jeudi 17 septembre 2015

Rose Morte, tome 1 - La floraison

J'ai entendu tellement de bien de ce livre, les tentatrices et leurs critiques élogieuses étaient si nombreuses et les couvertures tellement belles (enfin sauf celle du tome 3, mais ça c'est une autre histoire), qu'il était impensable que je passe à côté. Quand la publication en poche a été annoncée par Milady, je n'ai pas hésité une seconde à sauter sur l'occasion pour me le procurer...

France, fin du XVIè siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur: elle doit se marier. Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d'Artus de Janlys.
Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle...

Eh bien, quelle lecture! J'avoue que je ne lis (quasiment) jamais de livres de ce style, mais là j'avoue avoir été très agréablement surprise.
J'avais lu les avis de Bouch' ou de La tête dans les livres (pour ne citer qu'elles), mais je ne m'étais pas vraiment attardée sur le résumé: je savais que j'avais affaire à un roman historique mâtiné de fantastique, mais sans plus. Forcément, quand j'ai compris que vampires il allait y avoir, je me suis posé quelques questions, ce qui fait que je ne me suis pas jetée de suite sur cette lecture. Car il faut savoir qu'avec moi en général les créatures de la nuit ça ne passe pas: pour moi, les vampires, ce sont ceux de Anne Rice ou rien. 

Bref, le défi était donc de taille, surtout que j'ai eu du mal au départ à m'attacher à l'héroïne, Eileen dite Rose. Elle a un petit côté frondeur que j'ai bien aimé, mais trop de rébellion tue la rébellion, et la voir se disputer sans cesse avec ses parents commençait vraiment à me lasser. 
J'ai bien cru halluciner quand j'ai lu qu'elle avait vingt-huit ans, car pour ma part au vu de son comportement d'enfant gâtée je lui en aurais donné dix de moins. Je l'ai trouvée bien trop libre pour une jeune femme de son époque, je reconnais qu'un peu d'impertinence ne fait pas de mal, mais parfois c'était un peu trop pour moi.

Puis la fameuse scène du bal est arrivée, où Rose doit rencontrer son prétendant, et là la magie a enfin opéré. Sans doute est-ce dû au charme magnétique du comte Artus de Janlys! C'est un personnage mystérieux, sombre, qui cache bien des secrets. 
Rose se sent de suite attirée par cet homme (on le serait pour bien moins!), et si à un moment j'ai eu peur que l'histoire tourne à la romance fleur bleue ce n'est fort heureusement pas le cas. 

Le gros point fort de ce récit, c'est son contexte historique. On sent que l'auteur a fait un énorme travail de recherches, tout sonne vrai, des tournures de phrases aux détails, j'ai vraiment eu l'impression d'y être! Le côté fantastique arrive petit à petit, sans qu'on s'en rende compte, et l'intrigue gagne encore en intensité. Nous pénétrons dans un autre univers, avec ses propres codes et ses lois.

La vie de Rose prend un autre tournant, elle n'a pas vraiment le choix et se retrouve catapultée bien malgré elle dans un nouvel univers. J'ai trouvé Artus un poil égoïste, dans le sens où il laisse Rose dans l'ignorance de sa nouvelle condition, et celle-ci laisse alors exploser sa colère lorsqu'elle comprend enfin ce qui lui est arrivé. 
Bien que légitime, sa rancœur m'a fait de la peine et je me suis demandée pourquoi elle n'avait une explication franche avec son mentor afin de crever l'abcès. De même, plutôt que de jouer les amoureuses éplorées, pourquoi ne pas lui demander clairement ce qu'il en est et où ils en sont? Les non-dits empoisonnent leur relation, et heureusement qu'il y a Adelphe, le frère d'Artus, pour alléger quelque peu ce climat tendu.

J'ai trouvé le cadet des de Janlys particulièrement affable et adorable, il est aux petits soins pour Rose et j'en viens à me demander s'il n'éprouverait pas pour elle un peu plus que de l'amitié...
Pour en finir avec les personnages, j'ai trouvé que Charlotte était particulièrement écervelée, même si ce trait de caractère lui va comme un gant. Elle apporte un peu de fraîcheur et de pétillant, ce qui nous change de Lady Mary, la mère de Rose, insupportable à force d'hystérie et de geignements (quel changement d'ailleurs avec la femme que nous rencontrons dans le prologue!).

Bref, ce premier tome pose les bases solides et cohérentes d'une intrigue qui a su piquer ma curiosité. J'ai l'impression d'avoir surtout souligné les défauts qui m'ont quelque peu gênée dans ma lecture, pourtant même si ce n'est pas le coup de cœur que j'espérais, je ressors conquise par l'histoire, l'univers, et le contexte historique. 
Je serai bien évidemment au rendez-vous le 18 septembre pour la sortie poche du tome 2!


lecture très agréable

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Ce livre a été lu dans le cadre du challenge de l'été 2015

http://pinklychee-millepages.blogspot.fr/p/challenges-2015.html


Et aussi pour le challenge Des pavés sur la plage

http://pinklychee-millepages.blogspot.fr/p/challenges-2015.html

10 commentaires:

  1. On entend beaucoup parler de cette saga ! Il serait temps que je m'y mette :D

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  2. j'ai également commandé le tome 2, je suis d'accord avec ton article, notamment sur Adelphe et la mère de Rose ;)

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    1. Merci! Ca fait plaisir de voir que je ne suis pas la seule à avoir du mal avec Lady Mary ;)

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  3. Depuis que ce livre a déferlé sur la blogo je me le rêve!! Ton avis confirme le fait que je devrais m'y mettre!

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    1. Je suis sûre qu'il te plairait, il est vraiment bien! :)

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  4. Ce roman me tente énormément!!

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  5. j'ai adoré! quel travail au niveau historique!

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