jeudi 7 avril 2016

L'Insoumise

Ce livre traînait dans ma PAL depuis presque deux ans quand je me suis finalement décidée à l'en sortir. L'envie de le lire m'était un peu passée, du coup le fait d'être coincée à la maison m'a semblé être un signe pour que je décide de m'y mettre...

En France, sous le règne de François Ier, l'orpheline Raphaëlle Aslet est initiée très jeune à l'art de l'orfèvrerie. A 18 ans, elle excelle dans la création de joyaux originaux. Résolue à vivre de son art, elle se rend à Paris afin d'y exercer ses talents. Mais revers et infortunes l'attendent dans une ville où elle doit affronter la misogynie et le rejet de toute une corporation.

Qu'il est agréable de lire un roman historique quand celui-ci est aussi prenant et bien détaillé que L'Insoumise! Je l'ai lu en trois jours à peine, et si ce n'est pas un coup de cœur j'ai quand même passé un très agréable moment en compagnie de Raphaëlle et de ses bijoux!

On sent qu'il y a là un grand travail de recherches, le cadre historique est agréable, le vocabulaire d'époque est de mise, de ce côté-là rien à redire. J'avoue avoir été un peu plus perdue pour tout ce qui touche à l'orfèvrerie, je n'y connais rien du tout et les termes techniques étaient peut-être un peu trop pointus pour moi. Qu'importe, l'essentiel est que l'histoire soit au rendez-vous, pour ce qui est des termes techniques, "google is your friend", c'est bien connu. Pour ma part, j'ai choisi de laisser tomber et de me concentrer sur le reste (merci d'ailleurs à l'auteur de nous avoir épargné des notes en bas de page!).

Nous suivons donc Raphaëlle, jeune orpheline spoliée de ses droits, et Arthur, son père adoptif, mi-voleur mi-vagabond qui l'a recueillie. Celui-ci enseigne à la jeune fille les secrets de son métier, l'orfèvrerie. Etant recherché pour divers petits crimes et larcins, il ne peut officiellement l'exercer, mais qu'importe: Raphaëlle excelle et ses bijoux sont de véritables œuvres d'art. 
A la mort d'Arthur, Raphaëlle décide de vivre envers et contre tout de son métier, mais se heurte à la corporation: elle est femme et en tant que telle n'a pas le droit d'accéder à la maîtrise, ni d'ouvrir sa boutique, ni rien
Qu'à cela ne tienne, nous sommes en pleine Renaissance, et François Ier, amateur d'art sous toutes ses formes, va se révéler être le mécène idéal. Mais cela sera-t-il suffisant?

Même si j'ai passé un moment très agréable en compagnie de ce roman, il souffre de petits défauts qui m'ont empêchée de le classer en coup de cœur.
L'intrigue est assez prévisible: un orfèvre initie son art à une orpheline qui s'avère incroyablement douée, mais personne ne veut la faire travailler parce qu'elle est une femme. Heureusement le roi est là, il reconnaît son travail et lui accorde la maîtrise, mais les obstacles continuent de surgir sur la route de notre héroïne, qui les franchit tous les uns après les autres. Elle peut bien sûr compter sur des alliés puissants et réussit à chaque fois à combattre ceux qui s'acharnent contre elle. 
Certes c'est un peu facile, mais j'avoue que la plume fluide et le style plus que plaisant de l'auteur m'ont aisément fait oublier ces petits désagréments.
De même, on sait dès le début qui a volé à Raphaëlle ses titres et ses terres, et le seul mystère à ce sujet est de savoir quand et comment elle va réussir à deviner la vérité.

Ajoutez à cela une histoire d'amour avec Guillaume, un homme bien sûr marié, dont l'épouse se révèle être LA garce du roman et là j'avoue je commence à avoir peur. Heureusement, cette romance ne prend pas toute la place, elle est comme un fil rouge en arrière-plan et c'est très bien ainsi.
Par contre, si j'ai vraiment apprécié le personnage de Raphaëlle pour sa douceur mâtinée de ténacité (main de fer dans un gant de velours), j'avoue que la façon dont elle traite Guillaume m'a quelque peu laissée sur le c... Elle le rejette mais sans explication, lui donne une miette d'informations à laquelle bien sûr il ne comprend rien, puis le plante là en lui disant qu'elle ne veut jamais le revoir. Pour le coup, j'ai trouvé que c'était un peu vache, mais au moins ça a le mérite de forcer notre chevalier à se poser les bonnes questions.

Le seul vrai gros point noir, c'est la fin. Je voyais le nombre de pages se réduire et notre héroïne était toujours empêtrée dans ses problèmes. J'avoue que je commençais franchement à me demander comment tout cela allait bien pouvoir se finir, quand la réponse est tombée: mal. Je le dis franchement, je trouve cette fin bâclée. 
Certes, la solution choisie par l'auteur en vaut bien une autre, mais ça ne me plaît pas. J'aurais largement préféré que le livre fasse 50 pages de plus mais que tous les problèmes finissent par être résolus, au lieu de cette fin qui laisse des questions encore en suspension.

Mis à part ces petits détails sans importance, j'avoue avoir passé un très bon moment en compagnie de notre Insoumise et je la recommande à ceux qui aiment les romans historiques au décor bien travaillé.

lecture agréable

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11 commentaires:

  1. J'aime beaucoup les romans historiques :)

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    1. Pareil, du coup je pense que celui-ci pourrait te plaire :)

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  2. J'aime bien les romans historiques, quand le sujet m'intéresse, je dois dire (comme les guerres mondiales, pour ma part) ! Du coup, ici, je ne suis pas vraiment intéressé :-/ De plus, le fait de ne pas avoir toutes les réponses aux questions qu'on se pose me rebute pas mal.

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    1. Je peux comprendre, pas facile en effet de s'intéresser à un roman historique si l'époque ne t'attire pas...

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  3. Il a l'air très sympa, je n'en avais jamais entendu parler. Je l'ajoute à la WL, on verra bien. Pour l'instant je suis convaincue. :)

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  4. Ahh dommage pour la fin mais vu le thème et le reste de ce que tu en dis, je me laisserais bien tentée :)

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  5. J'adore les romans historique, je note !!!

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    1. Ca me fait plaisir de voir qu'il tente quelques personnes :)

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  6. J'aime bien la période historique à laquelle se situe le roman, avec François 1er et le début de la Renaissance mais, j'ai peur que le côté orfèvrerie ne m’intéresse pas plus que ça. A voir ! :)

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    1. Au pire tu fais comme moi, tu finis par laisser tomber les détails techniques ^^

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