dimanche 1 janvier 2017

Thérapie

Sebastian Fitzek est un auteur que je voulais lire depuis pas mal de temps, pourtant allez savoir pourquoi je n'osais pas me lancer dans ce livre...

Josy, la fille du psychanalyste Viktor Larenz, souffre d'une maladie inconnue et disparaît mystérieusement. Quatre ans ont passé, Larenz s'est retiré sur une île au nord de l'Allemagne et reçoit la visite d'une romancière qui souffre d'une forme rare de schizophrénie: les personnages qu'elle invente prennent vie et son dernier roman ressemble étrangement à l'histoire de Josy...

J'ai beaucoup aimé cette lecture, c'est un vrai page turner qui m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. J'ai douté de tout et de tout le monde, je ne savais plus à qui me fier, comme Viktor j'étais complètement perdue.
Il faut dire que l'auteur réussit  construire une histoire haletante à partir d'un fait quelque peu "banal": la disparition d'une petite fille. Mais il faut avouer que la construction est très habile, les révélations s'enchaînent, et pour ma part la fin m'a laissée sur les fesses.

J'ai tourné les pages très rapidement, voulant absolument connaître la fin. J'ai échafaudé tout un tas d'hypothèses, persuadée dès le départ d'avoir trouvé le coupable. Mais chaque fois l'auteur a su insinuer le doute dans mon esprit, en semant de-ci de-là des indices qui me laissaient penser que j'avais fait fausse route et qu'en fait le coupable n'était pas celui ou celle que je croyais.

Je n'ai par contre pas compris l'attitude de la femme de Larenz, je ne comprenais pas comment cette mère, qui a pourtant perdu sa fille, pouvait se replonger dans le travail comme si de rien n'était, presque comme si la disparition de sa fille ne l'affectait en rien. Il faudra attendre d'avancer dans l'histoire pour que ce comportement nous apparaisse sous un autre jour, mais j'avoue avoir pensé que cette femme avait une drôle de manière de vivre cette situation...

Bien sûr, je l'ai soupçonnée, et j'ai également pensé à Anna, cette romancière schizophrène qui prétend que ses personnages prennent vie et dont le dernier roman ressemble étrangement à l'histoire de Josy. Il faut quand même avouer que l'une comme l'autre feraient un coupable idéal!
Alors que j'ai ressenti de l'empathie pour Viktor, ce père de famille brisé, j'ai par contre tout de suite détesté le personnage d'Anna, je trouvais qu'il y avait quelque chose de faux en elle, un petit je-ne-sais-quoi qui me la rendait presque antipathique.
C'est pourtant grâce à elle que Viktor va peu à peu comprendre la vérité sur la disparition de sa fille, ses allusions et son comportement étrange vont nous éclairer peu à peu, jusqu'à la vérité.

Mais cette vérité est-elle vraie? Est-ce vraiment la fin de l'histoire? Viktor a-t-il toute sa raison ou est-il lui aussi plongé dans son délire? C'est une véritable histoire à tiroirs que nous offre Sebastian Fitzek, et pour ma part si j'avais plus ou moins deviné la fin, j'avoue qu'il m'a manqué des détails pour l'appréhender en totalité. Mes soupçons étaient justes, il me manquait juste le mobile pour que toutes les pièces du puzzle s'emboîtent parfaitement.

Il n'empêche que l'auteur frappe fort avec ce premier roman, et c'est avec plaisir que je lirai les autres qui m'attendent déjà dans ma tablette. 

lecture agréable

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