L'homme à l'envers

La seconde lecture proposée par ma partenaire Sarah m'a permis de découvrir un auteur que je ne connaissais que de nom: Fred Vargas. Son choix s'est porté sur L'homme à l'envers, et cet essai a été franchement concluant!

La révolte gronde dans le Mercantour, depuis que l'on y a réintroduit des loups, et surtout depuis que chaque matin des brebis sont retrouvées égorgées. 

Bientôt, les vieilles superstitions resurgissent: ce ne serait pas un loup, mais un homme qui se cache derrière ces attaques. L'éleveuse Suzanne accuse Massart, qui a le malheur de vivre seul et de ne pas être franchement bien intégré à la vie du village.

Lorsque Suzanne est retrouvée égorgée, il n'y a plus de doute: après tout, les loups n'agressent pas les hommes. Mais alors, qui se cache derrière ces attaques sanglantes? Cinq personnes se lancent alors à la poursuite du présumé coupable...

N'ayant pas le même résumé sur la quatrième de couverture de mon exemplaire, je dois dire que je ne savais pas trop à quoi m'attendre quand j'ai commencé ce livre. J'ai cru pendant un moment lire une histoire un peu fantastique, dans le style du film Le pacte des loups, que j'avais franchement adoré.

Il n'en est finalement rien, puisque ce récit reste assez terre à terre, avec un coupable bien humain, mais cela ne m'a pas dérangée, tant j'ai été happée par le récit et par la plume de Fred Vargas.

Les personnages sont tous très attachants, bien décrits, avec leur propre personnalité. J'ai tout particulièrement apprécié le Veilleux, qui bien que grave et stoïque m'a fait sourire à de nombreuses reprises.

On trouve donc Camille, la musicienne-plombier; Soliman, le fils adoptif de Suzanne, et le Veilleux, son berger, ainsi que Lawrence le Canadien spécialiste des grizzlis qui a fini par s'attacher aux loups et à Camille.

Et Adamsberg, me direz-vous? Eh bien, il arrive assez tard. Au départ, il se contente de suivre l'histoire à la télévision depuis Paris, et il ne se décide à venir que quand il lui semble reconnaître Camille (en fait son ex) lors d'un reportage diffusé aux infos.

J'avoue avoir été étonnée par ce personnage: sa façon de penser et de voir les choses, est assez peu conventionnelle, mais vu que j'aime les flics hors normes, ça ne m'a absolument pas dérangée!

Au final, le seul dont on ne sait rien ou presque est le principal suspect, Massart. Peu intégré à la vie du village, on sait juste qu'il est soupçonné d'avoir recueilli un loup quand il était tout bébé, et sa mystérieuse disparition juste après le meurtre de Suzanne n'arrange en rien ses affaires. 

Suzanne, qui a été la première à échafauder l'hypothèse d'un loup-garou, quand au départ tous pensaient avoir affaire à un simple loup aux proportions gigantesques.

Persuadés que Massart est leur loup-garou en question, ou du moins qu'accompagné du loup qu'il a recueilli il est à l'origine de ces horribles meurtres, Camille, Soliman, et le Veilleux se lancent à sa poursuite, dans une improbable bétaillère reconvertie en camping car.

Même si j'ai accroché quasiment dès le départ, j'ai malgré tout trouvé que l'histoire était longue à se mettre en place. Mais une fois notre trio (bientôt rejoint par Adamsberg) sur la route, ça n'a été que du bonheur!

Servie par la plume plaisante et légère de Fred Vargas, cette histoire a pour moi tenu toutes ses promesses. Leur "roade-mouvie" est agréable à lire et à suivre, le trio sympathique, et leurs réflexions parfois franchement comiques malgré la gravité de la situation.

La fin tient également toutes ses promesses et m'a franchement surprise, surtout quand l'identité de l'assassin est enfin dévoilée, car même si je l'avais sous les yeux depuis le début, je ne m'y attendais pas!

Au final, L'homme à l'envers est un très bon roman, qui a tenu toutes ses promesses, et c'est avec grand plaisir que je lirai un autre des livres de l'auteur.

lecture agréable