un des chocolats du narrateur.
 
Il s'agit là d'une histoire d'amour, qui se voit comme une suite métaphorique de La mécanique du cœur. Il s'agit en fait d'une histoire d'amour qui en est à ses débuts, encore habitée par les ombres des anciennes idylles des personnages.
D'un côté le narrateur, encore marqué par sa rupture avec son "ex-bombe d'amour", celle qui lui ramène son cœur en morceaux dans une boîte à chaussures.
De l'autre, la fille invisible, qui disparaît quand on l'embrasse, qui s'efface à force de trop aimer, qui à force de trop aimer finit par s'oublier et par ne plus exister, et qui à force d'être invisible finit par perdre ceux qui tentent de l'aimer.
Deux blessés de l'amour qui vont tenter de s'apprivoiser, et de donner une nouvelle chance aux sentiments. La solution? Les chocolats qui reproduisent la saveur des baisers de la demoiselle...
 
En bref, j'ai beaucoup aimé ce petit roman, je l'ai savouré, j'ai éprouvé tout un tas d'émotions face au désarroi des personnages.
Je me suis beaucoup attachée à la fille invisible, je l'ai trouvée fragile et touchante. J'aime beaucoup le narrateur et ses hésitations, j'aime le fait que ce soit un héros humain et ordinaire, quelque part encore attaché à son ancienne petite amie bien qu'elle lui ait brisé le cœur, et pourtant heureux de ressentir à nouveau de l'amour grâce à la fille invisible. Elvis le perroquet m'a beaucoup fait rire, et Louisa la pharmacienne m'a émue.
 
Alors oui, j'avais plus ou moins deviné la fin, je me doutais de la véritable identité de la demoiselle qui disparaît quand on l'embrasse, mais cela ne m'a pas gênée.
J'ai trouvé cette histoire touchante et très bien écrite, du Malzieu comme j'aime en lire, un retour aux sources payant, bref ce livre m'a fait du bien, et j'adore ça, tout simplement.
 
 
Coup de coeur!
 
 
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2 commentaires:

  1. Un auteur que j'aimerais beaucoup découvrir, j'en ai entendu beaucoup de bien :)

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